« Comment ça s'est passé ? » soufflai-je à Harry comme il arrivait vers les distributeurs.
« Ça va. Ils ont entendu un long gémissement puis « Je » et j'ai dis que j'étais en train de me branler et que j'avais balancé un « Jesus ». Il avait l'air tellement choqué qu'il n'en a pas demandé plus, » expliqua-t-il et je grimaçai.
« Je suis tellement désolée, » dis-je en plissant mes yeux. « Ça a dû être vraiment embarrassant. »
« Ça l'été, mais t'as pas à t'excuser. Je sais pas pourquoi j'ai gardé ce talkie-walkie en main. » Il plissa ses yeux et regarda au loin. « C'était une mauvaise idée. »
Je pouffai en fronçant les yeux avant qu'Oliver appela le nom d'Harry.
Un sourire malicieux se dessina sur son doux visage comme il nous toisa tous les deux de haut en bas. Je résistai à l'envie de m'immoler le visage pour sentir ma peau glisser sur mes os tellement son regard était insistant.
« Alors, » commença Oliver en me regardant. « C'est arrivé. »
« Oh va te faire, » grognai-je en le poussant avant de me cacher le visage. Nous restâmes dans un silence plus que pesant, qui dura pas plus que quelques secondes, mais bien trop long pour moi. Je finis par jouer nerveusement avec mes doigts en levant mon regard sur Harry pour le voir faire danser ses sourcils avec un sourire narquois.
Je le frappai rapidement dans l'estomac avec le dos de ma main, murmurant, « Qu'est-ce que tu fous, Harry ? »
« Qu'est-ce que je suis supposé faire ? Faire le timide ? »
« Tu pourrais montrer un peu de pudeur je sais pas, un peu de discrétion. »
« Ma pudeur est passée par la fenêtre à la minute ou j'ai diffusé mon orgasme à travers tout le camp. »
« Il marque un point, » annonça Oliver avec comme une envie d'éclater de rire sur ses lèvres.
« Bon sang j'ai un job à terminer. Essaye d'avoir un peu de retenu si on t'en parle, » l'ordonnai-je en reposant mon poids sur une jambe et ma main sur ma hanche.
« Oui, bien-sur, » annonça Harry sarcastiquement sans même me regarder, avec ses sourcils froncés et ses lèvres prêtes à exploser.
« Bref. À plus. »
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« OK, est-ce que tout le monde a bien assuré son district ? »
« C'est quoi ce délire ? Les Hunger Games ? » rit une petite rousse.
« Non, » répondis-je. « Ce n'est pas les Hunger Games. C'est bien plus sérieux que ça. Les enjeux sont mille fois plus importants. »
« Les Hunger Games étaient une question de vie ou de mort, tu peux pas - »
« Les enjeux sont mille fois plus importants, » répétai-je d'une vois plus forte. La jeune fille me toisa comme je me forçai à étaler un faux sourire sur mes lèvres comme je regardais mes troupes.
Parfois, j'oubliais à quel point j'étais plus âgée que les autres filles. Pourquoi n'avais-je pas plutôt postulé pour un boulot ici, comme être animatrice, au lieu d'être une simple campeuse ? J'étais mortifiée, vraiment. D'être l'unique campeuse à avoir le droit d'acheter des clopes et un ticket de loto.
Environ soixante pour cent des campeuses avaient quatorze ans et moins. Et même si je n'avais aucun problème avec les gens plus jeune, c'était assez étrange et je me sentais parfois pas à ma place. Même après ces deux semaines.
