17. 1, 2, 3, attaque !

98 4 0
                                    

_C'est irréfléchi, con et suicidaire, débite-je

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

_C'est irréfléchi, con et suicidaire, débite-je.

Mes nerfs surchauffaient à force d'essayer de convaincre une certaine tête de mule que s'attaquer à un groupe de gaillards avec une lame qui ne dépasse pas les cinq centimètres, et qui je parierai n'arriverait même pas à raser les deux poils de sa barbe est un acte à cents lieux du sens commun ; et digne d'un kamikaze.

_ Tu as d'autres idées, Einstein ?

_ Oui ! beuglai-je.

_ Vas y alors, je suis tout ouïe !

Je souffle, masse mes tempes et jette un coup d'œil à la horde de garçons à l'autre coté de la rue entrain de fumer des joints et de se défoncer la gueule sous la lumière jaunâtre d'un piètre réverbère. Leur rires extravagants et vulgaires firent écho le long de l'artère endormie m'arrachant un frisson de répulsion. J'allais surement le regretter.

_ Ensemble, nous avons aucune chance contre eux, seul l'un d'eux peut nous servir de bouc émissaire.

Jackson leva son sourcil droit m'annonçant que j'avais maintenant un accès total à son attention. Je continue :

_ Je peux mettre l'un d'eux de côté.

Un ricanement fait soudain la malle de la bouche de Cooper et se transforma très vite en un fou rire. Plié en deux, tenant le ventre, il ne manquait plus que mon poing dans sa face de petit con.

_ Tu-tu veux faire quoi ? se moque-il en faisant semblant d'essuyer des larmes de rire des coins de ses yeux.

Outrée dans mon égo, je tournai les talons prête à affronter mon devoir. Cela bien sure avant qu'une grande main empoigna abruptement mon poignet.

_ Fais pas la rebelle, tance-il d'un ton cette fois ci dénudé de toute once de moquerie, chargée de froideur et de menaces.

Je déglutis à la rencontre de son regard électrique, décontenancé par son changement soudain d'humeur.

Cooper était à l'instar d'un climat instable, on savait plus quel habille porter avec lui. Trop froid pour un décolleté, trop chaud pour un col roulé.

_ On n'a pas d'autres choix, repris je.

_ Supposons que je te laisse faire, tu penses sincèrement que ton doux mutisme serait aussi indulgent que moi.

_ Je prononce parfaitement bien devant toi, pourquoi ne pourrais-je pas le faire avec d'autres ?

Il poussa un rire jaune qui se fond bientôt dans la grimace aberrante qui vint couvrir son visage.

_Tu es vraiment entrain de me comparer à eux ? me demande-il avec dédain en visant le cercle de mecs d'un geste hautain.

Je détournai le regard en pinçant ma lippe inférieure en manque de répartie. Il avait raison, la parole m'était facilement accessible qu'à ses côtés. Je ne bénéficiais malheureusement pas de cette vertu avec les inconnus, ce qui rendaient ma mission proche de l'impossible.

Stigmate ( Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant