Chapitre 3 : Phoenix

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Blythe, 13h15, lendemain.

Pdv Jordy.

Jonas s'est réveillé bien avant moi, il m'a laissé un message m'indiquant qu'il était parti très vite explorer les alentours, et il me suggérait d'utiliser la douche.

Blablabla !

Je saute du lit et pars faire chauffer l'eau avec le réchaud qu'on a piqué il y a pas longtemps.

En attendant que l'eau se décide à chauffer, je fouille dans mon sac à dos à la recherche de vêtements propres.

On a pas le luxe de nettoyer nos autres tenues, résultats on en a que trois, c'est la dernière que j'ai qui ne soit pas sale.

Un "bip" familier retentit depuis la salle de bains et je reconnais le son du minuteur.
Ce son me rappelle quelques mois plus tôt, quand la mère de Jonas nous préparait à chacun un gâteau pour notre anniversaire, elle nous engagez pour les préparer.

J'adorais ce son, car ça voulait dire que l'on allait bientôt passer notre anniversaire. Et surtout qu'on allait bientôt avoir nos cadeaux.
J'en souris un peu, mais il disparaît rapidement quand je me dis que je ne fêterai peut-être plus jamais mon anniversaire comme avant.

Je saisis ma tenue propre et retourne dans la salle de bains. Je me déshabille et débute une vive toilette. En dix minutes c'est plié et je suis changée.
Je retourne dans la chambre et range nos affaires dans nos sacs, il est temps d'y aller.

Je dévale ensuite les escaliers et balance nos affaires à l'arrière du véhiculen.
Bon sang, je commence à m'inquiéter, où est passé Jonas ?

J'm'apprêtais à klaxonner ce qui entre vous et moi, n'était pas la meilleure des idées !
Mais heureusement, je le vois arriver, veste sous le bras et arme au poing. Il montre du signe son dos et je lui répond en lui indiquant de grimper.

Une fois tout le monde installé, il s'engage sur les petites routes direction Phoenix.

Phoenix, trois heure plus tard.

Nous entrons à présent dans Phoenix, et on assisté à des rues complètement désertes, des voitures retournées, quelques flammes ici et là. Comme si les lieux venaient tout juste d'être en proie à l'apocalypse.

-Jonas, ralentis, suggérais je, mais restons dans la voiture.

Je réajuste mon foulard sur mon visage et charge mon révolver. J'observe autour de moi sans rien voir de plus, jusqu'à ce que j'apercoive un drap bouger.
Et pas à cause du vent. Une petite tête humain s'échappe sur le côté et nous observe de ses petits yeux.

-Jonas, soufflait je, y'a un gosse ici.
Mon ami s'arrête alors tandis que je baisse la vitre. L'enfant sort tranquillement de sa cachette, il semble carrément apeuré.

-hey ! Gamin ! L'appelais je, vient par la, tout va bien ?

Le petit se détache du noir et je peux voir à quel point il est pâle, il a d'énormes cernes et il pleure à chaude larme. Je descends du véhicule même sous les interdictions de Jonas.

-Hey, soufflait au plus jeune, ça va aller mon grand on peut t'aider.
Le gosse doit avoir à peine une dizaine d'années mais plus il se rapproche.
ET plus il ralentit comme si il voulait de l'aide, mais qu'il ne voulait pas d'ennuis je ne sais pas comment l'expliquer. L'enfant a un comportement bizarre.

Il finit par s'arrêter à quelques mètres de moi, il désigne de son doigt l'arme à feu que j'ai dans mes mains et il désigne son front.

-Je te tirerais pas dessus, affirmait je, on est des gentils.
-Jordy, ce gosse veut que tu tire, m'affirme Jonas qui lui a mieux compris.

Les larmes de l'enfant redoublent d'intensité comme s'il ne voulait pas mourir si tôt. Mes larmes commencent à perler à leur tour au coin de mes yeux.

-Pourquoi ? Questionna je, pourquoi veux tu ça ?
Le petit soulève la manche de son sweat, et une profond morsure entourée de veines bleuâtre et de sang se dégagent autour.

Ce petit s'est fait mordre par un rôdeur...
Merde.
-comment tu t'appelles ? Demandais je.

Il bégaie, mais parvient tout de même à articuler son prénom :
-Je m'appelle Nicolas.

-Très bien Nico, sourie je, je vais te poser deux questions et ensuite, je te laisserais décider, d'accord ?

Jonas, dans la voiture, s'impatiente déjà, il a peur que le gosse se transforme plus vite.
L'enfant hoche la tête et je me lance :
-Est ce tu sais si il y a une base militaire active dans les environs?

Nicolas secoue la tête, tend son doigt vers la fin de l'avenue et déclare :
-Tous morts ou contaminés.

-okay, acceptais je difficilement, et toi tu as de la famille ?

Suite à ma question, ses pleurs refont surfaces et il se frotte les yeux avec ses mains sales.
Pauvre gosse.

-Vous pouvez tirer, maintenant ? Demande t'il avec une voix toute fluette, innocente encore et douloureuse.

Maintenant c'est à mon tour de pleurer, et je lui propose :
-Tu as le droit de le faire toi même tu sais.

Il hoche la tête et répond :
-Oui, je sais, mais je vais peut être mal le faire, et je veux pas qu'il arrive à d'autre gens ce qu'il pourrait m'arriver, je préfère que vous le fassiez.

-En es tu certain ? Continuais je, résistante.

Il me sourit comme pour me rassurer et s'assoit à genoux.
En releva't la tête, ses yeux verts plongent dans les miens et il m'assure :
-Au moins je pourrais dire à mes amis que j'ai presque été secouru par des pros de la survie, ils vont être dingue !

Je hoche la tête et lui sourit.
-Oui, tu as raison mon grand.

-Maintenant, tirez, demande t'il à nouveau, vous devez le faire avant de vous en aller d'ici, il n'y a plus rien à Phoenix, tout est vers Washington.

-D'accord, on va compter jusqu'à trois, affirmait je, tu es prêt ?

Il acquiesce et commence :
-un.
-deux, soufflait je en levant le canon de mon arme, le petit sert fort les dents et ses paupières.

Je dépose mon doigt sur la gâchette et tire :
-trois, finissons nous.
La détonation prends de l'ampleur dans l'espace abandonné, quant à la Ball elle se loge facilement au creux du crâne du petit.

Le corps de l'enfant tombe mollement sur le sol, du sang s'échappant de son crâne, les yeux verts lumineux se ternissent peu à peu. Il n'a pas eu le temps de se transformer.

Je me demande ce que cet enfant aurait pu devenir, si on aurait pas croisé sa route.
Jonas est descendu de la voiture et à saisis le drap pendu, il a enroulé l'enfant à l'intérieur et l'a posé sur le capot d'une voiture, qu'il a entouré de quelques fleurs.

Puis ensuite, Jonas s'est approché de moi encore debout, et l'arme dans les mains. Il me l'a retirée tout doucement puis il m'a accueilli contre lui calmement, pour me laisser pleurer en paix.

Ce petit méritait tant de vivre une vie normale, et pas de rejoindre le paradis aussi tôt.

Jonas me conduit ensuite dans la voiture doucement et me propose de dormir car l'on a du chemin jusqu'à Atlanta. Il a décidé qu'on y allait.

Une petite heure plus tard, et je réussi ensuite à fermer les yeux et m'endormir.

Atlanta, nous voilà...

Trought the infection{TWD}Where stories live. Discover now