Je suis un peu perdue. Je n'ai plus aucune autre possibilité que de commencer cette histoire pour de bon. Vous emmenez avec moi dans mon quotidien. Commençons par... hier. Si vous cherchez une logique, bon courage, il n'y en a pas. Je vais tout vous racontez au présent, pour que vous viviez tous avec moi et, avec un peu de chance (c'est pas gagné) rendre la chose intéressante.

Je commence à huit heures par chimie. Cette première période le lundi matin, bien que plutôt intéressante, semble toujours durer une éternité. Mais une grosse éternité. Du genre tu sors du cours et t'as l'impression que la journée est terminée. Alors que c'est neuf heures et que il y a un cours d'allemand. C'est dans ces moments que la remise en question de mes choix de vie commence.
Exceptionnellement, on avait congé d'allemand, une nouvelle qui aurait suffi a rendre ma journée belle si je n'avais pas passé la moitié de la période sur les toilettes. Glamour, je sais. C'est mon deuxième prénom. Entre deux, j'ai fais des allers retours dans le couloir en compagnie de Gabi et de mon voc d'allemand, parce que ça me faisait me sentir mieux. Cherchez pas à comprendre, comme je vous l'ais dit, mon corps n'a pas de sens, à l'image de mon cerveau.
En sortant des toilettes, je me suis regardée dans le miroir et me suis dit "Du schaffst es", soit tu peux le faire en allemand. Plus ou moins la seule phrase que je sais dire, fallait bien que je la place. Tout ça pour reprendre confiance en moi. J'ai eu beaucoup de problèmes relié à mon ventre dans le passé, et aujourd'hui encore, le fait d'être malade, même un cas isolé, a tendance à me faire peur et à me ruiner la journée, voir les jours d'après aussi. Après ces aventures, je suis partie au badminton. Je sais ce que vous vous dites : Badminton, sérieux Julianne ? T'as déconné.
Mais vous savez quoi ? J'assume mon choix, le cours, dont le seul inconvénient est d'être à 15minutes en bus du gymnase, est génial. Donc pas de commentaires s'il vous plaît. On a fait un tournoi, et moi et mes maigres talents en sport se sont pris une raclée par six de mes huits adversaires. J'ai dit que j'aimais bien le badminton, pas que je savais en faire.
La pause de midi, je l'ai passée en compagnie de Gabi et de cookies achetés à la coop. Deux valeurs sûres. Cate, Lolo et Ste nous ont rejoints sur la fin, je me suis donc installée sur les genoux de Ste (quand je vous disais qu'on était tactiles) et je lui ai fait un câlin. C'est évidemment le moment qu'a choisi mon prof d'anglais pour débarquer en classe. Je suis à peu près sûre qu'il pense que je suis en couple avec Ste. J'ai pas besoin de commenter ça, je vous laisse faire ce que vous voulez de cette information. La période de physique est arrivée un peu trop vite, et est passée un peu trop lentement. Je sais toujours pas ce à quoi ça me sert de calculer le travail d'un ressort. Et j'ai pourtant perdu une heure de ma vie à essayer de comprendre. Après, français pendant deux périodes. Pour une fois, pas d'analyse, mais l'écriture de lettres. Long mais pas si mal étonnamment.
Après les cours m'attendent Mat et une amie à elle. On passe une heure en ville sur des balançoires tel les gamines de trois ans que nous sommes. Et enfin, j'arrive à mon cours de théâtre. La prof a arrêté de nous serrer la main à cause du coronavirus, elle nous a donc signé bonjour, ce qui était..intéressant. On a travaillé des textes pour les portes ouvertes. Je joue un personne complètement défoncé. C'est plutôt drôle, mais ça n'a aucun sens. Je fais un monologue allongée par terre.
En rentrant enfin chez moi, je révise mon test de physique du lendemain, et je dors avec la peluche avocat que je vais offrir à Mat pour son anniversaire. Elle est trop douce, je peux pas résister. Elle n'en saura jamais rien, alors jugez pas.

Les déboires et aventures d'une fille lambdaWhere stories live. Discover now