Une leçon mieux retenue par Smokey Bear.
(cf: smokey bear est la mascotte du service des forêts des états-unis, créée pour informer le grand public du danger des incendies de forêt.)
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Plusieurs choses traversèrent mon esprit pendant ma rapide chute sur le sol. C'était une course entre mes pensées: laquelle allait se développer le plus vite? Les plus basiques, du style "est-ce que tout le monde m'a vu?" "est-ce qu'on va se moquer de moi?" "suis-je blessée?". Quoi qu'il en soit, ma première préoccupation à ce moment là n'était aucune de celles citées plus haut. Je me souviens même d'une pensée qui fit éruption et éradiqua complètement les autres: "cette salope de connasse de merde."
J'étais absolument certaine que ma chute était causée par Elle, puisque la planche tomba de son côté et je la revois encore s'écarter bien trop rapidement pour ne pas que je tombe sur elle.
Quand je heurtais le sol, j'entendis un lourd grognement, et il s'avère que c'était moi. Ma main alla directement sur ma cheville, pliant rapidement mon genou pour enrouler de mes mains la douleur lancinante. Je tenais fermement mon pied, contorsionnant mon visage de douleur en levant les yeux au ciel. Dès que j'ouvris mes yeux, j'étais prête à trouver Elle et lui raser la tête avec un couteau à beurre. Je fus surprise de voir une poignée de personne autour de moi, essayant de m'aider à me relever. Je ne me souviens pas de tout le monde, mais je pouvais citer Kassy, Monique et bien sur, Harry. Les filles offraient leurs mains avec gentillesses et douceurs, tandis qu'Harry se fraya un chemin parmi elles, s'excusant à plusieurs reprises en les poussant pour finir par s'accroupir près de moi.
J'étais submergée par tous ces gens autour de moi, et je pouvais commencer à sentir ma respiration se couper dans ma gorge.
"Est-ce que ça va? Tu as besoin d'aide?" marmonna Harry ses sourcils froncés tandis que sa main saisie ma cuisse. Je ne faisais que fixer sa paume alors que ma poitrine montait et descendait à toute vitesse.
"Ouais, ça va." Je voulais que tout le monde regarde ailleurs. "Je vais bien tout le monde. Vous pouvez reculer, s'il vous plaît." Tout le monde se dispersa, mais Harry ne bougea pas et m'aida à me relever. "Tu n'as pas à -"
"Non, c'est bon. C'est mon travail." Mon cœur se brisa, mais je répondis rapidement.
"Ton travail?" Je souris d'un air narquois avant de me moquer à voix basse pour que personne d'autre que lui ne m'entende. "Est-ce que me faire passer des nuits blanches et m'embrasser contre un arbre faisaient également parties de ton travail?"
"Ça englobe pas mal de choses," ria-t-il doucement, son bras toujours autour de moi comme il m'aida à marcher depuis que je m'étais foulée la cheville grâce à cette superbe salope.
Je sifflais de douleur quand j'essayais de poser mon pied par terre, penchant ma tête en arrière en serrant les dents. Harry arrêta net de marcher, et j'attendais que la douleur disparaisse. "Désolée," marmonnai-je la mâchoire toujours serrée.
"Ne t'excuse pas," dit-il toujours doucement. Je pris une profonde inspiration et continuais d'avancer. Il resta très solennelle alors que nous traversâmes le camp pour aller à l'infirmerie. Une fois arriver, il retira son bras autour de moi et je me sentais soudainement ridicule et minuscule. Il alla vers une autre pièce après m'avoir marmonné de "rester ici" sans même me regarder. Je sautilla sur mon pied qui n'avait rien et m'assis sur un lit avant de retirer la chaussure de mon pied blessé.
Ma cheville commençait déjà à gonfler et se coloriser en un bleu légèrement foncé. Je me mordis la lèvre pour éviter de hurler quoi que ce soit qui pourrait délivrer la douleur alors que je passais finement mes doigts sur la grosseur. Mes yeux ressuscitèrent quand Harry revint dans la pièce, focalisant son regard sur tout sauf sur moi.
