Once Upon A Time : L'héroïne déchue

Chapitre 5

"Arya... Arya... "

    J'ouvre les yeux dans un endroit lugubre. Comme si je me trouvais dans une pièce sombre, un cube obscure. Pas encore... Je me lève sans arriver à vraiment distinguer mes mains ou le reste de mon corps. Mon nom résonne encore en écho. C'est une voix qui m'est familière, que je connais. Pourtant j'ai l'impression que la personne se trouve très loin.
Je n'ai jamais voulu me donner l'opportunité de l'appeler par son prénom. Simplement parce que la simple pensée de cette femme me dégoûte. En vérité je n'ai jamais eu le choix. Rien à voir avec mon arrivée à StoryBrooke. Non, c'est une personne que j'ai vue, connue avant. Avec qui je me suis alliée sans vraiment en avoir le choix. Avec qui j'ai partagé bien plus qu'une simple alliance.

"Allez ! Viens ! On va s'amuser !
-A... Attends-moi..."

    Ma voix est faible, je ne m'y attendais pas. Elle doit m'attendre, je ne dois pas la laisser seule, je dois la rejoindre nous devons mener une nouvelle bataille ensemble. Je n'ai pas le choix. Je me mets à courir dans cette masse sombre. J'ai pourtant l'impression de faire du surplace. Sa voix est de plus en plus forte. Je ne peux pas résister à la rejoindre. Pourtant je sais qu'au fond de moi j'aimerais ne pas y aller. Je sais que ça va être dangereux. Encore... Et toute cette obscurité... Je n'y vois rien. Après tout c'est normal... Le pire, est que j'ai l'impression que quelqu'un me poursuit. Si elle me rattrape, je suis foutue.

"Dépêche toi ou je prends le contrôle seule, menace la voix d'un air jubilatoire.
-Non !"

    Brusquement, je saute comme pour échapper à cette sensation de poursuite. Je percute comme un mur. Je recule de plusieurs pas, en me frottant la tête. Je sens soudainement des chaînes m'entourer et devenir de plus en plus lourdes. Ces chaînes se referment autour de mes poignets. Je ne peux rien y faire. Je suis prisonnière. Je suis obligée de tomber à genoux pendant que le métal contre ma peau se met à chauffer, me brûler. Je me retiens de hurler pour ne pas lui donner cette satisfaction.
Je suis à bout de souffle, la douleur est redevenue habituelle. Je desserre enfin les dents, et me mets à sourire alors que j'ai l'impression d'avoir perdu une partie de moi. Je sens une présence devant moi qui me fait lever la tête. Des doigts se posent sous mon menton mais je ne vois toujours rien. Je ne peux distinguer aucune forme, la seule chose qui ressort étrangement, c'est son ombre.

"Pas mal ! Je pensais que cette fois je dominerai.
-Pas encore... J'ai plus de résistance que tu ne crois.
-Comme c'est noble à toi, raille-t-elle. Mais tu deviens de plus en plus faible, et le jour où tu me laisseras prendre totalement le contrôle ne serait-ce qu'une fois, alors je m'arrangerais pour que tu ne puisses plus jamais agir. Jamais."

    Sa voix me fera toujours étrangement penser à celle de Régina. Dure, froide, tranchant, et avec un soupçon de supériorité. Son ombre se dessine progressivement devant moi. Je ne peux voir ni ses yeux, si sa bouche, cependant, je peux sentir à travers ce simple contact avec ses doigts, je peux à nouveau ressentir toute la puissance, l'ampleur de ses pouvoirs. Elle approche son visage du mien, son souffle chaud est une sensation de brûlure supplémentaire. Elle passe sa main sous une des miennes et je l'entends sourire à travers son analyse :

"Tu as encore utilisé mes pouvoirs ? Intéressant... Même si tu sais que plus tu en utiliseras, plus ce sera dangereux pour toi, plus tu m'aideras à retrouver ma puissance, tu persistes... Dis-moi Arya, j'aimerais savoir... pourquoi ?
-Parce que j'ai trouvé le moyen de te contrer. Définitivement."

    Elle se met à rire, je ne peux pas m'empêcher de frissonner, ne sachant vraiment si cela reflète mon appréhension ou ma surprise. C'est la première fois que je l'entends rire, et il est inutile d'être l'héroïne d'un quelconque conte, pour savoir que lorsque le vilain se met à rire, c'est qu'il a une idée bien en tête. Elle finit de rire et laisse ses doigts se balader sur mes joues pendant que je secoue la tête pour qu'elle les retire :