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"Et nous nous ruâmes à toute vitesse vers sa villa. Mon corps était bien loin des plus athlétiques à l'époque, mais je faisais de mon possible pour suivre son rythme. Nous courûmes aussi vite que nous le pouvions. Cela faisait quelques minutes déjà que nous nous hâtâmes. Le trajet, nous le connaissions, mais ce qui m'inquiéta fut que je commençais déjà à faiblir ; je ralentissais, et il prit de l'avance. 'Le Professeur' se retournât et me vis plusieurs mètres derrière lui, à bout de souffle, trottant. Il fit demi-tour, me ramassa, me prit sous son bras droit et il se précipita vers sa maison. La forme de celle-ci commença à se dessiner, et pour l'instant, il n'y avait personne derrière nous. Il fonça dessus, grimpa les marches de l'entrée, ouvrit la porte de face, rentra dans la maisonnée, ferma la porte et la verrouilla. Il m'expliqua, dans une voix rapide et affolée : "

-Ils n'étaient pas censés arriver aussi tôt. On n'est pas prêt ! Écoute-moi bien, je veux que tu ailles me chercher ma boîte d'outils ; normalement, elle en dessous de la table où il y a l'ordinateur, dans mon bureau. On doit barricader la maison aussi vite que possible. S'ils découvrent qu'on a un moyen de survivre, ils vont le vouloir, et le prendre. Si c'est le cas, tout sera ruiné ! On ne peut pas laisser ça se passer ! Fonce !

"Comprenant la gravité de la situation, je ne me pris pas le peine de questionner ses ordres, et rassemblant le peu de force que j'avais, je couru vers le bureau. Je fis comme il me commanda, rentra dans sa pièce privilégiée, et vérifia sous le bureau. La boîte était effectivement là. Je la pris de mes deux pattes avant et la traîna sur le sol. Puis, je demandai à l'ordinateur, anodinement avec une touche d'amertume : "

"N'y a-t-il pas un moyen pour que tu puisses nous aider ?"

"Aucune réponse. Je ne perdis point davantage de temps à essayer de communiquer avec lui, et me dirigea vers le salon. 'Le Professeur', avait fermé tous les volets, et fut en train de déplacer des étagères afin de bloquer chaque sortie possible, que ce soit une fenêtre ou une porte. Il s'exclama : "

-La boîte à outils ! Parfait ! - il la récupéra, l'ouvrit, en sortit deux marteaux et des clous ; il me tendit le plus petit - Prends celui-là, et essaye de démonter les armoires de bois de ce côté-là - il fit un mouvement de son bras qui pointa le côté nord de la pièce, ou il y avait deux armoires en bois vides, avec une trentaine de bouquins de toutes les couleurs par terre, éparpillés autour- Je m'occupe des planches de bois du parquet et de les clouer aux sorties.

"Et nous nous mirent à l'œuvre. Je ne savais pas comment il était si énergique : en quelques dizaines de secondes, il avait déjà défait un quart du parquet, là où je n'avais que retiré deux clous. J'enleva la planche représentative du premier étage de l'étagère, et la jeta sur la pile de planches. Celle-ci grandissait en permanence, la véhémence du 'Professeur' ne faisant que s'intensifier. J'enleva une deuxième planche de l'armoire, non sans difficulté, et la jeta sur le tas étant à présent devenu gigantesque : il ne restait plus quelques plates-bandes, le nécessaire pour se déplacer. 'Le Professeur' prit une, deux, quatre, six sous son bras gauche, avant de se diriger vers la première fenêtre, sa main droite tenant son marteau, et une poignée de clous dans l'autre. Il plaqua un premier morceau à l'horizontale contre la baie vitrée, puis planta un clou dans le sommet du côté droit, tapa dedans moult fois, puis réalisa de même pour le côté gauche de la pièce de bois. Il répéta le processus de nombreuses fois afin de complètement recouvrir la première ouverture. Puis, il fit de même pour une autre. Et une autre. Et encore une autre. Notre travail d'équipe était diablement efficace, entre moi qui lui fournissais les planches, et lui qui les clouaient, ce ne fut qu'une question de minutes avant que chaque baie vitrée fût barricadée. Il passa par la suite à la porte d'entrée : celle-ci avait déjà une étagère bien remplie qui la bloquait, mais il se décida tout de même à la déplacer, afin de la barrer avec les planches restantes, avant de remettre l'étagère là où elle était positionnée."

LE RETOUR : une fanfiction SplatoonWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu