Nouvelle Vie || PRISON BREAK FICTION

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p d v   m i c h a e l

- Tu es sûr de toi ? Tu veux vraiment y aller seul. Demanda Sara.

- Certain. Tu peux m'attendre ici ?

- Je ne bouge pas.

Je la regarda, puis je regarda ses lèvres.

Je les captura pour me donner du courage et j'essaya de sourire faiblement.

- Courage. Me dit-elle.

- Merci, je vais en avoir besoin.

Je sortis de la voiture et pris le grand marteau. J'inspira un bon coup et entra dans le cimetière.

Je me dirigea vers ma tombe. Je connaissais le chemin par cœur tellement j'étais venu ici dans l'ombre et le secret.

Je posa le marteau par terre, à l'écart.

Je m'approcha de ma tombe.

Il n'y avait rien dessus, elle était vide, fade, grise.

Il y avait juste des débris de fleurs fannées et défraîchies.

Je pouvais lire "Soit le changement que tu veux voir dans le monde".

Ces mots faisaient parti des premiers que j'avais prononcé à Sara.

Je tourna la tête et je vis un autre homme, vers la soixantaine, poser des fleurs sur une tombe voisine.

- C'est jamais facile de revenir. Me dit-il. En voyant vôtre tête je déduis que c'est une des premières fois que vous revenez sur cette tombe.

- C'est vrai. Répondis-je

- Moi je suis ici pour ma femme. Elle à été enterrée quelques instants après cette homme. C'est la première fois que je vous vois ici. Normalement c'est une femme et un enfant qui viennent ici, tous les premiers du mois comme moi. On se soutient. Elle habite assez loin à Ithaca. Je suis surpris de pas la voir aujourd'hui. M'expliqua-t-il. J'ai déjà croisé d'autres personne sur cette tombe aussi, un Puerto-Ricain et un grand gaillard.

Je voulu sourire, mais je n'y parvient pas. Le fait de savoir que Lincoln, Sucre, Sara et Mike venaient sur ma tombe ne m'atteint même pas.

Simplement parce qu'ils n'auraient jamais dû avoir à venir.

- Je suis désolé, pour votre femme. M'excusais-je.

- Ça fait environ sept ans alors... On n'oublie jamais mais on apprend à vivre avec, ou sans dans ces circonstances. Dit-il tristement. Vous n'êtes jamais venu ? Repris l'homme. Ça fait longtemps qu'il est enterré.

- Juste à l'enterrement. Et je suis déjà passé, plusieurs fois. Mais jamais à visage découvert. Vous connaissez bien la femme qui venait ici ? Demandais-je.

- Assez bien. Elle me parlait beaucoup de lui et moi je lui parlais beaucoup de ma femme.

- Merci d'avoir été là pour elle. Elle vous à sûrement raconté qui était cet homme ?

Parler de moi à la troisième personne me rappelait à quel point j'avais été un fantôme.

- C'est vrai, mais je suivait aussi les infos à l'époque. C'était un prisonnier, mais ça avait l'air de quelqu'un de bien. J'ai toujours cru à son innocence, il avait l'air tellement sincère. Me dit-il. Et puis j'ai rencontré sa femme par hasard, elle m'a tout expliqué. Et je l'ai tout de suite crue. Leur histoire est digne d'une série télé.

Je lui souris cette fois, sa bienveillance fesait chaud au cœur.

- Ça fait du bien de l'entendre. Peu de personnes devaient le penser.