Gabriel regardait la longue plume noire qui gisait sur le sol de la salle de bain. Il n'avait pas pu retenir Belzébuth qui était partit dans un claquement de doigt furieux dès qu'il était entré.
S'il avait voulu se mentir, il dirait qu'il n'avait pas fait exprès, qu'il ne savait pas qu'iel était dans la salle de bain. Mais Gabriel ne savait pas vraiment commettre de mensonge, et il avouait avoir été simplement curieux.
Avoir eu envie de voir le Prince dans toute sa majesté, pour pouvoir avoir cette vision lorsqu'il pensait à iel, assis à son bureau et écrivant des rapports interminable.
Pouvoir s'imaginer toucher leurs ailes...
Il ne les avait vu que quelques secondes. Il n'y en avait que deux (alors que lui-même en avait six, la base pour un Archange), elles étaient noire comme la nuit (il s'y attendait) et parfaitement immense. Les siennes étaient déjà supposées être grande, mais elles étaient proportionné à sa taille, évidemment. Les ailes de Belzébuth étaient encore plus grandes, ce qui contrastait avec son corps minuscule.
Son corps minuscule couvert de cicatrices purulentes
Enfin, l'aile de droite était immense et touchait à la fois le plafond et le mur en étant replié. L'autre était plus petite. Pas dans le sens ou elles étaient de tailles différentes, plutôt dans le sens ou la moitié de l'aile gauche avait été déchiquetée et manquait, comme un trou béant formé dans le tissus même de la réalité, comme une pièce d'un puzzle qui devrait être là, mais ne l'est pas, nous laissant confus et sans voix.
Une épée qui frappe dans le dos des déchus
Des plumes qui volent
Du sang
Il ne saura jamais si c'est son épée ou celle d'un autre qui a frappé Belzébuth, ce jour-là. Mais c'est à ce moment-là qu'il compris que les blessures de la chute ne guérissait jamais. Il n'en conçu pas de pitié, juste une colère terrible.
Qu'il fallait maîtriser.
L'affrontement allait être difficile. Il lui faudrait beaucoup de ténacité pour regagner la confiance du Prince des Enfers.
Il mis la plume abandonnée dans sa poche, tout contre son cœur, qu'il porterait dorénavant en secret, comme une amulette.
🐝🕊
Pourquoi ce texte est-il si court? C'est un interlude, le pivot de l'histoire.
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So Beautiful or So What
Fanfiction[fic Good Omens] Noël, après la non-pocalypse. Le Prince de l'Enfer et le chef des Archanges prennent en filature les deux traîtres. Rien ne pourrait mal se passer, n'est-ce pas? (et voici enfin la fic Ineffable Bureaucracy que je promet depuis trop...
