Chapitre 45.

Depuis le début
                                    

- Je comptais la vider et brûler ses affaires mais je me suis dis que tu voudrais peut-être les voir avant.

Je ne m'attendais pas à ça. Voir les restes de ma mère. C'est bizarre mais j'ai l'impression que ça me fera du bien comme ça m'anéantirait. Cela fait longtemps que je n'ai pas pensé à mes parents et je suis mieux ainsi.

- Je ne sais pas Aaron. Murmurais-je.

- Je crois que ça te feras du bien. Me dit-il en m'enlaçant de derrière. Tu te rappelles quand tu m'as donné la photo de mes parents, il y a 4 ans ?

Je hoche la tête. Je n'oublierais jamais ce jour.

- Ça m'a permit, d'une certaine façon, de faire mon deuil. Peut-être que ça te feras du bien. Répète-t-il.

- Ou que ça m'anéantirait.

- Si c'est le cas, je serais là pour toi. Comme toujours.

Et c'est comme ça que je me retrouve dans la voiture en route vers l'ancienne maison de Thomas. Si je ne le fais pas, je le regretterais toute ma vie. Je n'ai plus aucun souvenir d'eux. J'avais mon collier mais j'ai demandé à Aaron de le détruire.

Je sais que quelque part j'ai envie de croire qu'elle était innocente et c'est cette petite part d'espoir qui m'a donné le courage de monter dans cette voiture. J'ai envie d'effacer l'image cruel que j'ai de ma mère pour garder celle que j'avais enfant, celle d'une mère gentil et aimable qui était forcée à faire des choses qu'elle ne voulait pas, mais la réalité est trop brusque pour que je l'oublie.

- On est arriver. Me prévient Aaron.

Je ne m'étais pas rendue compte. Je descends de la voiture mais mon corps refuse d'avancer. Mes yeux restent bloquer devant la maison, à l'endroit où ma mère est morte en me suppliant de la pardonner. Le bras d'Aaron au bas de mon dos me réveille.

On rentre à l'intérieur. Tout est vide et poussiéreux. Je laisse Aaron me guider jusqu'à l'étage mais une fois devant la porte de la chambre de ma mère, je regrette d'être venu. Rien ne pourra changer ce qu'elle a fait. Ce qu'elle m'a laissé endurer.

- Prends tout ton temps.

J'inspire profondément et ouvre la porte. Je ne suis pas surprise de voir une chambre en désordre. Ma mère n'a jamais été une personne ordonnée. Voir à quel point sa chambre est luxueuse me rappelle qu'elle a choisit cette vie au lieu d'une autre, avec moi, sa fille. Et la colère s'empare de moi. J'attrape le premier object qui me vient en main et le lance contre la télévision

C'est pour cette chambre qu'elle a organisé la mort de mon père? C'est pour cette chambre qu'elle m'a laissé seule dans un monde comme celui-ci ? C'est pour cette putain de chambre qu'elle m'a abandonné ?

- Brûles tout ce qu'il y a dans cette chambre et s'il le faut, la chambre aussi. Ordonnais-je à Aaron en me retournant.

Avant de quitter la chambre, je me retourne une dernière fois. Alors que je fermais la porte, mon regard s'arrête sur un livre coincer entre ses deux matelas. J'ignore pourquoi mais je me rapproche et le prends fessant tomber une feuille au sol. Quand je vois que c'est une lettre écrit à la main, je le mets dans ma poche et sort en vitesse de la maison.

Je rentre dans la voiture en claquant la porte. Mes jambes tremblent de fureur. Aaron arrive et démarre la voiture sans rien dire.

- Sa chambre fessait la taille de notre maison. Murmurais-je à moi-même.

- Je suis désoler, je n'aurais pas du te ramené ici.

- Je ne comprends pas Aaron. Pourquoi ne m'a t-elle pas aimé ? Je suis aussi une mère et jamais je ne laisserais quelqu'un faire du mal à mes enfants. Jamais. Je les aimerais toujours, quoi qu'ils peuvent faire. Alors qu'est-ce que j'ai fais pour qu'elle ne m'aimait pas ?

L'humaine et l'Alpha dominantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant