Partie 3

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Parkinson était en train de discuter avec la jeune victime dans une salle isolée quand il entendit des bruits suspects. Il se figea sur place. En une fraction de seconde il comprit. Il mit son doigt devant sa bouche, faisant signe à la patiente et à l'agent de police de se taire. La policière présente dans la pièce se plaça devant la plus jeune. Cette dernière était apeurée. Parkinson la regarda d'un air qui laissa comprendre que tout allait bien se passer. Cependant il mordit l'intérieur de sa joue droite, angoissé par cette situation nouvelle.

- 10-14, grésille une radio.

Ellie écarquilla ses yeux.

- Faut partir, souffla-t-elle. Y-a-t-il une issue ?

Le médecin hocha la tête. Il sortit son badge pour ouvrir la porte de derrière, isolée et rarement utilisé. Ce passage secret refusa l'accès, montrant une lumière rouge sur le lecteur de cartes, à l'instant même de la plongée dans l'obscurité de l'hôpital. Merde ils ont coupé l'électricité... Je comprends mieux... Parkinson respira un bon coup avant de sortir les clés de secours. Par chance, la porte accepta l'outil méttalique. Parkinson entrouvrit et se glissa dans le couloir.

Plongé dans l'obscurité, la longue pièce d'accès était plus qu'inquiétante. Dr Shepard se rappela de quelques moments assimilés à cette ambiance, comme un film d'horreur cliché dont il ne se savait guère le titre, ou bien encore le réveil d'un cauchemar, seul, dans un lit d'une grande maison silencieuse.

Maison où une drôle de cohabitation était mis en place. Les pères et mères habitaient ensemble, pour que les plus jeunes grandissent ensemble. Parkinson était réservé à l'époque, et beaucoup plus studieux que ses aînés. Cela lui valut des railleries et a fini par abandonner l'école, ne supportant plus les moqueries et le surnom tel que « l'intello ». Il se demandait parfois quelles études il aurait fait : professeur, chercheur, ingénieur ? Sans savoir qu'il allait devenir médecin quelques décennies plus tard.

- On va où ? questionna l'agent présente à ses côtés, interrompant ses pensées.

- Par là, indiqua le brun, désignant la porte de sécurité. Elle donne sur un escalier, mais j'en sais pas plus. Je sais juste qu'il descend, conclut-il.

- Bon, c'est mieux que rien. On y va. Tu es claustrophobe ? demanda gentiment la blonde platine.

- Non... Ç... Ça devrait aller... sourit nerveusement la cadette.

- Il faut se dépêcher, chuchota la policière.

Les trois personnes marchèrent dans le long couloir avant d'arriver sur un début d'escalier. La femme à la chemise bleu marine regarde incrédule l'homme à la blouse bleu pâle.

- C'est un tunnel que seuls les directeurs et co-directeurs ont l'autorisation d'y entrer. Pour des raisons... termina Parkinson sur un ton dubitatif.

Parkinson alluma son portable. Il regarda le pourcentage de batterie qu'il restait. 31%. J'espère que ça va tenir... Le médecin mit en route l'option de la lampe torche pour illuminer le tunnel. Il ferma la porte, à la seconde près où il entendit une deuxième vague de criminels envahir la pièce qu'il occupait auparavant.

~~~

Johnson regarda Jameson et Stacy, incrédules. D'ailleurs ils l'étaient tous les trois. Le directeur du service taxi ne put s'empêcher de trembler, son corps étant sous l'effet du stress. Jameson remarqua le changement de comportement de Johnson et lui demanda, sur un ton léger :

- Ça va pas ? On dirait t'as Par...

- Parkinson ? C'est ça que tu allais dire ! s'énerva t-il.

- Calme-toi gros c'est qu'une blague ! se défendit le journaliste.

Dawson arriva et rejoignit le trio.

- Salut tout le monde. Il y a quoi de si urgent ? Pourquoi tu trembles ? demanda-t-il au patron des taxis.

- C'est à cause de Parkinson.

- Ah la maladie ?

- Non ton cousin ! ironisa Johnson en roulant des yeux.

- Mais pourquoi tu penses à l...

- Il travaille à l'hôpital ! Voilà pourquoi je pense à lui !

Un ange passe. Dawson n'étant pas au courant, il regarda Stacy et Jameson. La première était aux aguets, prête à sortir le taser au cas où il se passerait une bagarre au sein du hall. Le second blêmit, en comprenant.

- Oh putain... Je viens de comprendre...

- Tu comprends pourquoi je m'énerve ? railla Johnson en s'asseyant, laissant sa jambe gauche exprimée son anxiété.

- Pourquoi vous parlez de Parkinson ? insista l'employé de la raffinerie.

Johnson soupira, et sortit son téléphone. Il montra alors le fil d'actualité du Twitter quand le commissariat plongea dans le noir.

- Putain mes yeux, se plaignait Dawson. Je vois rien de ton putain de Twitter !

- Comment ça ? s'apprêta Johnson à exprimer sa colère verbalement.

Il tourna son téléphone vers lui, et mit quelques secondes à s'adapter à cette luminosité agressive. Il vit en effet : "Connexion perdue." L'homme au costume blanc et noir soupira. Il pencha sa tête vers l'arrière, pensant à tout ce qui venait de passer.

- Donc là il y a une prise d'otage à l'hôpital, Parkinson est de garde là-bas, et il y a plus de réseau, résuma McGueulagane. Une soirée d'Halloween habituelle en somme.

- Parkinson est... Bordel faut le chercher, paniqua le nouveau venu.

- Non, Moe a dit de se rejoindre ici. Il a un truc à raconter, je sais pas pourquoi ni à quel sujet. Mais il devait nous parler, termina Johnson.

Jameson fit signe à Stacy de venir à l'écart, quelques temps après s'être adapté à l'obscurité. La jeune agente soupira et commença :

- Jameson, franchement je...

- Stacy, pourquoi la police est à l'hôpital ? interrompit le journaliste.

La concernée regarda incrédule le barbu, et vit le professionnel. Faudra lui répondre de toute façon... C'est son job d'être informé de tout. Stacy résuma alors la situation :

- 74 et 06 sont là-bas, ils sont de gardes pour surveiller l'hôpital. La criminalité envers les services publics sont nombreux en fin d'octobre. D'ailleurs 74 m'a dit par radio que 59, 12 et 28 étaient arrivés à l'hôpital car ils avaient trouvé une jeune fille. C'est tout ce que je sais, termina la policière sur un ton neutre.

- Très bien... Qu'est ce que tu voulais me dire ? demanda le barbu aux lunettes, sur un ton taquin.

- Oh, rien... Juste une mise en garde, dit Stacy.

Jameson regarda Stacy se diriger à sa place initiale. Cette dernière s'affaire de nouveau en cherchant une situation alternative. Le binoclard ne remarqua pas la rougeur sur la tête de son coup de cœur, tandis que la concernée ne vit pas le premier arrivé, concentrée sur ses recherches.

- Je vais t'aider, annonça Jameson calmement.

Stacy sursauta et se rassura immédiatement en voyant le journaliste, qui venait l'aborder avec gentillesse, comme pour se pardonner de son ton brutal. Elle sourit et partagea la paperasse avec le journaliste, tandis que les trois membres de la famille attendit impatiemment Moe.

La nuit des Morts [FINI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant