Les frères Piquelli Tome 3 Luigi

Chapitre 21

Akemi

Je le sens toujours dur contre ma cuisse et j'ai envie de recommencer. Je veux encore sentir cette connexion entre nos âmes. Je savais que le sexe serait bon avec Luigi mais je ne l'imaginais pas comme ça. Ha-Joon n'a jamais cherché à me donner du plaisir. Chaque fois qu'il m'a touchée ou forcée à le toucher, c'était pour son plaisir et là j'ai l'impression que Luigi n'a pas pensé une seule fois à lui. J'ai envie de m'occuper de lui à mon tour, qu'il ressente ce que j'ai éprouvé quand je l'ai senti dévoué à moi. Je n'aurais jamais cru possible de ressentir ça, que l'on puisse m'aimer, moi, comme il m'aime.

Je rigole quand ses doigts glissent sur mes côtes et qu'il me chatouille. Ses lèvres se posent sur les miennes et il prend ma langue avec force. Il me marque, me possède et j'adore ça. Il aspire la peau de mon cou suffisamment fort pour me laisser une trace mais je m'en fous. Je laisse échapper une multitude de sons que je ne me savais pas capable de produire et que jamais je n'aurais cru produire. Ce n'était pas ça mon avenir. Je devais être une épouse soumise et docile mais je suis une copine comblée.

Luigi écarte mes cuisses avec son genou et je soupire de bien-être quand son membre vient cogner sur mon mont. Il s'y frotte et je gémis. Mon bassin ondule de lui-même et quand il aspire la pointe d'un sein, c'est un cri de plaisir qui m'échappe.

- Grida per me. (Crie pour moi.)

Je ne comprends pas ce qu'il me dit mais le son grave de sa voix et son accent ne font qu'amplifier mon plaisir et quand, enfin, il s'enfonce en moi, je me désagrège. Ses coups de bassin sont brutaux, il décharge une partie de sa colère je le sais, mais les mots qu'il me glisse à l'oreille sont doux. Il me parle en italien et je ne suis pas sûre de comprendre. Il me dit qu'il m'aime et mon cœur s'accélère à chaque fois. Il reprend mes lèvres, grogne et il se fige contre moi. Son corps entier tremble contre le mien mais il ne quitte pas ma bouche. Il n'y a plus rien de brut dans sa prise, ses mains sont de nouveau douces sur ma peau et je caresse ses cheveux. Quand ses yeux verts percutent les miens, je n'ai plus aucun doute. Peu importe ce que je vais devoir subir, c'est lui, ce ne sera jamais un autre que lui.

- J'irai où tu voudras et ferai tout ce que tu voudras. Sa bouche s'ouvre sous la surprise et j'essuie la larme qui lui échappe. Je t'aime.

- J'ai tellement peur de ne pas être à la hauteur, Mia Alba.

- Tu l'es déjà plus qu'il ne faut.

Je le sens redevenir dur alors qu'il ne s'est pas encore retiré et c'est à mon tour de le vénérer. Je ne sais pas si mon corps va être capable d'encaisser un autre orgasme, mais j'en ai tellement envie que même si je m'effondre juste après, ce n'est pas grave. D'une légère pression je le pousse et il se laisse tomber sur le dos en m'entraînant avec lui. Ses mains sont sur mes hanches, les miennes sur son torse et il me regarde comme une déesse.

Luigi s'est endormi juste après l'orgasme et moi aussi. Je suis encore en train d'émerger doucement. Je sens sa chaleur dans mon dos, il a un bras sous ma tête et l'autre barre mon ventre pour tenir mon sein dans sa main. J'ai envie d'aller aux toilettes, seulement quand je force sa main à lâcher ma poitrine il grogne et resserre son étreinte.

- Où tu files comme ça ?

- Besoin urgent. Je couine et il rigole en me lâchant, pendant que je me précipite aux toilettes.

- J'aimerais prendre une douche. Sa voix résonne derrière le bois de la porte. Avec toi de préférence. Je rigole en rougissant et je l'entends rire doucement. Pas sûr que ce soit une bonne idée. C'est un rire nerveux qui émane de moi et j'entends son front cogner le bois. Allez Akemi, sors de là.