Lie

ℂ𝕙𝕖𝕖𝕣𝕝𝕖𝕒𝕕𝕖𝕣𝕤

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-Et au fait... Ça te dirait de passer les sélections pour aller dans l'équipe ?
Je me retournai, vivement surprise par cette demande.
-L'équipe de Cheerleaders ?
-Non l'équipe de football, se moqua t-elle.
Elle me regarda 5 secondes et en voyant que je ne rigolais pas, elle fronça les sourcils et reprit.
-Bien sûr que oui pour l'équipe des cheerleaders, tu es belle et bien habillée, tu n'as pas l'air d'être une coincée ricana-t-elle, maintenant il faut seulement voir si tu as le talent pour.
Je passai une main nerveuse dans mes cheveux en me balançant sur les pieds.
-Très bien, j'irai me renseigner.
Et je partis à vitesse grand V hors des toilettes et de cette tête blonde.
Je l'entendis me crier au loin,
-N'oublie pas ma proposition par rapport à Jason.
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-Non mais, pourquoi la reine du lycée t'a parlé ?
Je me retournai vivement vers la personne qui venait de m'adresser la parole.
C'était Evan et on pouvais entendre dans sa voix de la... Jalousie ?
-Elle t'a dit quoi ? me redemanda le blondinet en fixant la pièce que je venais de quitter il y a quelques secondes.
-Oui, j'ai passé une très bonne journée, merci de me demander... répliquai-je sarcastiquement.
Il se mordit la lèvre, je m'étais rendu compte qu'à chaque fois qu'il faisait cela, c'était ou qu'il était stressé, ou qu'il était désolé, ou encore qu'il cachait quelque chose.
Mon cerveau misa sur la deuxième option même si je doutais fortement que la troisième n'était pas moins responsable du fait qu'il malmenait ses lèvres.
-Désolé, me fit il en me lançant son petit sourire qui devait faire craquer toutes les filles.
Mais je n'en faisais pas partie.
Je me rapprochai légèrement de lui et lui attrapa ses oreilles en les tirant doucement.
-Mais arrête ça fait mal ! S'exclama t-il après avoir lâché un petit hoquet sous l'effet de la surprise.
-Moi, ça me fait mal que tu penses plus à cette fille que tu as envie de mettre dans ton lit plutôt qu'à ton amie qui vient de passer sa première journée ici.
Je lui lâchai ses oreille, maintenant de couleur rouge écarlate, qu'il s'empressa de frotter pour essayer de faire passer la douleur.
Il me lança un regard de tueur pas tellement crédible qui me fit glousser.
-N'importe quoi, bougonna t-il en rougissant légèrement face à mes propos.
-Mais oui c'est ça, achevai-je en lui donnant une petite claque derrière la tête.
Il rigola et me rattrapa en passant son bras autour de mes épaules, ce qui me valu le regard noir de plusieurs filles qui passaient par là.
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Nous nous dirigeâmes ensuite vers la cafétéria où Tom et les filles ne tardèrent pas à nous rejoindre. Alors que les garçons discutaient entre eux d'un sujet qui ne nous intéressaient nullement, c'est à dire le football (américain) , nous pouffions de rire à chaque fois qu'une petite de seconde arrivait et envoyait leur plus beau sourire à Evan et Tom.
Eux ne les calculaient même pas trop pris dans leur conversation.
Me rappellant brusquement de ce qui s'était passé dans les toilettes, je me redressai rapidement pour en faire part à mes amis.
-Je ne sais pas si vous la connaissez mais il y a une certaine Jane qui est la capitaine des cheerleaders apparemment et elle veut que je passe les sélections pour entrer dans l'équipe, leur dévoilai-je brusquement en picorant dans mon assiette avec ma fourchette.
Les visages de la table s'étaient d'un coup retournés vers moi.
Evan me lança un cool et Tom me leva le pouce en signe de respect pour repartir dans leur passionnante conversation.
-Mais c'est trop cool, mon bébé va devenir populaire, s'écria Mia en faisant semblant d'essuyer une larme.
-Je t'aiderai si tu veux, annonça Kelly : je fais partie de l'équipe aussi.
-Je savais pas, mais sinon je veux bien merci, c'est gentil.
