𝐧𝐢𝐧𝐞𝐭𝐞𝐞𝐧

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- tu sais ce qu'on pourrait faire ? aller au canada !

- je serais absolument enjoué par cette idée si j'avais au moins assez d'argent pour me payer des nouilles. et ça coûte à peine un euro.

le rire de mike raisonne dans la chambre de stanley uris, arrachant un grand sourire à ce dernier. les deux sont allongés côte à côte dans le lit, les doigts entrelacés, et profitent d'un samedi après-midi calme pour parler de leurs projets pour les vacances d'été. si hanlon doit travailler à la ferme, il aimerait tout de même passer du temps avec son petit-ami, qui part durant tout le mois d'août visiter de la famille à new-york, pour profiter avant qu'ils se retrouvent tous les deux dans des universités différentes. ils aimeraient se dire que la distance et le manque de temps ne les effraient pas, mais ils ressentent tout de même une pointe d'appréhension face à ce nouveau monde qui leur sera offert, monde dans lequel ils ne pourront plus être là physiquement l'un pour l'autre. le bouclé redoute ce moment où il ne pourra plus profiter de la chaleur des bras de mike, de ses rapides baisers sur son front, où il n'y aura plus cette main à tenir pour le rassurer devant les obstacles qui se dresseront devant lui.

il se tourne vers le garçon, qui garde toujours ses yeux fixés sur le plafond, et admire ses traits longuement, comme pour en retenir chaque millimètre. il aime chaque détail de ce visage qu'il a observé tant de temps qu'il pourrait en dessiner le portrait sans même devoir le regarder, ce visage au sourire qui lui provoque toujours cette agréable douleur dans son bas-ventre. il resserre son emprise sur les doigts de mike pour que celui-ci se retourne vers lui, et se plonge dans ses grands yeux noirs. cela fait deux mois qu'ils se sont embrassés mais il ne se lasse pas de faire courir son regard sur chaque parcelle de son être dès que l'occasion se présente, appréciant la vue de son petit-ami comme on apprécie un tableau.

- je t'aime, dit-il soudain, interrompant le silence de sa propre contemplation.

- stan, quand tu dis des choses adorables comme ça sans que je m'y attende j'ai l'impression de faire un arrêt cardiaque.

- et combien de "je t'aime" je dois dire pour que ce ne soit plus qu'une impression ?

- est-ce que tu es en train de me dire que tu tentes de me tuer depuis tout ce temps ?

- si je dis oui tu me réponds quoi ?

- qu'avec un visage d'ange comme le tien je te laisserais m'assassiner sans me poser de question. ou alors que tu ferais un criminel très sexy.

stan se mord la lèvre en sentant le rouge lui monter aux joues, toujours très sensible aux compliments de son petit-ami. et, lorsqu'il rétablit le contact visuel, il ne résiste à ses envies que quelques secondes avant de sceller leurs lèvres dans un baiser fiévreux ; avec les cours et le travail de mike à la ferme, ils n'ont pas eu le temps durant les dernières semaines de partager des moments d'intimité tous les deux. c'est alors presque dirigé par son instinct que le bouclé se redresse pour placer ses deux jambes de part et d'autre de celles de mike, approfondissant leur baiser en donnant accès à la langue de son petit-ami. la sensation des mains du garçon sur ses hanches fait naître en lui cette émotion qu'il connaît bien, et, impatient, il se jette sur son cou, déposant sur sa peau ses lèvres humides, lui arrachant des soupirs bruyants.

le bouclé se redresse brusquement, et, sans qu'il ait besoin de prononcer un quelconque mot, mike retire son t-shirt, s'arrêtant pour admirer le garçon à demi-nu devant lui, conscient de sa chance d'être le seul à pouvoir le toucher et le satisfaire, avant de se redresser à son tour. leurs lèvres se rencontrent dans un baiser lascif, plein d'amour et de désir, les mains d'hanlon voyageant sur la peau de son petit-ami, incapable de s'en détacher.

𝐒𝐋𝐄𝐄𝐏𝐎𝐕𝐄𝐑 ! reddieWhere stories live. Discover now