Chapitre 43

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Le reste de la journée est passée plutôt rapidement, nous avons cuisinés une bonne partie de l'après-midi avec l'aide d'Alanna qui me l'a proposé, le dîner aurait été un désastre sans nom et je ne pense pas qu'on aurait eu grand chose à manger.
Carl a passé son temps à nous regarder en se plaignant de nos attitudes face à son répondant. Il n'est pas au bout de ses surprises.
La nuit tombe et Carl est parti chercher sa petite sœur chez lui, j'en ai alors profité pour prendre une douche et me changer. Lorsque j'avais été trouver des vêtements, j'avais déniché une robe plutôt longue rouge qui a des bretelles fines, je me dis que c'est peut-être le seul soir où je pourrais mettre cette magnifique robe, autant en profiter.
Je descends en entendant la porte claquer, puis la voix de Carl. Il est stressé, ça se voit et je peux le ressentir, on dirait qu'il ne sait pas comment se comporter avec sa petite sœur.
Lorsque j'avais devant eux, Judith sourit en s'exclamant tandis que Carl écarquille les yeux et ses joues deviennent rouges. J'imagine qu'il aime bien.

— Waw, tu es belle, avoue Judith.

Je la remercie tout en posant un bisous sur son front.
Je prends son manteau d'hiver avant de le monter dans ma chambre. J'entends Carl s'excuser puis quelques minutes plus tard, il se retrouve derrière moi. Je peux sentir son souffle dans mon cou qui remonte jusqu'à mon oreille.

— Qu'est-ce qui te prend de sortir une robe aussi sexy ? Me demande-t-il.

Jamais personne n'avait trouvé des vêtements que je m'étais « sexy », au contraire, personne n'aimait mon style vestimentaire.
Je hoche simplement les épaules en souriant malicieusement.

— Je l'ai trouvé il y a quelques temps, alors pourquoi ne pas la mettre ?

— Tu ne vas pas la garder longtemps, crois moi.

Un feu s'allume en moi tandis qu'il s'éloigne pour descendre rejoindre sa petite sœur qui est seule. J'ai incroyablement chaud face à ses paroles.
Je me demande pourquoi aucuns garçons avant n'avaient réussis a me faire ressentir ceci.
Je décide de descendre à mon tour, le frère et la sœur sont assis sur le canapé en train de discuter mais Carl est tendu.

— Est-ce que vous avez faim ? Je demande.

Judith pousse un cri de joie avant de se lever et de venir à table. Je souris en la voyant aussi enthousiaste c'est agréable, je préfère la voir sourire plutôt que de se morfondre. Carl se lève aussi et lorsqu'il passe près de moi j'attrape son bras.

— Sois gentil avec elle, ta sœur attendait avec beaucoup d'excitation ce repas.

— Et moi donc.

La sincérité se transperce dans sa voix, ça me fait sourire. Je pense sincèrement que Carl aime sa petite sœur mais tout est si compliqué dans sa vie que je comprendrais qu'il voudrait la mettre de côté pour la protéger.
Je m'éclipse dans la cuisine et attrape le plat avec des gants, je finis par revenir dans la salle à manger et Judith est déjà en train de bavarder à propos des choses qu'elle a découvert dans Alexandria. Carl, quant à lui, l'écoute attentivement tout en hochant la tête.
Je pose le plat sur la table et aussitôt Judith me tend son assiette que je remplis, et je fais de même avec Carl et enfin avec mon assiette.
Les lasagnes végétariennes ont l'air fabuleuses, j'espère sincèrement que c'est aussi bon que cela sent. Des « mmm » se font entendre.

— Ça te plaît, Judith ? Je lui demande.

Elle hoche vigoureusement la tête en ayant la bouche pleine. Cette petite et vraiment heureuse d'être ici. Je tourne mon regard vers Carl, il ne touche pas énormément à son assiette, est-ce qu'il n'aime pas ?

— Tu n'aimes pas ? Je lui demande.

— Si c'est très bon, mais j'ai autre chose en tête alors je ne vais pas beaucoup manger.

Je ne comprends pas ce qu'il insinue pourtant face à son regard on pourrait croire que je devrais être au courant. Bizarre...

— Est-ce qu'on pourra refaire un autre dîner un de ces jours ? Me demande Judith.

Je regarde Carl car ce n'est pas à moi de répondre à cette question, je ne fais que les rapprocher.

— Évidemment, dit-il en souriant.

Judith sourit de nouveau avant de piquer sa fourchette dans un morceau de courgette. Carl se racle la gorge, il semble vouloir dire quelque chose mais il semble également mal à l'aise.

— Hum, Judith.

Sa petite sœur relève sa tête, une petite lumière illumine son regard.

— Je voulais juste te dire que peut importe ce que tu as pu croire ou ce que... papa a pu te dire, je ne t'en veux pas pour ce qui est arrivé à maman. Tu es née, tu n'y peux rien, tu n'as jamais demandé à venir, et je veux que tu comprennes que je n'en veux pas à toi.

La petite baisse la tête et sa main tremblote. Je pose ma serviette sur la table, sourit et préfère quitter la pièce afin de leur laisser un peu d'intimité, mais de ce que je peux entendre, Judith semble pleurer et Carl semble désemparée.

Voilà un chapitre !
J'aurais pu écrire ce week-end car je n'ai pas vu mon copain qui était parti à Amsterdam pour un week-end entre amis, mais j'avais envie de me reposer un peu.
À partir de vendredi soir je ne sais pas si les chapitres seront bien chaque jours car je pars en vacance avec mon copain donc il va falloir que je trouve le temps.

Clarissa 🚨

Lonely Boy (C.G)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant