67 : ever have i never

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pdv Rania

Je sens sur mon visage une douce chaleur, qui malgré mes paupières fermées, m'éblouie.

C'est ce qui je pense m'a réveillé et une fois que je me décide d'ouvrir mes yeux, le rayon de soleil m'aveugla et me fit froncer des sourcils, tant la luminosité était élevée.

Hier soir, j'avais donc oublié de fermer mes rideaux et cepour une bonne raison :

j'ai passé toute la soirée sur mon ordinateur, à parler seule devant une webcam.

Enfin ça c'est ce qu'on crut mes parents ; ma mère est même venue me voir pour s'assurer que tout allait bien.

J'avais mes écouteurs dans mes oreilles. De fait, elle comme mon père n'entendaient pas la voix qui me répondait.

Celle de Tom.

Et jusqu'à ce que je m'endorme, notre appel a duré, pendant lequel nous avon ris, parlé toujours et encore.

Je me souviens de m'être endormie devant mon ordinateur. Il est d'ailleurs toujours ouvert, mais la vidéo a été coupé, par Tom évidemment.

Le fait qu'il ait pu me voir dormir me fait rougir et m'angoisse.
Qu'y a t-il de plus vulnérable que de dormir, le moment où tu n'as plus aucun contrôle sur ce que tu fais hors de ta tête sans que tu ne puisses même pas savoir ?

Peu importe, je range mon ordinateur à sa place, m'habille et descend en bas, prête à aller déjeuner.

Etrangement, mes parents semblent m'attendre, et me suivent du regard tout le long de mon chemin.

Après nous être salués, je demandai :

- Qu'y a t-il ?

- Ta mère t'as surpris en train d'avoir une discution avec un garçon avec ton ordinateur.

Je déglutis difficilement, sans rien répondre.

- En plus de ça, tu ne portais pas ton hijab, Rania.

Je me sentis défaillir. Comme si tous les os me consituant étaient en train de fondre.

Ils attendaient très certainement une réponse, mais je ne savais quoi dire.

- Comment oses-tu ? me dit mon père.

Je pense que la voix calme qu'il a utilisé a rendu cette phrase ecore plus déstabilisante que s'il avait hurlé.

Je sentais dans ses mots toute la deception qui lui était capable d'éprouver envers moi et celame fit l'effet d'une claque.

Finalement, je pris la parole.

- J'ai oublié.

- Comme tu oublies de prier, ma fille ? renchérit ma mère.

C'est vrai que je ne prie pas. Et même quand je le fais, ce n'est pas de bon coeur, puisque je n'y crois pas.

- Papa, maman... il y a quelque chose dont j'aimerais vous parler.

Tout deux, dans un silence d'outre-tombe, s'assierent sur le canapé, près à écouter mes paroles.

En agitant nerveusement les doigts, et en n'osant pas les affronter du regard je leur dévoilai tout.

Tout ce qui me passait par la tête et qui me tracassait pour revenir au final au même point :

je ne suis pas croyante.

Après m'être exprimée, un silence prit place.

Très long.

The Virginity Game [HISTOIRE TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant