Partie 5

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Un jeune homme marchait dans la rue. Il était en train d'envoyer un message quand la ville s'est éteinte. Il s'était arrêté quand il a vu le nombre de bâtiment illuminés plongé dans l'obscurité, comme des dominos. Qu'est-ce que... Il paniqua et se mit à courir. A une intersection, il vit un taxi. Il le héla, sentant la venue de l'orage face à cette situation de pesanteur. Mais le véhicule jaune et bleu ne s'arrêtait pas. Il filait encore plus vite. Le piéton ralentit son allure jusqu'à marcher, essoufflé par cette course. 

- Sale connard ! cria Popy en donnant un coup de pied dans une cannette abandonnée.

Cette cannette roula et fit un fracas, digne d'un grondement de tonnerre. 

Une voiture fila droit sur la canette et l'écrasa. Le bruit cassant et glaçant fit sursauter le jeune homme, qui se situait pourtant au centre du trottoir. Un silence pesant pris place en effet après ce vacarme assourdissant. 

La colère du ciel qui monta en puissance. Un grondement fit peur à nouveau au jeune délinquant. Il se rappela de cette tempête dans la banlieue de Los Santos près des côtes, les éléments déchaînés sur les immeubles, ces derniers tremblotant comme des feuilles. Bien qu'il soit mêlé à des trafics de drogues, et donc mêlé à des affaires de gangs, il avait une peur bleue des orages. Il se précipita vers un bâtiment. 

Mais la porte était fermée.

Le stress commençait à se transformer en angoisse, et le jeune banlieusard n'aimait pas du tout cette situation. Se souvenant que le commissariat n'était pas loin de là où il était, il se précipita vers ce lieu sécurisant. Les portes étaient fermées, comme à son habitude lorsque les policiers sont de service, pour éviter toute intrusion dans l'armurerie, dont la porte avait du mal à fermer.

- Putain...

Il fit alors le tour et en franchissant un muret, il tombit sur la seconde entrée du commissariat, qu'il connaissait plus que bien. Il sortit un passe-partout, tremblant en entendant le grondement du ciel. 

- Allez bordel...

A ces mots, la porte s'ouvrit. Il se fit plaquer au sol, un genou sur son dos, empêchant tout geste de sa part.

- T'es qui ?

- Andgel... Popy ? répondit-il d'un ton hésitant et apeuré.

- C'est bon, tu peux le relâcher Dawson, c'est mon frère, dit une voix féminine plus que familière.

Popy se releva, et regardait d'où venait la voix. Elle venait de la porte d'entrée des cellules. L'uniforme de la femme laissait aucun doute pour le métier qu'elle exerçait. Le criminel face à une policière lors d'un blackout c'est inhabituel. Surtout quand c'est sa soeur.

- T'étais à l'hôpital ? demanda Stacy en pointant sa lampe torche sur le bras blessé.

- Ouais... Pour une escarmouche avec un conducteur... lâcha vaguement Andgel.

Un ange passa suite à cette annonce. Un homme situé derrière Dawson et Stacy s'avança. Ses lunettes de soleil pliées et placées sur la chemise blanche faisaient d'abord penser à un touriste qui s'est trompé de saison, la météo laissant place à des averses. Averses qui rompit le fil de ce silence. L'homme aux lunettes de soleil se plaça au centre du cercle et fit face à Andgel. Ce derner fut vite mal à l'aise. Il ne s'est jamais senti aussi mal lors des nombreuses gardes à vue et interrogatoires, c'était une première.

- Comment t'as pu t'en sortir ? Parkinson est avec toi ? bégaya l'homme au centre.

- Calme toi Johnson, calme-toi. 

La nuit des Morts [FINI]Where stories live. Discover now