The Virginity Game [HISTOIRE TERMINÉE]

65 : rêve d'enfance

pdv Emma

La vibration incessante de mon téléphone me réveille brutalement et arrive à me à me mettre de mauvaise humeur.

Sonnerie ou pas, de toute façon je serai ronchon.

Je me lève avec une motivation des plus inexistante et vais automatiquement vers ma fenêtre que j'ouvre grand. La température sur mon visage change alors du tout au tout en me le glaçant jusqu'à me peiner pour respirer.

Je pioche donc comme à mon habitude une cigarette de mon paquet caché sur le rebord de ma fenêtre, un des seul survivant de la raffle effectuée par ma mère quant à mes cigarettes.

A peine allumée, je me sens soulagée et parviens à détendre mes muscles. Je regarde avec admiration la fumée s'éloigner, se réprendre, se dissiper dans l'air.

L'automne se rapproche de plus en plus, ce qui explique le changement d'air. Mais il doit actuellement être vraiment tôt pour qu'il fasse aussi frais. D'autant plus que maintenant que j'ai à peu près retrouvé mes esprits, je me rends compte que le soleil n'est même pas un temps soit peu sorti.

Il fait nuit noire et cela m'intrigue. Tout d'abord parce que je ne me rappelle même plus pourquoi je suis levée. Ensuite, quand je me souviens des vibrations émisent par mon téléphone.

Alors ma question est finalement : pourquoi a t-il sonné ?

Je vais donc le prendre, me dépêche de retourner à la fenêtre pour éviter que ma chambre sente la nicotine et commence à regarder mes notifications.

Je vis qu'il y avait cinq alarmes de programmées, toute à quelques minutes d'intervalles de l'heure suivante :

Six heures.

SIX.

HEURES.

Et ça n'est pas moi qui est les ais enclenchée. Ma rage contre ma sœur commence à grandir, car je pense tout de suite à elle. De toute façon, qui d'autre que ma sœur aurait pu faire ça ?

Et bien, le message que Matthew m'a envoyé il y a quelques minutes, presque en même temps que l'heure à laquelle a sonné mon téléphone avec ses alarmes, me fit changer d'avis.

"rdv devant chez toi. Je passe vers 6H30."

C'est donc lui qui a mit ces alarmes. Mais comment ? A aucun moment je lui ai passé mon téléphone. Il m'a donc volé mon téléphone pour faire ce qu'il voulait ? Mais quel dégénéré.

Evidemment que je vais l'envoyer balader. Alors je mets donc mon téléphone en silencieux, ainsi qu'en mode avion et ne prend même pas la peine de lui répondre.

Je retourne donc dans mon lit et essaie tant bien que mal de me rendormir. N'y parvenant pas, je me résiliai à cette idée et reprit mon téléphone pour traîner sur les réseaux sociaux.

Je regarde donc à moitié les stories qui défilent sous mes yeux et m'attarde sur celle de Rania, Diana, Cameron... qui semblent tous se diriger comme ils s'en ventent en l'écrivant, à un trampoline Park.

Quoi ?

Bizarrement, toute personne participant au Virginity game semble aller à ce parc.

Je ne mets pas longtemps à faire le lien entre l'activité que les joueurs sont sensés organisés chacun leur tour chaque week-end. Ainsi de la raison de pourquoi Matthew m'avait programmé ce réveil.

Je suis têtue. J'ai au fond de moi, une envie folle d'aller sauter sur des trampolines. Mais j'ai décidé que je n'irai pas. Question de principe.

Mais... trampoline park quand même?...

Je regarde l'heure. Six heures vingt. C'est une confrontation entre l'idée d'y aller et celle qui refuse d'accepter qui emplit ma tête, désormais.

Mais ce serait con de pas y aller quand même. Rater une telle opportunité d'aller à mon rêve d'enfance ? Et puis, c'est pas comme si je n'étais amie avec personne. 

Si on oublie à quel point les gars ont des principes de gros sexistes, misogynes, ils sont plutôt sympas et marrants.

Je pense donc bien m'amuser et alors qu'il ne me reste que cinq minutes pour me préparer, je file me préparer.

¤

Comme prévu, Matthew m'attend devant chez moi, pleins phares sur ma porte d'entrée. 

Après l'avoir fait attendre le moins de temps possible, je sors le plus silencieusement possible ma maison et finis dans sa voiture, sur la banquette arrière, car Zoe est déjà sur le siège passager.

- Salut Em', me salue Matthew.

Zoe ne dit rien, ce qui se comprends après l'épisode d'hier. De toute façon, ça ne change pas de d'habitude, puisque elle ne l'ouvre jamais, celle-là.

- T'as opté pour la combinaison de ski aujourd'hui ? plaisanta t-il.

Je me regarde de haut en bas, pour regarder mon sweat noir bien trop grand me couvrant la tête de sa capuche, rentré dans mon jogging qui est lui aussi assez large.

- Toujours mieux que d'imiter les costumes du défilé de Rio, lancé-je, en visant la tenue très courte de Zoe.

Elle rougit et je ne regrettai même pas mes paroles. Ca n'était en rien une pique bienveillante, c'était volontairement méchant.

- Dès le matin tu es mauvaise, fait remarquer Matthew en riant.

Je hausse des épaules et ouvre la fenêtre pour allumer une cigarette.

- C'est à cause de la nicotine. Ca lui monte au cerveau, dit Zoe.

Je n'ai même pas la peine d'écouter ce qu'elle dit, le simple fait d'entendre sa voix m'insupporte. Alors presque automatiquement, je réponds :

- Là, c'est plutôt toi qui me monte à la tête.

- Ou-là, on se calme. dit Matthew ce qui me fit soupirer. C'est vrai que depuis que tu fumes comme pas possible, tu lances des piques juste pour être méchante. Avant c'était en général ironique, mais là...

- Est-ce qu'à un seul putain de moment je vous ais demandé votre avis ? Bon, alors toi contente-toi de conduire et toi fermes ta gueule comme tu sais si bien le faire. 

Matthew siffla avant de mettre la musique à un volume plus haut, pour couvrir le silence certain qui allait retentir après mes paroles.

 Nous sommes durant tout le trajet restés dans un silence complet, car moi et Zoe somnélions. Nous arrivons enfin après je ne sais combien de temps de trajet au fameux trampoline park et je sens l'excitation monter lorsque je vois la la grande infrastructure renfermant les dizaines de trampolines sur lesquels je rêve de sauter.

Au final, tous les joueurs et pions se retrouvèrent. Je regardai pour ma part mes pieds s'agiter, ne pouvant pas tenir en place, trop nerveuse.

J'entends alors les voix d'Anna et Camille, bavarder entre elles. Je lève un sourcil pour voir où elles sont et les voient se diriger vers moi.

Ni une, ni deux, cela me replongea dans le passé, précisément au moment de notre course poursuite où seule moi, dans les vapes avait été attrapée. 

Puis, nos trois regards se rencontrèrent enfin.