Half werewolf (terminé)

Chapitre 36 : Ennemi

Plusieurs semaines s'écoulèrent. J'avais transmis à Went le lieu du rendez-vous, et il y était allé. Mais par sécurité, il ne m'avait rien dit, et je n'avais pas pu lui dire non plus pour Amy.

Je n'avais pas de nouvelles ni de Sam, ni de Davis, ni de mon père. Je faisais tête baissé, comme mon père me l'avait dit.

Ce qui ne m'empêchait pas de m'inquiéter. La nuit, il m'arrivait de faire des cauchemars où je voyais Sam se faire capturer sans que je puisse rien faire. D'autre fois, c'était la torture de Lyn.

Je chassais le plus possible, tentant d'oublier le bruit des pas de Mike derrière moi qui me surveillait.

Ma jambe me faisait de moins en moins mal. Je devenais plus rapide, plus vive, plus puissante à force de chasser.

Il m'arrivait de dormir dehors, quand j'avais l'impression d'étouffer à l'intérieur.

Les vampires de l'auberge semblaient souvent parler de nous, même si j'avais l'impression qu'ils parlaient plutôt de moi, mais j'étais sans doute paranoïaque. J'appris d'ailleurs par hasard lors d'une conversation que le premier que j'avais chassé s'appelait Garrick.

Ainsi, pendant un temps, nous eurent rien de nouveau. Jusqu'à l'autre jour.

J'attendis à la cafétéria que la meute me rejoigne, mais elle était en retard, ce qui n'arrivait jamais. J'avais un pressentiment. Ca ne voulait dire qu'une chose : ils avaient retrouvé Sam. J'allais repartir, pour voir si c'était ça pour protéger mon ami, mais Garrick s'assit en face de moi.

- Qu'est-ce que...

- Tu es seule, gamine ? Tu as l'air mal.

- La meute va bientôt arrivé.

- Vraiment ? Pourtant en arrivant, je n'ai senti que ton odeur.

Je vis sa meute à lui s'installer sur une table à côté. Je me sentais mal, c'était vrai. J'avais un affreux pressentiment.

- Qu'est-ce que vous voulez ?

- Calme-toi, gamine. Je trouve juste curieux que tu ne sois pas avec ta meute.

- Arrêtez de m'appeler gamine, ensuite ce n'est pas ma meute. Et vous avez raison, je ferai mieux de voir ce qui se passe.

Je me levai pour partir, Garrick fit de même.

- Vous cherchez quelqu'un, je me trompe ? C'est le Gouvernement qui vous envoie ?

Je ne répondis à aucune de ses questions et m'apprêtai à partir mais il me retint par le bras.

- Lâchez-moi !

- Le Gouvernement a déjà créé des "missions spéciales" pour les loups-garous. J'ignore ce que c'était, mais à chaque fois c'était un échec. Je sais que tu me considères comme un ennemi, mais je suis ton meilleur ami comparé au chef de ta meute. Donc, fais attention, gamine.

Il me lâcha enfin et s'assit à la table de sa meute. Je le fixai quelques secondes avant de partir. J'y penserai plus tard, je devais d'abord retrouver la meute.

Je consultai le calendrier. Evidemment, ils avaient tous pris une forêt différente.

Mais j'eus la conviction que c'était la forêt que Balir eut inscrit.

Je courus dehors et me transformai en loup-garou. Je courus le plus vite possible jusqu'à la forêt de Balir. Je devais faire vite. Si Sam venait à mourir, je ne m'en remettrai jamais.

Ce n'était que maintenant que je rendais compte que j'allai beaucoup plus vite que d'habitude. C'était comme si je me téléportais d'un endroit à un autre. Je me concentrai sur les bruits et les odeurs. C'était là que je retrouvai la meute.

Balir grogna sourdement quand j'arrivai. Je sentais l'odeur de Sam. Je compris que j'arrivais tard, et qu'il s'était enfuit depuis quelques temps, et j'étais rassurée. Mais quand je vis la fureur dans les yeux du chef de meute et que les paroles de Garrick me revinrent en tête, je sentis que j'allai passer un mauvais quart d'heure.

Sauf que je ne comptais pas me laisser faire.