Chapitre XXXVIII - Le choix

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- Mariella ... Ecoute ... Je ... Bégaya le jeune homme.

- Non, toi écoutes-moi, s'il te plait. J'ai besoin de te dire tout ça pour que tu saches ce que je ressens. J'ai besoin d'être franche avec toi pour ne plus reproduire les erreurs du passé. Je ne veux plus de malentendus, de quiproquos ou de non-dit. Je crois vraiment qu'une partie de moi aurait pu tomber amoureuse de toi mais ce que je ressens pour Jeremiah n'a pas de mot ... Un jour, tu rencontreras quelqu'un pour qui tu seras tout mais cette personne se n'est pas moi ...

- Je le sais, murmura-t-il.

- Jeremiah est l'amour de ma vie, mon âme sœur, je ne peux pas vivre sans lui et j'aurais dû me rendre compte de tout ça bien avant. La vie a joué contre nous mais jamais, durant tous ces années, je n'ai cessé une minute de penser à lui. Je n'aurais jamais dû jouer avec toi, ni avec aucun autre homme d'ailleurs. J'aurais dû affronter mon passé plutôt que de le fuir et je suis désolé que ce soit toi qui en est subit les conséquences ...

- Je le sais, redis une nouvelle fois John qui écoutait attentivement son interlocutrice.

- Je ne veux pas que tu penses que tu ne mérites pas d'être aimé ou que tu n'es pas quelqu'un de génial parce que je te jure que je pense tout le contraire. Je sais que c'est très cliché de te souhaiter le meilleur et peut-être que je n'en ai pas vraiment le droit mais je te le dis sincèrement .... Sans vraiment m'en rendre compte, j'ai érigé une barrière autour de moi que personne n'avait su franchir avant toi. Je te demande pardon pour tout le mal que je t'ai fait mais je l'aime et je ne peux pas vivre sans lui alors je le choisis lui ... »

Le cœur de John se serra en entendant les mots qu'il avait tellement redouter depuis quelques semaines mais pour la première fois, il n'était pas triste. Son cœur était apaisé car il savait qu'elle serait heureuse auprès de l'homme qu'elle aimait. La partie qu'il essayait d'enfouir au plus profond de lui-même qui lui disait qu'il n'était pas fait l'un pour l'autre refit surface et il comprit qu'il devait aller de l'avant et tourner la page. Même s'il était triste et qu'il souffrait beaucoup, il comprit à cet instant précis que tout était fini et qu'il pourrait enfin passer à autre chose.

« - Mariella ... Soupira-t-il. J'ai récemment pris conscience de tout ça et même si ça me fait mal de l'admettre, même si j'aurais voulu qu'il en soit autrement, vous deux êtes fait pour être ensemble. Je ne dis pas que je ne serais pas prêt à me battre pour toi parce que je t'aime vraiment mais quelqu'un m'a dit un jour que la plus belle preuve d'amour qu'on puisse donner à une personne est de pouvoir la laisser partir et je sais que c'est vrai. Avec lui tu vas être heureuse, dit-il en s'asseyant prêt d'elle et en lu prenant la main. Vous allez tous les deux être heureux avec lui, admit-il en posant une main sur son ventre.

- John ... Je ne sais pas quoi dire ... Fit la jeune femme aux bords des larmes.

- C'est assez rare venant de toi ! Sourit-il. Même si je vais en souffrir, je sais que ça ira maintenant parce que, vous trois, vous allez connaitre le bonheur. Vous allez former une véritable famille et que nous deux nous allons être de bons amis.

- Tu le penses vraiment ? Alors tu n'es plus en colère contre moi ?

- Non ... Je sais que c'est ainsi que ça devait se passer. Je suis sûr que mon âme sœur à moi est quelque part dehors à m'attendre alors maintenant je vais te laisser avant que le jeune papa ne défonce cette porte pour me casser la figure et je vais aller la chercher. Je peux te promettre que quoiqu'il arrive, je serais toujours là pour toi, mais tous les deux nous devons avancer et toi tu dois t'ouvrir au monde et faire tomber ta carapace ... Lâche prise, Mariella ! Tout ira bien ! »

La jeune femme qui avait perdu tous ces mots, l'enlaça si fort que John en eut le souffle presque coupé. Les larmes coulaient le long des joues de la jeune femme tandis qu'elle se rendait compte qu'il avait raison. Elle devait arrêter de fuir son passé et s'ouvrir à son futur. John la lâcha et se leva. Il la regarda d'un air tendre avant de l'embrasser sur le front :

Lâcher PriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant