Chapitre 38

403 31 16
                                    

Un mois et une semaine se sont écoulés avant que Dan et Carl ne sortent de prison définitivement. Pourquoi est-ce que cela a prit aussi longtemps ? Tout simplement car Rick a voulu faire maintes et maintes médiations entre les deux mais que ça n'a jamais fonctionné. À chaque fois, ils se jetaient dessus pour ce battre de nouveau, je pense que leur amitié est vraiment morte.
Je n'ai donc pas pu voir Carl pendant un mois entier, et j'ai reporté le dîner avec Judith. La pauvre, elle est tellement malheureuse de ne pas pouvoir passer du temps avec Carl, ça me fait mal au coeur. Elle est souvent venue à la maison juste pour passer du temps avec quelqu'un, c'était très agréable. Judith est une gamine super intelligente, elle comprend tout à une vitesse phénoménale. Dans un monde normal, elle aurait été une excellente élève.

— Tessie, décroches de ton livre, vite et viens voir à la fenêtre ! S'exclame Alanna.

Curieuse, je pose mon bouquin sur le canapé avant de courir dans les escaliers pour la rejoindre dans sa chambre.
Sa fenêtre est ouverte et elle se tient contre celle-ci pour regarder en contre bas.

— Que se passe-t-il ? Je demande.

Au fur et à mesure que je me rapproche, j'arrive à entendre des voix assez fortes.

— Carl et Ester sont au bout de la rue, je crois que ça chauffe.

Carl ?
Je m'approche de la fenêtre et arrive à les voir.
Ester tape du pied avant de lui hurler qu'il n'est qu'un connard qui regrettera ce qu'il est en train de faire tandis que Carl, qui est encore plus beau, lève les yeux au ciel.

— Pourquoi s'engueulent-ils à ton avis ?

— À propos de toi, je crois.

Je suis si surprise que je manque de tomber. Comment ça a cause de moi ? La dernière fois que j'ai vu Carl il m'a demandé de dégager.

— Quoi ?!

— De ce que j'ai entendu, Carl ne veut plus coucher avec Ester et quand elle a parlé de toi, il est resté silencieux.

Je ris jaune.
Il m'en voulait à mort d'avoir voulu essayé quelque chose avec Dan, ce qui n'est d'ailleurs pas arrivé, alors pourquoi faire ceci maintenant qu'il est sorti ?

— Oh pousse toi, s'exclame ma meilleure amie, il approche !

Je recule d'un seul coup en sentant mon cœur battre la chamade dans ma poitrine. Comment ça il approche ? Non, non, il ne peut pas venir ici dans le but de me parler ?
Quelqu'un frappe à la porte et l'angoisse monte dans mon organisme.

— Qu'est-ce que je fais ?

La panique me cueille comme un enfant cueille une pâquerette. J'ai envie de vomir et de rire en même temps c'est très bizarre.

— Vas dans ta chambre, fais comme si tu t'occupais, je vais le laisser entrer et pour ne pas vous déranger je vais allez chez JD.

Je hoche la tête avant qu'un nouveau coup se fasse entendre. Je me rue vers ma chambre en me sentant heureuse et anxieuse à la fois. Et s'il venait me dire qu'il ne voulait pas de moi ? Et s'il y avait une nouvelle personne qui l'intéressait.
Je m'assois sur la chaise de ma coiffeuse et juste au moment où la porte s'ouvre, je fais passer ma brosse dans mes cheveux.
Carl me regarde immédiatement avant de fermer la porte derrière lui.

— Salut, prononce-t-il.

Je pose ma brosse à cheveux.

— Salut.

C'est assez gênant, je ne sais pas quoi lui dire pour le moment. Carl regarde autour de lui avant de se rendre vers la petite bibliothèque qui s'est agrandit dans le mois. J'ai maintenant tous les livres de Jane Austen, les livres des sœurs Brontë et quelques romans de science-fiction.
Je me tourne sur ma chaise pour être face à lui.

— Comment vas-tu depuis...

Je ne termine pas ma phrase car ma plaie est toujours ouverte, je lui en veux de m'avoir fais partir comme ça.

— Je me sens coupable principalement. J'ai été un fils de pute avec toi en te faisant dégager. La journée avait été rude alors j'imagine que c'était la cerise sur le gâteau.

Je hoche simplement la tête. Je suis contente qu'il admette ses tords, je ne pensais pas que ça serait le genre de garçon à faire cela, j'ai encore plein de choses à découvrir de lui j'imagine.

— Je suis désolée d'avoir fais croire à Dan qu'il aurait une chance, parce qu'en vérité il n'en aurait jamais eu.

Carl me regarde suspicieusement, d'une certaine façon on pourrait croire qu'il ne me croit absolument pas et pourtant c'est l'entière vérité.

— Tu ne t'es jamais intéressée à lui ?

— Non, enfin je veux dire oui, il est mignon, il est plus gentil que toi et ne dis pas aussi souvent des gros mots, mais je ne pouvais pas, t'étais... non oublie.

Carl s'approche subitement de moi.

— Tess, c'est le moment que tu l'ouvres. J'étais quoi bordel ?

Je prends une grande respiration. J'en reviens pas que je vais vraiment lui dire ça.

— T'étais tout le temps dans ma tête.

Nouveau chapitre !

Comment Carl va-t-il réagir ?

Clarissa 🥰

Lonely Boy (C.G)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant