16*Cassiopée à Inverness

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Enfin arrivés ! Inverness a beau être une des plus grandes villes d'Ecosse, elle ne vaut tout de même pas Paris. Elle a un charme de petite ville rurale, avec tous ses bâtiments en pierre, ses rues piétonnes pavés. Il fait doux aujourd'hui, mais le ciel est couvert. Inverness a l'air petit, mais mon grand-père répond à mes interrogations muettes :

-Je sais qu'Inverness à l'air minuscule par rapport à Paris mais ne te fis pas aux apparences ! Il y a des ruelles sans fin et pleins de cul de sac ! Et tient-il me tends un espèce de sachet vert fluo- tu as vus le nombre de nuage aujourd'hui, il va surement pleuvoir !

Il me regarde et surprends mon regard perplexe :

-C'est un anorak !

Il me fait un clin d'œil.

-Tu es prête pour le magasin de déco ?

-Et comment !

Il me prend le bras façon princesse et m'emmène à travers les rues. Effectivement, c'est un vrai labyrinthe ! On s'arrête devant un énorme magasin jaune qui fait tâche au milieu de toutes ses petites boutiques mitoyennes.

-Nous y voilà ! C'est le seul de la région, alors je suppose qu'ils l'ont agrandit au fil des années. Je te laisse me guider, je fais juste office de responsable logistique.

Je rigole. L'intérieur est immense ! Je sors mon téléphone où se trouve ma liste des choses à acheter. Oui, je fais beaucoup de listes. Ça me permet d'organiser ma tête, j'ai tellement de choses dedans. Une vraie charge mentale ! Je reconnais aussitôt la configuration des mêmes magasins à Paris, alors je trouve avec facilité le rayons des peintures. Ils ont la peinture exacte que j'avais imaginé, une peinture "tableau craie mat". Je regarde sur le pot, et oui on peut écrire dessus. C'est la plus chère mais mon papy ne fait aucun commentaire, alors je continue. Je vais dans le rayon meuble. Là, il me guide un peu.

-Regarde, là-bas c'est les lits. Ensuite c'est les placards, les commodes. Dis-moi un peu ce que tu veux faire dans ta chambre pour que je t'aide avec les mesures, et le choix des lits.

Je lui expose ma chambre de rêve. Au début, il était un peu réticent parce que, ce que je demandais était compliqué à imaginer pour lui. Je lui montre une photo. Il imagine un peu mieux et me guide à travers les rayons. La ferme est en L et ma chambre a une petite largeur. En fait, le bas du L c'est pour les moutons, donc tout le grenier est utilisé pour ma mère. Le "haut", enfin le reste, c'est les habitations donc moi. Mes grands-parents ont fait installer une échelle blanche en bois pour que j'y monte à travers une trappe et on fait solidifier le sol et le plafond. Le tiers environ de ma chambre, est utilisé par ma salle de bain. Elle est minuscule mais pour une personne c'est bien assez ! La lucarne est à peu près au milieu de tout l'espace, y compris de ma salle de bain, et près du sommet. Une cloison sépare ma chambre de celle de ma mère, et c'est là où est poser mon matelas. Les deux murs qui se rejoignent pour former une pointe font environ 2 mètres au sommet. La largeur est un peu plus de celle de mon matelas, avec le chien au bout.

Mon grand-père me mène aux rayons des lits. Il me demande si j'en veux un ! Je lui dis que pas la peine, je suis très bien sur mon matelas. Il me regarde bizarrement et pour le convaincre j'ajoute que les autres meubles que j'ai prévus seront à mon avis chères, et que j'ai une idée très précise de de ce que je veux. Il me dit ok, mais commande un autre matelas, un deux places, plus épais et plus confortable. Ensuite, je lui demande de me montrer les armoires. Je remarque des portants à vêtements avec des cintres. Je demande à mon papy si ça peut rentrer sous un des murs, il me dit que oui mais avec quelque chose derrière. Il devient de plus en plus dubitatif. Je commande trois grands portants avec des dizaines de cintre et il me demande si je suis bien sûr de ce que je veux. Une bonne fois pour toute je le regarde et lui dis :

-Tout va bien papy ! Je me suis inspiré de pleins de photos, et je contrôle parfaitement mon budget. -Je fais un clin d'œil pour achever de le convaincre- T'inquiète je t'inviterais dans mon espace si tu y tient tant !

Il rigole et nous continuons les courses. Je me dirige vers les bureaux et avec l'aide de papy, j'en choisis un qui rentre dans la hauteur. C'était très compliqué parce qu'il ne fallait pas de rangement. J'ai pris une simple table en bois naturel et fine, et des boîtes de rangement pour mettre en dessus de celui-ci et derrière mes portants. J'amène papy vers les coiffeuses et je fais quelques blagues pour détendre l'atmosphère. J'en teste plusieurs, et je commande une version psyché moderne, avec pleins de rangements, un petit miroir et des lumières jaunes, blanches et violettes pour que mon maquillage soit impeccable. J'achète un immense miroir carré, de pied. Aussi grand en longueur qu'en largeur. Papy n'est pas sûr qu'il rentre dans ma chambre, va pouvoir passer par ma trappe mais il cède et nous le prenons. Je me prends les pieds dans un magnifique tapis en fourrure blanc, et je supplie papy de le rapporter. Il souffle, mais cède aussi.

Quand on a enfin fini les meubles il me dit :

-Bon, Cassiopée. C'était long et je fais confiance en ton sens de la déco. Je te laisse choisir tes décorations, et finir la journée toute seule. Je m'en vais moderniser ta salle de bains, et finaliser les commandes.

Je lui fais un gros câlin et pars à l'assaut des boutiques de shopping.

CassiopeiaWhere stories live. Discover now