23 - Rencontres

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« Maître ! s'écria t-il avec un grand sourire. Si on savait, on vous aurait préparé un thé !

« Ahahahah ! Toujours venir à l'improviste pour savoir si tu es un bon hôte Karamoko, dit maître Kokonendji avec un sourire. Et je suis, en effet, déçu ! J'espérais vois Aman et Malek. Ils font le meilleurs thé de l'école.

Deux garçons à la peau clair descendirent à leur tour. Ils saluèrent leur professeur avec le même respect que tous les élèves que Salazar avait vu.

« Ce sera un plaisir de vous en faire un, maître Kokonendji, dit celui qui avait les yeux bleus. Venez.

Ils allèrent tous vers un petit espace, un peu à l'écart de l'échelle. Là, le garçon aux yeux bleus alluma un feu avec sa main. Le second s'approcha de plantes posaient sur le rebord d'une haute fenêtre. Il arracha des feuilles. Karamoko d'un mouvement de doigt, apporta une immense théière argenté. Un autre apporta une bouilloire qu'il remplit d'eau en joignant ses mains. Salazar regardait chacun de leurs gestes.

« Asseyez vous, dit le plus noir d'eux tous.

Il fit apparaître des petits poufs ronds, moelleux. Salazar s'y installa, remerciant d'un signe de tête.

« Alors, maître, que pouvons nous faire pour vous ? Demanda Karamoka en s'installant sur le tapis.

« Vous êtes les plus sages et doués, commença maître Kokonendji, je pense pouvoir vous confier Salazar. Il vient de loin et intègre notre école. Il a besoin d'aide.

Karamoko hochait de la tête. Il sourit alors à Salazar qui lui rendit.

« C'est une blessure magique que tu as à l'oeil, dit-il de sa voie grave. Comment est-ce arrivé ?

Salazar perdit un peu de son sourire.

« Tu n'es pas obligé de répondre, dit un des garçons. Karamoko est toujours curieux. Il ne sait pas tenir sa langue !

Les garçons rirent.

« Oh, moi, c'est Ongo, dit le plus noir, avec un sourire. Bienvenue dans la meilleur école ! Ici, tu apprendra à devenir grand et fort.

« Tu apprendra à devenir qui tu dois devenir, répliqua maître Kokonendji. Ongo veut devenir encore plus grand et fort qu'il ne l'est déjà. Un jour il sera tellement grand, qu'il oubliera de se baisser pour passer les portes.

Les élèves éclatèrent de rire.

« Moi, c'est Malek, dit le garçon aux yeux bleu. Je viens d'Algérie. Toute ma famille a étudié, ici. C'était les premiers du nord à venir. Le marocain, c'est Aman. Il est un excellent alchimiste. C'est pour ça que notre thé est le meilleur.

Aman hocha de la tête, penchait sur la bouilloire.

« Et moi, je suis Kilian, dit le dernier. Je viens du Tchad. Je t'ai déjà vu dans mon village. Tu connais Arimis. Tu étais un ami de Apollina.

Salazar baissa la tête. Le jeune noir, Kilian s'approcha et posa sa main sur son épaule.

« Elle t'aimait beaucoup, dit-il avec douceur. Il paraît que tu as essayé de la sauver, risquant ta vie. Pour ça, je suis heureux de te savoir ici. J'espère que tu accepte mon amitié.

Salazar le regarda droit dans les yeux, touché par les mots de Kilian. Il acquiesça d'un signe de tête. Il se tourna alors vers Karamoko.

« C'est un élève de mon ancienne école qui m'a fait ça, dit-il en montrant son œil. Il... il m'en voulait pour une chose que... que mon père aurait fait. Il pense que je suis aussi coupable.

Le Maitre des Ombres et la Coupe de FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant