Chapitre 10 :Il y a ceux s'en vont

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Dans les environs de Dallas, le lendemain de l'enlèvement.

PDV Brit

Depuis que l'enlèvement a eu lieu, aucun des grands n'a pu fermer l'œil, moi non plus d'ailleurs. Les militaires ont tenté de retrouver Millie et James, mais je pense que c'était déjà trop tard.

Je voit en boucle le moment où j'ai découverts Jordy éclater ce détraqué. Certains la craigne un peu, moi je l'admire.
Elle a une figure d'héroïne maintenant, et peu d'entre nous pourront oublier que sans elle on aurait pu y passer.

Cela fait déjà deux heures que l'on marche sans s'arrêter, je suis fatiguée...
On a trouvé que deux voitures sur le chemin, par chance elles avaient de l'essence et un simple problème de filliages, alors on s'est entassés à l'intérieur et on a roulé sur la route de Dallas, sans passer par.

Jordy se remet peu à peu, Jonas met un pied d'œuvre à la garder dans ses bras depuis le début. J'aurais tellement aimé avoir un grand frère ou un meilleur ami comme lui, il l'a protège comme si sa propre vie en dépendait.

Peu après Dallas, une des voitures nous lâche, alors on descend des véhicules.

Après quelques kilomètres, Milann parle fort :
-Hé ! Moi, j'en ai marre. Deux d'entre vous ont disparus hier soir, et vous croyez encore être sous une bonne sécurité ?

Nos militaires font volte face, et l'écoute attentivement. Les enfants aussi, l'écoute, notamment son groupe.

-Allez vous en, alors, réplique Spencer, mais ne venez pas pleurer ensuite.

Milann s'éloigne du groupe, avec ses quatre compatriotes.
-Si vous le souhaitez, vous pouvez venir avec nous, on sait comment survivre, promet t'il, venez avec nous.

Skyler nous regarde tous et finit par le rejoindre, j'observe également Thomas et Garry les rejoindre, le regard désolé.

-C'est bon, c'est fini, lâche Jordy pour la première fois depuis des heures, dégagez, j'arrive pas à y croire après tout ce que j'ai fais pour vous au camp, sur la route, hier soir encore.

Son regard est dégouté, noir, elle les observent négativement énervée.

-Jordy, commence Thomas, c'est pas contre toi.

-Tu sais quoi Thomas, t'as que quatorze ans, t'as pas à les rejoindre alors que je pensais que tu avais confiance en moi, dégage, lâche t'elle épuisée.

Le petit groupe finit par disparaître dans la campagne, sans aucun regard en arrière, j'observe notre héroïne retomber peu à peu dans son mutisme, une lueur de déception dans ses yeux verrons.

Shreverport

PDV Jordy

Depuis que le groupe de jeunes s'en est allé, le cœur n'est pas à la fête, surtout que la blessure de Jimmy, un jeune d'une douzaine d'années empire, et on ne fait que retarder l'infection.

Il ne s'est pas fait mordre, mais la blessure qu'il a subit était si profonde, que les militaires ont eu beaucoup de mal à la recoudre.

Le convoi s'arrête enfin, pour une pause, tandis que les militaires font une pause, je m'agenouille auprès du jeune.

Il est terriblement pâle, il transpire à grosse gouttes et pleure parfois.

Alors que j'épongeais pour la troisième fois sa blessure couverte de sang, sa petite voix a peine muée grimpe jusqu'à moi.

-Jordy, marmonne t'il, je ne veux pas mourir.

Je baisse les yeux vers lui et caresse sa joue tendrement en lui souriant, comme une mère rassurerait son enfant après une chute.

-Hé, Cowboy, tant que je serais là tu ne mourras pas, tant que je serais à tes côtés même le plus féroce des méchants ne pourra t'enlever à nous, on est une famille, d'accord ? Assurais je.

Il tourne la tête vers la gauche, puis reviens à moi, ses larmes ont disparu et il prend sa main dans la mienne.

Je froncé les sourcils ne sachant pas quoi dire ou encore y comprendre.

-Jordy, je sais que je vais pas survivre, affirme t'il en tous sortant, faible, je t'en prie, dis leur que je suis mort correctement, je veux que ce soit toi qui le fasse, steuplait.

Je secoue la tête, les yeux embrumés.

-Mais non, je te jure que j'aurais pas à faire ça, tiens le coup, suppliais je presque.

Il sert ma main dans la sienne et soupire :
-C'est fini pour moi, continuez de vous battre, merci d'avoir été la pour moi, pour nous, et pour eux, tu es une superbe personne, me dit il.

Quand ses yeux se ferment finalement, un hurlement déchire mes cordes vocales, je plaque mes main sur les épaules du garçon pour le secouer et le supplier de se réveiller.

Je ne veux plus perdre des gens, c'est beaucoup trop dur.

Autour de moi, les enfants restants regardent péniblement la scène, Jonas interloqué ne bouge pas.

Le garçon revient à la vie, sous cette forme...horrible. Ses yeux jadis bleu sont devenus blancs, glaçant, du sang coule de sa bouche, et alors qu'il se redresse je tombe assise.

Derrière, j'aperçois déjà un des militaires lever son arme derrière son crâne, alors je crie et saisit mon poignard pour l'enfoncer dans le crâne du jeune. Les larmes coulent toujours sur mes joues, inlassablement. Oh dieu dit moi pourquoi nous survivons, alors que nous devons supporter tout le malheur de ce monde.

Jonas saisit mon bras calmement et m'aide à me relever.

-Viens Jordy, on y va, lance t'il.

Je le suis tout en récupérant mon sac à dos au passage, qu'il soit en paix ce garçon...

Greenville

Après la mort du blessé, nous sommes montés à Greenville pour contourner le groupe de jeunes qui est partis d'abord, et pour se poser un jour ou deux.

Nous venons à peine d'entrer dans la ville, que je remarque qu'il y a plus de monde qu'il n'y parait. On croise beaucoup d'enfants, ils s'enfuient la plupart du temps, après nous avoir observé quelques secondes.

Le soir même, on a entendu des gens crier. J'ai d'abord pensé à une attaque de gens normaux; la première.

Mais en me penchant à la fenêtre,  c'était bien des infectés, les autres personnes du coin avaient foutu le feu et tout était en train de brûler. Le temps que je revienne dans la pièce principale, tout les enfants étaient prêts à partir.

-On décampe, encore, déclara Jonas en me lançant mon sac à dos.

J'en avait vraiment marre d'être trimballée de partout. Cela ne nous empêcha pas de descendre les escaliers. Alors que je pensais qu'il suffisait de courir, je vis un gigantesque horde se profiler face à nous. Spencer et deux de ses coéquipiers nous entrainèrent au loin, tandis que les deux autres restèrent pour les retenir.

J'obéis évidemment, et tourne la tête quand ils tombent au sol, une dizaine de timbrés sur le corps.

-Allez, les enfants, lançais-je, il faut vraiment courir là.

Je saisit dans mes bras une des plus jeunes et la porta dans mes bras, tout en piquant un sprint interminable. Les enfants courent avec moi, et les autres, ils ont peur. Par chance, Spencer parviens à faire démarrer un camion et à y faire entrer tout le monde, puis ensuite filer loin.

Je n'en reviens pas, ça ne va jamais s'arrêter!

Dans le camion, Jonas et moi échangeons des regards soucieux, survivrons-nous tous?

Trought the infection{TWD}Where stories live. Discover now