J'aurais pu écrire des milliers de vers
A l'encre de mes veines
À propos de mes maux
J'aurais pu mettre des mots
Sur tout ce qui n'était pas beau
Mais le laid au fond
Est source profonde d'inspirationAlors que je perdais la raison
Je touchais le fond
Et tu tournais en rond
Tel un vieux tourne disque
Tu ne prenais aucun risque
Mis à part celui de perdre la vieJe ramassais mes bouteilles vides
J'y mettais dedans quelques vers
Et j'lai lançais à la mer
En espérant pouvoir sortir de son emprise sordideTu te noyais dans tes boissons alcoolisées
Moi j'me perdais dans mon désespoir et mes papiers ridés par mes poèmes desséchésTu laissais glisser tes poings contre ma carapace corporelle
Et moi j'me complaisais dans cette bataille mortelle
T'utilisais mes bras comme d'un cendrier
Et moi je grimaçais sans pour autant crierJe pourrais continuer longtemps
A me plaindre pour rien face aux souvenirs d'antan
Je pourrais hurler ma peine
Mais mes actions seraient veines
Je pourrais te dire que je t'attends
Mais ce serait comme mentir à un enfant
Je pourrais te dire que je garde espoir
Mais j'le perds peu à peu dans la lenteur du soirJ'aurais pu continuer longtemps à raconter des conneries sur un vieux bout de papier
J'aurais pu mourir pour des idées stupides
J'aurais pu fuir dans cet incendieJ'aurais pu te prévenir
J'aurais pu te retenir
J'aurais pu te sauver
Et tu serais toujours làMais tu es bien mieux là bas
Si tu savais comme tout es chiant ici
J'me complais dans cette atrocité
Faut croire que j'suis un peu maso
Ou j'ai seulement fini par m'y habituerLes comptes de fée ça existe que chez Disney
Je pensais que le monde avait ce p'tit goût chocolaté
Et que la vie était une bulle douce et bien mouléeMais au final c'est plat c'est mou et c'est lent
C'est long et court à la fois
Faut savoir se contenter de peuCrois moi tu es bien là où tu es
Ici c'est nul, j'suis désolée
J'mettrai pas de paillettes dans ta vie
De toute façon tout est pourriJe pourrais te dire un tas de secret
Je pourrais te faire découvrir des mystères
Je pourrais te dire ce qu'il y a derrière la haie
Je pourrais te dire ce que je haïsMais ce serait inutile
Alors en attendant la vie
Je base mon monde sur des « si »
Je me repasse le film en boucle
Ou toi et moi on était bienOn était deux gamins
On s'doutait de rien
On ne manquait de rien
Au fond je t'aimais bien
C'est si puissant d'avoir un deuxième sois
Tu étais toi, mais tu faisais partie de moi
On s'ressemblait comme de gouttes d'eau
Forcément on venait du même trou
On est sorti le même jour
Et maintenant tu me manques chaque jour
T'étais belles tu sais
Oh et qu'est-ce qu'on raitMais ce n'est que des souvenirs
Poussiéreux et douloureux
Que je vais vite remettre au fond de mon coeur
Dans la tombe qui t'es dédiée
T'en fais pas ma poule j'tai pas oublié
On se reverra dans un autre jourOn se retrouvera comme quand on était gosses
Et qu'on jouait avec ce vieux Xylophone
On l'avait piqué chez la voisine
Et bordel qu'est-ce qu'on avait rit
J'lai encore ce xylophone
Dans mes cartons tout miteux
Un jour je le ressortirai
Et on rigolera de nouveau ensemble
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Écrits Futiles
PoéziaSi vous vous cherchiez un roman pour vous distraire, que vous vous attendiez à trouver un roman d'amour rose bonbon, ou tout le monde se prends pour un bisounours ou je ne sais encore quelle autre connerie, vous vous êtes clairement trompé d'endroit...