Once Upon A Time : L'héroïne déchue

Chapitre 6

Je ferme de nouveau les yeux, et cette fois je retrouve ma vue normale. Heureusement pour toi. Je sens une petite migraine renaître dans mon esprit. Et soudain mon bracelet se remet à chauffer. Gold, a cessé d'émettre n'importe quel sort qui me permettait de ne plus souffrir de cette prison de métal. Je me mets à grimacer quand j'ai l'impression que cette fois, ma peau est vraiment en train de brûler sous le métal. Je m'en étonnerai presque de ne pas le voir fondre. Je sens mon mal empirer et j'ai même l'impression que la douleur ne fait qu'aller avec le sourire de Gold qui s'étend de plus en plus. Ma tête se retrouve sur le point d'exploser quand soudainement, une voix que je connais et qui se trouve en moi se réveille. Ne lâche pas. Je vais t'aider.

    Doucement, mais sûrement, la douleur diminue tandis que ma fatigue grandit drastiquement. Je me sens essoufflée comme si j'avais parcouru l'étendue de mon royaume en courant. Pourtant, je n'ai plus mal à la tête. Gold me regarde avec surprise et son sourire s'est estompé tandis qu'il se remet à serrer les dents, signe de sa frustration :

"Intéressant... Pourquoi la Reine des Ténèbres vous protègerait ?
-A vrai dire... même moi je ne le sais pas..."

    Je suis à bout de force, je vais encore tomber je le sens. Mes jambes flageolent au moment où un premier grondement se fait entendre, plongeant la pièce dans le noir le plus total, accompagné de la porte d'entrée s'ouvrant sur David et Emma. Un éclair illumine la pièce l'espace d'une seconde pendant laquelle je perçois les ombres machiavéliques, ténébreuses et malsaines, se dessiner sur les murs. Il arrive...  Cette fois, je ne peux plus tenir debout. Gold, avec l'arrivée d'Emma et son père, me rattrape avant de m'allonger sur le sol. Il mène la même stratégie que Régina, à savoir faire comme si de rien n'était lorsque la famille de David est dans le coin. D'ailleurs, celle-ci s'approche rapidement vers moi, et le premier détail qui me saute aux yeux est qu'elle est trempée. Comme si un déluge s'était abattu sur elle et son père. Elle pose sa main sur mon front en lançant un regard noir à Gold :

"Eh bien, on peut dire que vous avez le chic pour être au bon endroit au bon moment. Vous savez que je pourrai vous arrêter pour violation de propriété privée.
-Mademoiselle Swan, vous savez aussi bien que moi que tout m'appartient et que cela ne durerait que quelques heures, répond-il dans un ton mielleux qui me donnerait envie de vomir.
-Peut-être mais moi ça m'amuse.
-J'apprécierais grandement continuer cet échange, mais occupons nous de notre amie."

    David prend le relais et me soulève en m'asseyant sur un fauteuil. Il semble vérifier que je n'ai aucune séquelle et en le regardant de plus près, je m'aperçois que lui aussi est totalement imbibé d'eau. Je me redresse comme je peux, la Reine m'a un peu épuisée mais je reprends doucement, je ne devrais pas avoir besoin de dormir, et je risquerai de rater trop de situation si je prends le risque de tomber dans l'inconscience.

"Ca va... Mais... vous êtes trempés tous les deux...
-Oui, complète Emma rapidement, c'est la folie dehors. L'orage commence à éclater, et je ne le sens pas du tout. J'ai même la sensation qu'on est pas en séc..."

    Emma n'a pas le temps de finir sa phrase, un grondement terrible couvre sa voix, et j'ai la désagréable sensation que tout le contenu de l'appartement se déplace de quelques centimètres, comme si l'air prenait sa respiration. Et d'un coup, tout éclate. Le tonnerre fait vibrer toutes les vitres des fenêtres. La foudre aveugle toute la ville tant il est intense. Le sol tremble et nous nous accrochons à tout ce que nous pouvons. Cette fois, c'est le début de la fin...

*** Il y a fort longtemps ***

    Je me réveille dans un lit fort confortable mais je ne reconnais pas mon environnement. Ce n'est pas la douceur de mes draps, ce n'est pas l'odeur de mes murs, ce n'est pas mon château. Mes paupières sont lourdes et je laisse mes doigts glisser sur une matière ressemblant à du velours. J'ouvre mes yeux en passant une main sur mon visage. Ma tête tourne, je me sens fiévreuse alors que je ne suis que rarement malade. Ce n'est pas bon.
Au loin, une porte s'ouvre et une paire de talons martelant avec autorité le sol, s'approche de moi, bien que l'envie de sa propriétaire ait été de se faire discrète. Une main froide se pose sur mon front et ma fièvre baisse légèrement instantanément. C'est de la magie j'en suis certaine. Parce que tu veux que ce soit quoi d'autre ?