Brisée, torturée, les maux ont cruellement ôté les mots de la gorge de Louna la plongeant corps et âme dans un profond mutisme.
Des lambeaux voici ce qui demeuraient d'elle après l'épisode traumatisant dont elle était victime.
C'est sans compter sur...
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Musique, alcool et jeunes en rut.
Cette soirée a fait de ces composant son hymne.
Collée à Jackson qui tenait fermement ma main, nous nous embarquions dans ce horde d'humains. Je plisse mes yeux en regardant les lumières rouges et bleues suivant le même rythme des corps en sueurs qui m'entouraient, tous enivrés autant par l'alcool et la drogue que par la musique qui tapait son temple faisant de ces jeunes ses esclaves. Romantique lorsque le chant est doux, agressifs quand le rythme s'accélère. La musique contrôlait non seulement leurs pas mais aussi leurs états d'esprits et ce fut... incroyablement mesquin.
Jackson à coté ne semblait pas aussi agacé par le tumulte ,bien au contraire il suivait les paroles de la musique française qu'il connaissait étonnement par cœur. Il ôta un verre de la main d'un inconnu qui le fusilla du regard et le ramena naturellement à ses lèvres, me trainant toujours comme son petit chiot.
Nous fonçons dans cette fourmillère, jouions des coudes, je trébuchai non pas seulement une fois or il ne voulut arrêter. Il semblait suivre strictement un chemin vers une destination inconnue et qui me sembla beaucoup trop loin pour mes pieds déjà en compotes et pour ma tête qui souffrait déjà par une migraine atroce et ce ne fut malheureusement que le début.
Nous croisions dans notre chemin Avril et les gars mais avant que je puisse les rejoindre, Jackson me tire abruptement, m'ordonnant :
_ Tu reste à côté de moi.
_ Va te faire voire toi et tes ordres.
Malheureusement la maudite musique dissimule mes mots qui furent dispersés parmi tant d'ondes musicales. Nous nous engageons dans un couloir, qui, cette fois ci ne s'étouffait pas par l'espèce humaine et qui était beaucoup plus calme. Des couples ici et là à se galocher et des gardes_ beaucoup trop de gardes_ particulièrement devant une porte en acier qui trônait au fond du couloir ressemblant à une chambre forte.
Jackson lâche enfin ma main pour sortir une carte de sa poche. Putain, nous nous dirigions vers la chambre forte !
Je tire sur la manche de Jackson en m'arrêtant à quelques metres de la chambre.
_ C'est quoi ce délire, murmurai-je en lorgnant les deux gaillards qui protégeaient l'entrée.
_ Bouge bordel.
Refusant. Il s'accapare de mon bras et me traine contre mon gré jusqu'à la porte en acier. Jackson tend la carte à un des gardes, il la regarde méticuleusement puis bringuebale son regard entre moi et Jack avant de hocher la tête en ouvrant la porte.
Seigneur.
Je faillis lâcher un gémissement lorsque la luxure ostentatoire de la pièce perfora mes yeux. Ma bouche forma un « O » au fil que j'analysais la pièce.
