Chapitre 38 : La gifle

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Ma valise était faite, je pris mes affaires et quittai la chambre. Je trouverai un moyen de prévenir mon père. J'en avais assez. Les yeux secs, la valise à la main, je sortais de la chambre.

Je pourrai aider mon père à retrouver des personnes pour rejoindre la Résistance. Tout ira bien.

La meute n'était pas là quand je sortais de l'auberge, et tant mieux. Je sentais que je pourrais les détruire, tant j'étais furieuse.

En revanche, le reste de l'auberge n'hésitait pas à me regarder. Je les ignorai et traversai la route. Je traversai le trottoir, en repensant à toute cette histoire de fou. À Sam. J'avais tellement envie de le serrer dans mes bras, de lui dire que tout ira bien, que je le protégerai, coûte que coûte. Pour Ly...

Merde. Il ne devait pas savoir pour sa mère. De toute façon, plus rien n'avait plus aucune importance.

J'allai passer devant un entrepôt abandonné quand on m'attrapa par le bras et on me plaqua une main contre ma bouche. Je me débattis du mieux que je pouvais, quand j'entendis la voix :

- Calme-toi, c'est moi, Went.

Je me calmai, bien que ma colère était toujours là.

Il m'emmena à l'intérieur de l'entrepôt.

Dés qu'il me lâcha, je le giflai. C'était plus fort que moi, surtout que je savais que ça ne lui faisait rien.

- Tout ce que je disais te concernait aussi ! Si tu ne me dis pas tout de suite pourquoi tu m'as emmené ici, je te tue !

- Wouah. Pas mal, la gifle.

Je me retournai, et vis Mike et Amy assis sur des vieux fauteuils à l'air délabrés.

Je me mis à rire, un rire de dément.

- C'est ça, votre plan ? Vous allez essayer de me menacer pour que je reste ?

- On veut juste te parler, lança Amy.

- Et à propos de quoi ? On s'est expliqué, je crois.

- C'est à propos de ton père, répondit Went.

Le choc. Il a osé tout répéter à ces deux là, alors que je ne leur faisais pas confiance ? Et Sam, alors ? Et que savent-ils au juste ?

- Je ne leur ai pas dit pour Sam, me dit Went dans un souffle, tellement bas que j'eus du mal à l'entendre.

- Ce n'est pas le problème ! hurlai-je. Ils vont tout répéter à Carolyn ! Je ne peux pas te faire confiance, c'est pas possible ! Foutez-moi la paix, et je vous préviens que si je vous revois, je n'hésiterai pas à vous tuer !

Hors de moi, je m'apprêtai à sortir, quand on me retint par le bras. Mike. Je levai ma main, prête à frapper, mais il parvint à l'éviter.

- Lâche-moi, connard ! Laisse-moi partir ! Laisse-moi partir !

- Ça suffit, maintenant ! cria t-il. Tu vas nous laisser parler, maintenant !

- Et pourquoi je t'écouterai ? Depuis le début tu te fous de ma gueule ! Vous vous foutez tous de moi !

Et là, il se passa une chose inimaginable. Mike baisse la tête, l'air honteux.

- Ok, j'avoue, il y a quelques moments où je suis allé un peu loin.

- Un peu loin ? Comme la fois où tu as dit que j'aurai dû tuer Sam quand il était mon meilleur ami ?

- D'accord, d'accord. Tout le temps, en fait.

Ça ressemblait à des excuses, et venant de Mike, c'était surprenant. Je me souvins des paroles de Amy l'autre jour. Mike était comme ça, parce qu'il allait avoir un fils et qu'il ne pourrait pas assister à sa naissance.

Il desserra son étreinte, et finit par me lâcher. 

- Et Balir ?

- On pensait que tu n'aimerais pas qu'il soit au courant.

- C'est vrai. Mais vous non plus, vous ne devriez pas être au courant !

- On est tous contre le Gouvernement, répondit Amy. Tu ne croyais pas qu'on serait pour après qu'il nous ait arraché à nos familles ?

- On veut tous qu'il paie.

- On va rejoindre la Résistance, ajouta Mike. On va rejoindre ton père.




Half werewolf (terminé)Where stories live. Discover now