JOHNSON - Sans Lui (Tome 2)

Chapitre 54 - Mia

Je franchissais la porte de chez moi à dix-neuf heures. Karen était dans la cuisine en train de mettre la table, et papa était sur le canapé. Me retrouver chez moi après tout ce qui s'était passé depuis mercredi était tout sauf ce que je voulais. Ce que je voulais, c'était ne plus jamais quitter Liam.

– Oh, Mia, j'ai l'impression de ne pas t'avoir vue depuis longtemps.

Karen venait jusqu'à moi et me serrait contre elle.

– Comment tu te sens ?

– Je vais bien. Dis-je en haussant les épaules.

– C'est vrai, ça ?

Papa arrivait du salon. Il s'appuyait contre le battant et me regardait en croisant les bras.

– Tu ne devais pas rentrer ce matin ?

– Quoi ? Non.

– Tu n'as peut-être pas reçu mon message ? Il me semble que tu n'as pas répondu non plus à mon appel.

Il levait un sourcil, attendant ma réponse.

– John, c'est bon, laisse-la s'amuser un peu. C'est les vacances.

– Les vacances ? Elle a commencé ces vacances plus tôt que les autres, alors.

Karen me souriait.

– Je suis restée avec Liam avec ton autorisation, je te rappelle. Dis-je en retenant un sourire.

– Je sais. Je ne dirais rien pour cette fois, parce que je sais qu'il est blessé.

– Oui, c'est ça.

Je levais les yeux au ciel et montais dans ma chambre. Je ne savais pas si Jack et Jason étaient là, mais je n'avais pas envie de les voir maintenant. J'avais juste envie de me coucher pour rapprocher le moment où je pourrais retourner chez Liam.

Quelqu'un frappait à ma porte.

– Je te dérange ?

– Non.

Je me redressais dans mon lit et regardais Jack s'avancer jusqu'à moi.

– Comment c'était ?

– De quoi ? Dis-je en fronçant les sourcils.

– De passer trois jours non-stop avec l'homme de ta vie blessé ?

Je rigolais nerveusement en levant les yeux au ciel.

– C'était plus que bien.

– Tu m'étonnes.

Il passait une main dans ses cheveux foncés, comme le faisait tout le temps Liam, ou même Jason.

– Pas trop déçue de rentrer ?

Je haussais les épaules. Je devrais être contente de rentrer pour retrouver ma famille, mais j'étais tellement heureuse de passer du temps avec Liam que j'aurais préféré rester chez lui un peu plus longtemps.

– Si, un peu. J'étais contente d'être avec lui. Surtout depuis que le procès est passé, tout va tellement mieux.

– Jusqu'à ce que ton petit ami se fasse poignarder.

Je grimaçais.

– Mise à part ce détail, oui.

– Tu veux dire quoi par « tout va tellement mieux » ?

– Je ne sais pas. Comme si on était revenu à l'époque où on flirtait encore.

– Ah oui, le flirt, il n'y a rien de mieux.