Chapitre 5| Adrian

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PDV D'Adrian

J'arrive chez Marcus plus en colère que jamais. Le pire c'est que personne ne m'a rien fait, la colère que j'éprouve est contre moi. Jamais je ne cesserais de culpabilisais. Tout me porte à croire que je n'ai pas le droit au bonheur, je l'ai touché du bout des doigts. Mais une fois de plus il m'échappe, me laissant dans une souffrance susceptible de m'achever. Pour de bon cette fois. J'installe mes affaires dans l'immense chambre que m'a attribué Marcus. Je lui en suis redevable. Il a toujours était la pour moi, malgré le nombre incalculable de fois où j'ai joué au con avec lui. J'observe mon nouveau lieu de vie et je suis ravie de voir qu'il a fait en sorte qu'il n'y est pas de miroir dans ma chambre. Ça fait une semaine que je n'ai pas fermé l'œil. Chaque fois que j'essaie je me réveille en sursaut. Comme un gamin qui a peur de revivre ces cauchemars, je m'empêche de plonger dans un sommeil profond. J'avais arrêter de faire ces cauchemars. Mais depuis qu'Emmy est dans cet état, ils sont revenus et sont bien prêt à m'anéantir. J'enfile un sweat et un jogging. Je sors dans le couloir et me rend vite compte que celle qui se trouve en face de moi appartient à Enrico. Raison de plus pour ne pas dormir. À tout les coups il peut m'entendre hurler de souffrance et utiliser ça pour me rendre encore plus faible que je ne le suis déjà.

- Adri?

Je tourne ma tête dans la direction d'Anna qui vient à nouveau me sortir de mes pensées. Je me rends compte que j'ai l'air idiot, là ,au milieu de ce couloir désert à regarder dans le vide.

- Ma chambre est à côté si tu as besoin.

Je me passe la main sur le visage pour reprendre possession de mon corps.

- Ouais.

Puis sans plus d'attention pour cette fille qui se prends pour ma mère je lui passe devant. Je descends de sorte à me rendre au sous sol. Plus vite j'aurais commencé à le chercher et moins il aura le temps de s'éloigner et de fuir comme le lâche qu'il est. Une fois dans la grande pièce je me rend vite compte que Marcus avait déjà tout prévu. Les armes sont éparpillé sur une table, les balles à côtés. Une table ronde se trouve au fond du sous sol. Sûrement celle qui nous permettra de faire le point. Qu'est-ce que je fais au juste ici? Ma respiration s'accélère à un rythme effrénée. J'étouffe. Parfois j'aimerais tout laisser, tout quitter. Parois j'aimerais juste ressentir cette profonde liberté dans mon corps, dans mon âme. Parfois j'aimerais ne plus être retenue prisonnier de mon passé. Mais une partie de moi me répète sans cesse que le passé forge le présent. Ce qu'il forge c'est surtout ma douleur. Je craque, encore une fois. Je suis un faible et je préfère pleurer seul dans mon coin que de montrer à tout le monde ma faille. Emmy.

Je m'appuie sur la table à l'aide de mes deux bras et laisse toutes mes émotions contradictoires me submerger. J'avais promis de la protéger. Je lui avais promis. Pris d'une soudaine rage j'envoie tout ce qui se trouve sur la table balader. J'ai besoin d'évacuer, j'ai besoin de quelqu'un qui sache me comprendre et me contrôler. Mais cette personne n'est pas là, de ma faute.

- Adrian!

La voix rauque d'Enrico me paralyse. Putain, pas lui. Si il me voit dans cet état...

- Barre toi! Je lui hurle.

Ma respiration s'accélère, j'ai mal. Je souffre comme jamais je n'ai souffert. Je dépendais d'Emmy. Elle s'était imprégner dans ma peau, comme une cicatrice. Sauf que cette cicatrice était la plus belle de toutes celles que j'ai eu. Elle n'était pas une erreur de mon passé mais la guérison du présent. Maintenant cette blessure est en train de disparaitre peu à peu et de me laisser seul, avec mes démons.

- Hermano, tu devrais te calmer. Tout le monde s'inquiète pour toi là haut.

Mais depuis ce mec est devenue un sentimental?!

- Je t'ai dit de te tirer!

Je m'apprête à me retourner pour lui en foutre une mais sa main attrape mon bras en pleine action.

- Tu déraille.

Je m'enlève de son emprise et m'approche dangereusement de lui. Une fois tout près lui lance un regard noir et sors de ce sous sol merdique. Pourquoi tout le monde passe son temps à me faire chier?

***

Je suis déjà habillé et prêt à partir faire un petit tour à l'hôpital quand Anna me prend de court.

- On va voir le hangar. La dernière fois ils sont partie à la va vite. Peut être ont-ils laissé des indices sur l'endroit ou ils se rendaient.

Elle brandit son arme et vérifie qu'elle soit chargé. Enrico suivie de Diego font de même. Je finis d'une traite mon café et me redresse pour les rejoindre.

- Je viens avec vous.

Bizarrement personne ne dit rien. Ils acquiescent et ne bronche pas. Je trouve tout de même ça assez louche mais je me retiens de faire une remarque. Je m'apprête à sortir quand la main d'Anna s'agrippe à mon bras.

- Quoi?

- Tu comptes y aller sans arme?

- Exactement.

Elle soupire mais ne dit rien. De toute façon elle se doute qu'elle ne me fera pas changer d'avis. 

Fight | Tome 2Where stories live. Discover now