𝐄𝐈𝐆𝐇𝐓𝐄𝐄𝐍. (Correction)

47## La verité blesse

- Assez !! Il s'écrie me faisant sursauter, si tu crois que je vais me laisser berner par tes histoires de cœur et ta vie minable....

- Elle à l'air de plutôt bien t'intéresser ma vie-

A peine les mots franchis de ma bouche je me retrouve avec une arme sous la gorge. On voit ça que dans les films non ? Pourquoi je devais me retrouver dans cette situation ?
Le truc c'est que dans ce monde il y a le bien et le mal. On est d'accord sur ce point là. Je croyais faire partie du côté gentil. Mais maintenant je n'avais aucune idée. Je voyais bien que ma famille avait blesser des gens, que c'était des criminels parmi tant d'autres et qu'elle se nourrissait du mal être et des faiblesses des autres. J'avais fini par me l'avouer : ma famille était criminelle. Et je comprenais pourquoi j'avais été privé de la vérité jusque là.

- Je n'ai pas honte de qui je suis...ce qu'ils ont fait...n'est pas de ma faute, je répète épuisée et je n'ai rien avoir avec ca-

- Ton nom c'est Lewis ?, il appuie davantage sur ma gorge, alors tu es d'autant plus coupable qu'eux, tu es d'autant plus coupable que les Lacostes....alors arrête de te comporter comme une salope innocente ça ne marche pas avec moi...est ce clair ??

Je pouvais à peine acquiescer, à cause de la pression sur ma gorge qui coupait mon souffle. Je n'avais pas envie de pleurer. Les monstres se nourrisent de votre peur. Leur gourmandise est sans fin.

- Bon ! Il se recule enjoué, j'ai bien l'impression que personne va venir te sauver. Tu es plus inutile que je pensais.

Il se retourne. Pose son arme sur le meuble pas loin. C'était une question de rapidité. Mais le renard est toujours plus rusé que l'agneau.

- Sienna...un méchant sourire s'étend lentement sur ses lèvres, suivant mon regard il reprend son arme, je ne suis pas si con-

J'ai foncé sur lui de toutes mes forces. Si j'allais mourir, qu'il en soit ainsi mais je n'allais pas mourir sans avoir essayer de survivre avant tout. Je ne faisais peut être pas le poids devant lui mais il fallait que j'essaye. Pour tout ceux que j'aime et pour moi même. L'arme avait été propulsé assez loin de nous pour que je puisse me débattre. J'essayais d'attraper le premier objet que je pouvais attraper sous la main pour me défendre mais il avait de la force et une longueur d'avance sur moi. Il maîtrisait chacun de gestes, et tandis que je me débattais sans relâche mon cœur battait de plus en plus fort.

Je lui assénais plusieurs coups au visage, essayant d'attraper l'arme avant lui. Mais je n'avançais plus au sol, il m'avait immobilisé tenant ma cheville.

- Tu vas mourir Sienna...

Je résistais tant bien que mal, m'accrochant au tapis. Il fallait que j'atteigne la lampe, j'y étais presque. Je sentais mon souffle se couper petit à petit, j'allais évanouir et il allait me tuer. Je ne pouvais pas mourir. Pas comme ça. Je n'allais pas abandonner, peu importe le reste d'énergie que j'avais. J'entendais sa respiration saccadée, je n'osais pas me retourner vers lui, je refusais de regarder dans les yeux de ce monstre et de me laisser consumer.

- Tu vas mourir et payer pour tout ceux que-

J'ai tiré sur la corde de la lampe qui s'est fracassée au sol avant de faire volte face pour lui asséner un énorme coup en plein tête. Son corps tomba raide au sol, avant que sang ne s'y échappe. Il n'allait pas mourir, malgré la gravité de la blessure. Qu'est ce que j'en savais ? Peut-être qu'il allait se vider de sang et mourir. C'est à ce moment là que toute la pression redescendit d'un coup. Je me mis à pleurer sans relâche. Il fallait que je sorte d'ici.

Je n'avais pas mon téléphone, je n'avais rien sur moi. J'étais à peine habillée, mais j'ai tout de même courue vers la porte avant de l'ouvrir et de m'aventurer dans la nuit submergé par la tempête de neige. J'avais froid, mon corps perdrait en énergie et je ne savais pas où j'allais, il neigeait trop fort pour reconnaître les lieux.

J'ai couru de toutes mes forces de peur qu'il me suive. J'avais envie de l'achèver, j'avais envie d'avoir la certitude qu'il n'allait plus jamais respirer à nouveau. J'avais peur. Mon corps se glaçait à chaque seconde, et mes pieds perdait en force. Je trébuchais dans la haute neige, suffoquant face à la froideur au contact de ma peau. Je peinais à me relever, j'eus envie d'abandonner, là, le corps a peine en vie dans la neige. Je n'avais plus de force, et c'est à lui que j'ai pensé le visage enfouit dans la neige. Je voyais mon front qui saignait toujours autant...je voyais le rouge contraste avec le blanc de la neige. Je ne bougeais plus, mes yeux se fermaient peu à peu....

Jusqu'à ce que j'aperçoive une petite lumière passer au loin, puis une deuxième quelques secondes plus tard avant de disparaître. J'étais sûrement déjà en train d'halluciner..., j'ai forcé pour ouvrir mes yeux plus grands. Une autre lumière.

Une voiture. C'était des voitures qui passaient au loin. Je n'étais pas loin de la route. Je n'étais pas loin de m'en sortir. Mon cœur s'est enflé d'espoir, me poussant à rassembler mes dernières forces avant de me remettre a avancer. J'ai crié à l'aide à plein poumons en me dirigeant vers la où j'avais aperçu la faible lumière il y a quelques secondes. Je hurlais en pleurant à chaude larmes...Mon Dieu que quelqu'un me vienne en aide...

Quand j'ai atteins la route, une voiture a failli me rentrer dedans à toute vitesse, je me suis protégé en reculant et en essayant d'implorer le conducteur de s'arrêter. Peu importe qui vous êtes, j'allais survivre...

La personne est descendu de la voiture. Un homme, de grande taille, un bonnet vissée sur la tête. Pendant que mon corps était pris de vertige et que ma vue se troublait, l'homme s'est approché en courant, hurlant mon nom. Et c'est quand il s'est approché de plus près que je vis ces yeux gris...que j'aime et que je reconnaîtrais entre milles

- T...Tomas ?

Mon corps lâcha sous le coup après ça. Je sentis des bras me soulever du sol me tenant près de lui.

- Je suis là....je l'entends me murmurer, je suis désolé Sienna, je suis là maintenant....

J'étais aux anges de pouvoir voir son beau visage encore une fois, avant de perdre connaissance.