APOCALYPSE : La guerre pour la liberté

Chapitre 1 : Repérage

      Cela fait deux jours que je suis seule et que je cherche désespérément Lucas. Je ne sais même pas où aller, ni quoi faire en réalité. Comment je pourrais le retrouver sans indice ? Je n'ai même pas de voiture pour me déplacer plus rapidement. J'essaie de retourner aux alentours d'où il a été enlevé mais il n'y aucune piste fiable que je pourrai suivre. J'entends un bruit derrière moi mais je ne me retourne pas. Quelqu'un me suit, je le sens. J'ai l'impression qu'une personne est entrain de me regarder sans interruption. Il suit tous les mouvements que je fais. Le seul problème dans tout ça, c'est que je ne la vois pas. Impossible de la repérer. J'essaie d'être le plus naturel possible pour qu'il ou elle ne se doute pas de quelque chose. Je ne sais pas si ses intentions sont bonnes ou mauvaises mais il vaut mieux que je ne prenne pas de risque pour l'instant. Il sait peut-être où a été emmené mon meilleur ami. Je continue tout de même à chercher Lucas sans grande conviction. Il doit déjà être loin mais je le retrouverai quand même. Je commence à avoir de plus en plus faim. Lucas avait le sac où nous avions mis les provisions qu'il nous restait. Je sais que je peux encore tenir un moment mais en marchant sans répit à cette allure et sous cette chaleur, je ne pourrais bientôt plus rien faire si je m'épuise autant. Si je meurs maintenant, personne ne pourra retrouver Lucas. Je marche sans m'arrêter. Je ne sais même pas où je vais mais je continue. Soudain je vois au loin un homme de dos, plutôt grand qui pourrait ressembler à mon ami. Je cours vers lui en criant son prénom mais lorsque j'arrive et qu'il se retourne je constate que ce n'est malheureusement pas lui. Ce doit être l'homme qui me suivait depuis plusieurs jours car il n'a pas l'air surpris de me voir. En fait, j'ai plutôt l'impression qu'il m'attendait. Après quelques secondes, le temps de reprendre mes esprits, il se présente :

« Salut, je suis Ronan, ce sont mes hommes qui ont capturé ton ami, ne dis rien et laisse-moi parler. Je relâcherais Lucas, à une seule condition, tue quelqu'un pour moi. Il fait partie d'un groupe que je n'arrive pas à localiser. Il s'appelle Cole, tu acceptes ? »

« Comment veux-tu que je trouve un groupe que tu cherches depuis des semaines ? »

« Ça tu te débrouilles, je te demande juste de tuer quelqu'un pour moi. »

« Pourquoi je te ferai confiance ? Si ça se trouve tu n'as même pas Lucas. »

Il prend un talkie-walkie, marmonne des mots et d'un coup, j'entends Lucas hurler de douleur.

« J'accepte, c'est bon arrête, j'accepte. »

« Bien. Tiens c'est le plan de mon QG. Tu sais où me trouver. Et pas de plan foireux, sinon il est mort. »

Je n'aurais jamais dû faire ça, je ne pourrais pas tuer quelqu'un d'innocent. Mais je ferais tout pour Lucas donc j'ai accepté. Je trouverai une alternative pour ne pas à avoir à massacrer cet homme et tout de même récupérer mon ami. Je retourne à ce qui ressemble à un camp pour me reposer et réfléchir à la décision que je viens de prendre. De toute façon je ne pouvais qu'accepter, ils étaient entrain de torturer mon ami. C'était plus un chantage qu'autre chose. Il ne m'a pas laissé le choix. Mais comment trouver ce groupe dont il m'a parlé ? Ce Ronan doit être le chef d'un QG, il doit avoir du monde à son service, il n'a pas réussi à les localiser et il veut que je le fasse pour lui. Ça me parait complètement impossible et illogique. Il doit manigancer quelque chose et je pense qu'il sait où ils se trouvent.

Le lendemain, je décide d'aller chercher à manger dans un magasin voisin que j'avais repéré hier avant ma rencontre avec Ronan. Je dois marcher une quinzaine de minutes pour y arriver, je devrais m'en sortir, il me reste encore des forces. Sur le chemin j'aperçois quelqu'un. Je pense au départ qu'il s'agit de Ronan, je sors mon arme, il se retourne et pointe également son AK47 dans ma direction. Il est plutôt grand, cheveux bruns, courts, un peu décoiffés. Il baisse son arme, je fais de même. Il ne fait pas parti du groupe de Ronan, je ne sais pas pourquoi mon instinct me dit ça, j'ai tout de suite confiance en lui et j'ai l'impression que c'est réciproque.