Multicouples - OS

Harry&Hermione : Un baiser volé.

Résumé : Après le départ de Ron, Harry et Hermione sont seuls dans la tente. C'est au tour d'Harry de porter le médaillon de Serpentard décuplant ses sentiments les plus enfouis.

Le vent glacial soufflait lentement sur les feuilles des arbres faisant craqueler les branches des sapins. Je regardais le mouvement de la verdure danser au-dessus de ma tête. Ça faisait trois semaines aujourd'hui que Ron avait décidé de nous quitter. Il était parti après une énième dispute avec moi. Si on m'avait demandé maintenant qu'elle était le sujet de dispute je me n'en serais pas souvenu. Est-ce à propos du manque d'indices dans nos recherches? De cette satanée radio qui grésillait pendant des heures? Ou bien d'Hermione?

Je secouai la tête, faisant grincer le médaillon autour de mon cou. Le seul Horcruxe que nous ayons. Ron était parti. Je l'avais haï si fort à ce moment, pour le mal qu'il me faisait mais surtout pour le mal qu'il faisait à Hermione.

Hermione...

Elle était rentrée et avait pleuré pendant des jours entiers sans que je puisse faire quoi que ce soit. Pendant ces jours là j'avais continué mes recherches seul. Je savais qu'il fallait le temps qu'elle se remette de ses émotions. Puis naturellement elle s'était excusée puis avait repris les recherches. Nous fonctionnons assez bien tous les deux. Je ne sais pas si ça fait de moi quelqu'un d'horrible mais depuis que Ron était parti, l'ambiance de la tente était plus paisible. Nous avancions beaucoup plus vite.

Je ne dirais pas que nous étions heureux, seulement nous ne souffrons pas. Hermione avait expérimenté des centaines de repas moldus. Pas toujours concluant je dois l'avouer. Nous parlions sans arrêt des Horcruxes, ou de nos proches. Pas une seule fois de Ron.

Je souris à cette pensée.

- Je n'arrive pas à dormir, entendis-je dans mon dos.

Je tournai la tête pour voir Hermione enroulée dans un plaid à l'entrée de la tente. Elle me lança un sourire triste et s'avança vers moi. Sans dire un mot de plus elle s'assit à mes côtés sur ce tronc d'arbre mort. La Gryffondor tendit un bras, m'accueillant chaleureusement dans son plaid. Je me collai alors à son corps et recouvris mes épaules du plaid. Cette simple étreinte m'électrisa.

- Cette forêt est si silencieuse... on pourrait presque croire que nous sommes seuls au monde, murmurai-je.

- On croirait que nous ne sommes pas en guerre, ajouta-t-elle doucement.

Je me crispai légèrement. Allait-elle tout ramener à la guerre? Hermione tourna sa tête vers moi comme surement confuse de sentir mon corps se tendre à côté d'elle.

- J'ai plusieurs autres pistes Harry...

Mon regard entra en contact avec ses beaux yeux marrons. Elle était si belle à cet instant, son chignon était quasiment défait, je pouvais apercevoir sa peau de porcelaine légèrement rougie par le froid.

- Je ne veux pas les entendre, lui répondis-je doucement.

- Pourquoi?

Je ne lui répondis pas, regardant en face de moi pendant plusieurs secondes. Depuis le départ de Ron nous n'avions à aucun moment parlé de ce que nous ressentons. Je ne savais pas ce qu'elle pensait de tout ça et quand je voulais éclaircir cette partie, elle prétextait avoir trop de travail. Cette fois je préférais l'ignorer. Je déposai alors une de mes mains sur sa cuisse pour la prévenir que je me levais. Elle frissonna fortement, déclenchant une multitude de chairs de poule sur ses bras découverts par le plaid. Avait-elle froid?

- Nous devrions rentrer et nous reposer? suggérai-je.

La jolie brune acquiesça et nous nous rendîmes dans la tente. Hermione prit lentement un livre et s'engouffra dans le fauteuil de la pièce principal. Quant à moi j'étais assis à table, regardant les dernières infos que nous avons récoltées. Je ne fis pas attention au début mais la radio de Ron était allumée. Hermione devait surement écouter les informations. Les grésillements de cette radio avaient pour don de m'énerver. Cependant je ne dis rien. C'était Hermione je n'avais pas le droit de m'énerver contre elle. Pourtant je pouvais sentir une rage inconnue me tordre le ventre.