Concours d'écriture - Miraculous Ladybug

Merci pour tout - Popyoucorn

Vous pouvez allez le lire dans son recueil d'OS si jamais vous le souhaitez, il y est disponible.

Cet OS est inspiré des chansons "Mirror's Magic" et "Magical Mirror" par Rin et Len Kagamine.

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Il existe un miroir dans notre univers...

Un miroir reflétant deux réalités...

Qui doivent chacune s'équilibrer...

Là où le bonheur règne d'un côté...

L'autre côté sera plongé dans le malheur...

« Je t'ai dit de ME LAISSER TRANQUILLE ! »

Un bruit de verre brisé suivit cette déclaration, et une villageoise paniquée s'esquiva de la tour, loin de la fureur du jeune Adrien Agreste. Il avait jeté son verre en cristal contre le mur de sa chambre, ne supportant pas cette Chloé Bourgeois qui venait lui rendre visite tous les jours ; il s'enferma et enfila ses chaussures.

Adrien avait beau rejeter tous ceux qui venaient le voir, il haïssait sa solitude plus que tout. Il s'était vite retrouvé très seul, ses parents ayant péri tous les deux suite à un accident aux circonstances très floues, et depuis la compagnie d'autrui l'insupportait, c'était plus fort que lui. Ainsi, il restait cloîtré dans ses appartements ; la plupart du temps, il ne voyait que sa domestique, Nathalie, surnommée Sancoeur, qui lui apportait à manger, et cette stupide Chloé qui insistait toujours pour rester avec lui. De toute façon, il ne faisait rien de ses journées.

Adrien se rendit dans la pièce réservée aux souvenirs de ses parents, et récupéra le coffret rempli de souvenirs d'eux. Désormais, ces babioles constituaient sa seule échappatoire ; plusieurs petites peintures d'eux, une boite à bijoux, des poèmes qu'ils s'écrivaient l'un à l'autre, leurs paires de gants en soie, des brosses à cheveux, des stylos, un miroir qu'ils avaient conçu eux-mêmes, des tenues dessinées par son père avec les commentaires de sa mère annotés, ainsi qu'un petit mot qu'ils avaient écrit chacun à la naissance d'Adrien :

« Ce petit bonhomme est aussi blond que moi et est aussi impossible que son père ! Malgré la bonne volonté du peintre qu'on a fait venir spécialement pour lui, impossible pour ce bau garçon de rester tranquille... Gabriel ne l'admettra jamais, mais il ressemblait beaucoup à Adrien lorsqu'il était adolescent ; la même fougue, la même joie de vivre... Je suis déjà très fière de mon petit prince adoré, et j'ai hâte de le voir grandir ! Il va falloir surveiller ces deux enfants, mais ce sera avec une telle joie... j'ai confiance ! »

« Décidément, Adrien m'en fait déjà voir de toutes les couleurs ! Ça fait à peine quelques jours qu'il est né, et depuis il ne réclame qu'une personne, à savoir moi. Non pas que ça me déplaise, j'adore le prendre dans mes bras et jouer à l'envoyer (très légèrement) en l'air. J'espère tellement être un bon père pour lui... Heureusement qu'Emilie est avec moi, nous allons pouvoir élever le meilleur des enfants !»

Ces mots, Adrien les connaissait par cœur, toutefois l'émotion restait palpable. Il posa une main sur son cœur, et s'efforça de contrôler ses battements. Il détestait pleurer.

Il jeta un regard au petit miroir posé sur la commode, toujours couvert d'un tissu blanc. Le jeune prince ne s'était jamais permis de le découvrir ; si son père et sa mère avaient recouvert ce miroir, c'était pour une bonne raison.

Il se tourna ensuite vers la boîte à bijoux. Là non plus il ne l'avait jamais ouverte, car Sancoeur lui avait expliqué que ses parents ne supportaient pas l'idée que quelqu'un y touche. De nombreuses fois, Adrien s'était imaginé ce que pouvait contenir cette boîte ; des diamants, de l'or peut-être, ou alors d'autres mots qu'ils avaient écrits. Mais comme pour le miroir caché, il se sentait obligé de respecter leur volonté.