Le volume était un problème. Il était presque impossible de rester silencieux avec toutes ses blagues et histoires qui envahissaient la pièce.
« Les gars, j'ai de la vodka. »
« Pourquoi tu as apporté de la vodka ? »
« Tu savais que la vodka était faites de pomme de terre ? »
« Bah, ça en fait un légume du coup ? »
« Très impressionnant. Vous avez de l'imagination. »
« On devrait se bourrer. »
« Oui, je suis prêt à ce que l'alcool inonde ma circulation sanguine. »
« Je viens de penser à une nouvelle blague. »
Les sujets de conversations changeaient toutes les trois minutes, et c'était très confus pour moi. Je n'avais aucune difficulté à garder le rythme, mais c'était simplement compliqué à tout encaisser.
« Harry, je te mets au défi de sortir par cette fenêtre et de t'asseoir sur le toit, » marmonna Oliver en tenant sa bouteille de vodka bien fermement dans sa main. Personne d'autre n'avait bu à part lui, et il avait, à vu d'œil, une excellente descente.
« Oh, voyez-vous ça. Nous avons un attardé entre nos main, » sortis-je d'une voix lente et sarcastique.
« Et un autre plus sauvage. Un cinglé. » ajouta Harry tout en se levant et dépoussiérant son jeans.
« Tu ne vas pas sérieusement le faire, » grogna Stevie.
« Challenge accepté, » dit-il d'une voix fière alors qu'il se frappe le torse. Stevie fit rouler ses yeux.
« Est-ce qu'il fait souvent ça ? » m'enquis-je doucement. Elle acquiesça d'un air las.
« Je m'apprête à escalader cette fenêtre, » continua-t-il de narrer en plaçant un pied sur le rebord de la fenêtre, « et des lors être reconnu, » il fit une pause et poussa sur son pied pour appuyer l'autre sur le rebord en bois, « comme le conquérant des cabanes dans les arbres. Je serais un héros, que dis-je, un dieu, » continua-t-il. Son corps commençait à s'élever, lui permettant de se porter jusqu'au toit. « Je serais un - »
Il semblerait que son arrogance ait eu raison de lui.
Il perdit rapidement pieds et ses derniers l'envoyèrent en bas dans un lourd bruit étouffé et un grognement. Nous nous précipitâmes tous au petit balcon pour le voir étalé par terre. Il se coucha sur son côté en agrippant son épaule et en gémissant.
« Harry, mec est-ce que ça va? »
« Tu as besoin d'aide ? »
Je ne dis rien. J'essayais d'entendre ses grognements. Quoi qu'il en soit, je me ruais en bas pour lui venir en aide.
J'avais l'impression d'être sa mère.
Je sautai de l'échelle à moitié et atterrit près de lui avant de lui murmurer, « est-ce que ça va ? »
Il me répondit par un gémissement.
« Harry, si ça ne va pas on va devoir chercher David, et il va botter nos petits culs. Je te conseille de te lever. » Les mots d'Oliver étaient cru mais c'était la pure vérité.
« Je suis quand même un conquérant, » annonça-t-il faiblement.
***
La sensation d'une centaine d'aiguilles me traversant de toute part m'envahit à plusieurs reprises alors que je me réveillais doucement. J'étais d'une humeur de merde mais décidai de paraître jolie. On devait écrire notre scénario pour notre sketch aujourd'hui et les employés devaient passer entre chaque groupe pour nous aider, Harry compris. Je devais absolument paraître jolie. J'essayais de faire quelque chose avec mes cheveux pour les rendre présentable, en vain. Je fis une natte comme m'avait montré Stevie et décidai de les remonter en chignon lâche. C'était plus mignon que d'habitude, mais pas aussi attirant que je le souhaitais. Mon maquillage était un peu mieux. Il ne faisait pas trop chaud dehors, donc aucune chance que tout coule. Certaines filles m'avaient demandé pourquoi je portais du maquillage et la réponse était simple.