Elle me fit un grand sourire et partit direction sa salle de cours.
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Justement, je ne devais pas trop tarder non plus sinon j'allais être en retard pour mon premier cours de littérature.
Arrivée près de la grande porte blanche, je remarquai qu'elle était ouverte, je la poussai légèrement et vit que plusieurs personnes étaient déjà assises.
Je me faufilai entres les tables et m'installai au fond, pour que personne ne m'embête et que je puisse dormir tranquillement.
Ce n'est pas que je n'aime pas ce cours, au contraire, mais chaque année ce sont les mêmes œuvres.
Enfin peut être qu'ici, j'allais découvrir de nouvelles choses.
-Bonjour, me fit une voix froide.
Je n'avais même pas besoin de me retourner vers mon interlocuteur pour savoir l'identité de cette voix glaciale.
Je ne pris pas la peine de répondre et m'allongeai sur la table la tête dans les bras.
-T'as pris ma place, reprit Jason.
Reste calme Adèle, ne répond pas, c'est un con.
-Allez bouge, ne m'oblige pas à poser la main sur toi.
Non mais pour qui il se prenait !
-Essaye et je t'emmène à l'hôpital avant même que tu aies pu toucher à un seul de mes cheveux.
Je ne l'avais même pas regardé pour lui répondre et je sortais tranquillement les affaires de mon sac.
Je pouvais deviner les muscles de sa mâchoire se contracter sous l'effet de la colère et ses doigts se crisper sur la table.
-Maintenant c'est à moi de te dire de bouger tu me gâche la vue, continuai-je.
En vrai, je n'étais pas du tout confiante, j'avais la force d'une fillette de cinq ans alors que lui... Son corps nous laissait penser qu'il était bien musclé, dans tous les cas plus que moi.
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-Vous pouvez vous asseoir !
La voix du professeur l'arrêta alors qu'il allait répliquer ou me faire bouger de manière plus ou moins violente.
- Miller, c'est ça non ? Cela fait longtemps que je ne vous ai pas vu.
-J'avais déménagé.
-Très bien, allez vous asseoir, il y a une place juste à côté de vous, regardez.
On se lança un regard de dégoût mais il s'installa quand même à mes côtés en balançant son sac sur la table.
L'heure passait doucement et je pris sur moi pour être attentive.
Ce livre dont la professeure parlait, j'avais bien dû le lire déjà cinq fois dans ma courte vie.
-Pourquoi tu fais ça ? Me chuchota une voix à mes côtés qui me fit légèrement sursauter et perdre le fil du cours.
-Tu te moques de moi ou je rêve, ricanai-je en lui jetant un regard dédaigneux.
-Tu n'avais aucune raison de me gifler.
-Pardon !
J'avais parlé un peu plus fort que prévu et je reçu une remarque du professeur ainsi que le regard de plusieurs élèves.
Je repris plus doucement.
-Tu t'étais entendu ? Tu étais comme au début : hautain et j'en passe beaucoup.
-Tu rêves ma pauvre, souffla Jason
-Je ne rêve pas, tu te mens à toi-même, tu ne te rends même pas compte de ton comportement.
-Tu voulais que je réagisse comment après que tu m'aies ignoré toute une semaine, s'écria t-il en passant ses mains dans ses cheveux et tirer sur ses pointes d'exaspération.
-Miller, Cruz, je vais vous demander combien de fois de vous taire ? Nous interrompit la professeure.
-Désolée madame, marmonnai-je.
-Lisez donc ce passage vous parlerez pour quelques choses, et vous êtes aussi concerné, Miller.
-C'est quel livre ? Me demanda mon voisin qui lui n'avait rien suivi depuis le début du cours.
-Orgueil et préjugés.
-Dépêchez-vous, la page est marquée au tableau, vous commencerez, Miller.
Il ouvrit rapidement le livre et commença sa lecture d'une voix quasiment inaudible.
-En vain ai-je lutté. Rien n'y fait. Je ne puis réprimer mes sentiments pour vous, souffla t-il.
Il avait continué sa phrase en me regardant droit dans les yeux.
-Laissez moi vous dire l'ardeur avec laquelle je vous admire et je vous aime.