Eighteen

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Des larmes avaient coulé, c'était sûr. Des cris avaient été poussé, une porte avait claqué, des yeux remplis d'eau salée s'étaient trouvés.

Et deux coeurs furent brisés.

Thomas est enfermé dans sa chambre depuis déjà 5 jours, pleurant toutes les larmes de son corps, vidant son âme de sa peine. Il a clairement joué au con. C'était sûr que sa discussion avec Teresa allait mal tourner. Mais il ne pensait pas déraper à ce point.

Quand il avait vu Newt, le fixer avec une tristesse et une colère infinie dans les yeux, alors que lui était ventousé à la bouche de Teresa, il aurait voulu disparaître six pieds sous Terre. Il s'était juré de ne jamais faire de mal à son blond, qui désormais n'était plus "son" blond d'ailleurs, et il avait faillit à sa promesse. Se rendre compte de l'amour qu'on porte à une personne alors qu'elle vient de vous quitter, c'est sans doute la pire sensation qui puisse exister. Mais voir le mec dont est fortement amoureux embrasser une autre fille, c'est peut-être bien encore pire.

La porte de sa chambre s'ouvre doucement, laissant passer un rideau de lumière qui enveloppa la pièce d'un halo chaleureux, pièce plongée dans l'obscurité depuis 5 foutus jours.
Après avoir essayé de rattraper Newt par tous les moyens, et que celui-ci ne lui ait balancé les pires mots de l'histoire en pleine tête, Thomas avait finit par courir jusqu'à son appartement sans chercher à savoir ce qu'était devenue Teresa. Il n'avait répondu à aucune questions de ses colocataires, s'enfermant dans sa chambre et noyant son chagrin contre son oreiller. Oreiller qui, malheureusement, était encore imprégné de l'odeur de Newt. C'est à cause de cette odeur que les larmes ont finis par arriver.
Car au début, Thomas avait tellement mal au cœur qu'il n'arrivait presque plus à respirer, une grosse boule s'étant formée dans sa gorge. Il n'arrivait pas à y croire lui-même. Newt ne pouvait le quitter, même en ayant fait une énorme erreur, Thomas ne pouvait pas croire que le blond ait mis fin à sa relation avec lui. En embrassant Teresa, il s'était rendu compte que Newt était celui qu'il voulait par dessus tout, qu'un baiser avec Teresa était fade et insignifiant comparé à tous ceux échangés avec Newt. Et savoir que le mec qui a mis son cœur sans dessus dessous, et laissé son âme complément en vrac venait de la quitter, ça lui broyait les intestins et compressait sa cage thoracique.
Le pire moment fut celui où la pensée suivante traversa son esprit, alors qu'il respirait les effluves du parfum entêtant de Newt, le nez enfouis dans son oreiller : "je ne sentirais plus jamais cette odeur".
Les larmes avaient dévalé ses joues sans demander leur reste et le bouchon dans sa gorge avait explosé, laissant sortir d'innombrables sanglots, tous plus déchirants les uns que les autres.

Avant d'arriver à l'étape "larmes et sanglots", ses amis étaient venus à tour de rôle dans sa chambre, lui caressant les cheveux en lui demandant calmement ou au contraire, complètement paniqué, ce qui lui arrivait. Car ils n'avaient pas vraiment idée de ce qui pouvait bien mettre Thomas dans cet état, eux-mêmes ne se rendant pas compte de la force des sentiments qu'éprouvent Thomas pour Newt.
La boule dans sa gorge refusait de le laisser parler, et savoir qu'il allait devoir énoncer à haute voix le fait que Newt l'avait vu embrasser Teresa avant de le quitter avec rage, ça le bloquait encore plus.
Quand vint enfin les larmes, autour du deuxième jour qui a suivit sa rupture, Harriete avait passé une nuit entière à le bercer en lui tendant des mouchoirs à intervalle régulier. Elle n'avait pas posé de question, ayant bien vu que Thomas n'arrivait clairement pas à lui fournir de réponse.
C'est lors du troisième jour que le brun avait entendu Minho et Harriete au téléphone. D'abord avec Ben, qui n'est pas revenu à l'appartement depuis le jour funeste où tout espoir de relation avec Newt avait prit fin pour Thomas, puis avec Sonya, avec qui ils ont longuement parlés, parfois à voix basse ou parfois en lâchant des petits cris de surprise. Mais Thomas a bien deviné qu'elle leur avait dit à propos de sa rupture avec le blond, sinon, pourquoi ses colocs' seraient rentrés dans sa chambre la mine grave et désolé pour une nouvelle tentative d'interrogatoire à base de mots doux et de mouchoirs.

Le gars du métro Où les histoires vivent. Découvrez maintenant