The Virginity Game [HISTOIRE TERMINÉE]

41 : soirées respectives

Pdv Emma

Il est tard. Sûrement dans les alentours de 23h. J'essaie tant bien que mal à dormir, mais j'ai beaucoup trop chaud.

Agacée, je bondis de mon lit et ouvris grand la fenêtre de ma chambre, par laquelle je sors.

Étant à l'étage, j'arrivai donc sur le toit. À la lumière des lampadaires, je vis les dégâts que j'avais fait quelques jours plus tôt lorsque j'avais essayé de m'enfuir.

Certaines tuiles avaient été déplacés et je crois même qu'il en manquait.

Je contemplai le paysage devant moi composé des voitures passant à toute vitesse et leurs lumières rouge et jaune.

Malgré que je n'ais plus aussi chaud qu'avant, je restai, sans savoir pourquoi, sur les nerfs. Est-ce à cause du test de physique demain ?

Très certainement que non, car depuis que je suis dans ce jeu du VG, je ne travaille et ne révise plus. Je ne sais même pas sur quoi sera ce test. Je ne suis même pas sûre que se soit en physique.

La raison de ma nervosité doit être le jeu. En soit, le but de ce jeu m'importe peu, mais je crois bien que c'est parce que je suis très mauvaise joueuse et le fait que je puisse possiblement ne pas gagner qui me rend nerveuse.

Je n'arrive pas à me calmer et je pense même à m'occuper en révisant le test de demain (ce projet n'aboutiera jamais). Mais je vis sur mon bureau le paquet de cigarettes me faire les beaux yeux.

Je ne pus m'empêcher d'avoir cette pensée d'en tirer une, jusqu'à ce que je ne pense plus qu'à cela.

Je cédai enfin à cette tentation. Je pris un briquet de ma mère et piochai une cigarette dans le paquet.

Je retournai sur mon toit et l'allumai. L'effet fut instantané, et je me calmais peu à peu. Le mouvement des voitures me bercait et lorsque je me sentis m'assoupir, je retournai dans mon lit et le sommeil ne vint que quelques minutes après.

Pdv Harley

Je n'étais rentrée que très tard chez moi, 23h à peu près, en attendant que mon père soit couché.

Quand j'entrai en forçant la serrure - car je n'ai pas de clés pour ouvrir la maison - Je vis ma mère affalée sur une chaise.

Elle semblait dans les vapes et je vis qu'elle reniflait fortement. Quand j'aperçus les lignes de poudre blanche sur la table en face d'elle, la question de son état ne de posait plus.

Je roulai des yeux et l'ignora pour aller ensuite chercher un casse-croûte dans le frigo. Ne voyant que des bières, j'abandonnai.

- Y'a plus rien à bouffer, dis-je passivement à ma mère, étant presque sûre qu'elle ne m'écouterait pas.

- T'as qu'à faire les courses.

- J'ai pas le temps avec le lycée.

- Ça te servira à rien, tu sais aussi bien que moi et que t'as pas d'avenir, m'envoya t-elle comme elle s'envoya une nouvelle ligne de coke. Alors va faire ces putain de courses.

- Va te faire foutre.

Vexée et énervée, je me vangeai en éparpillant sa poudre blanche. Malgré ça, ma mère ne bougea pas d'un poil et restait la tête en arrière sur sa chaise.

- Tu ne sais rien de moi, tu ne sais pas de quoi je suis capable puisque tu t'en fous de moi ! Jamais tu ne t'es intéressée à moi, à ce que j'accomplis, ce que j'entreprends, rien ! Alors t'es personne pour me dire ce que je vais devenir, personne t'entends salope ? PERSONNE ! je frappai violemment sur la table, et toujours aucune réaction du côté de ma mère.