Chapitre 15

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Hermione était depuis ce matin à la recherche d'Abraxas. On était dimanche et le blond avait disparu de la circulation.
Depuis qu'il l'avait vu sortir de la chambre de Jedusor, le jeune Malefoy faisait tout pour l'éviter. Il ne savait pas trop quoi penser de cette situation et il avait peur d'être prit pour un idiot au final.
Pour lui aussi c'est dur, il subit maintenant des moqueries. Certains viennent même à dire que lui et son sang ont été souillés par la brune.
Abraxas avait failli tuer celui qui avait dit ça, sans compter Hermione qui lui avait directement mis un poing dans la figure. On ne dirait pas mais cette fille est une vraie sauvageonne.

Pour revenir à Hermione, elle faisait pour la dixième fois le tour du château pour le trouver. Elle commençait à s'impatienter mais arborait une expression calme.

— « Alors sang de bourbe ? On a perdu son toutou ? » balança un des acolytes de Tom.

Elle lui lança un regard mauvais mais ne répliqua rien. Elle n'allait pas gâcher sa salive pour ces têtes de trolls.
La chance finit par sourire à la jeune femme : Abraxas était assis au bord du lac, pensif.

Hermione s'arrêta derrière lui, à quelques mètres, attendant un signe pour l'aborder.

— « Je sais que tu es là, Mione. Je peux sentir ton parfum d'ici. » ria légèrement son ami.

Ce son la rassura, ainsi, elle s'installa à ses côtés.

— « Je suis désolé pour ce que tu as vu, tu sais. Tu es très important pour moi et je ne voudrais pas que tu te méprennes sur ce que tu as vu. J'étais dans la forêt interdite hier et je me suis fait attaquer par je ne sais quoi. Jedusor m'a trouvé quelques minutes après et il m'a ramené pour me soigner. J'étais dans sa chemise parce que mes vêtements étaient sales et j'étais blessée. Je peux te jurer qu'il ne s'est rien passé. Certes, je me suis réveillée avec lui mais ça s'arrête là. J'espère que tu me crois... » dit elle en regardant ses mains.

Abraxas analysa la situation et les propos de son amie. C'est vrai que sa réaction était bizarre, lui même ne comprenait pas pourquoi il avait agi comme ça mais il était content d'avoir des explications.

— « Je ne t'en veux pas, Mione. Tu sais que je t'adore et c'est pas cet idiot qui va changer quelque chose. C'est juste que j'ai eu peur que tu me prennes pour un imbécile pendant un instant. Je sais que c'est bête mais disons que la confiance en soi n'est pas vraiment de famille. On se cache derrière notre arrogance mais au fond, on est aussi peureux que les autres voir plus. »

Hermione avait les larmes aux yeux et lui sauta dans les bras.

— « Tu es le meilleur. »

— « Je sais. Mais promets moi une chose. Je ne veux plus que tu partes seule comme ça. Est ce que c'est clair ? »

— « Oui papa. » ria-t-elle.

Il leva les yeux au ciel avant de la serrer contre son torse. Elle lui avait manqué depuis ce temps.
Ils passèrent ainsi la fin de matinée à discuter.
En ce qui concerne l'après-midi, à l'inverse des autres, Hermione avait voulu s'isoler un peu dans sa chambre. Non pas pour réviser pour une fois mais pour faire le ménage comme une moldue, histoire de passer le temps sans se prendre la tête.

Elle était entrain de ranger la table de chevet quand elle tomba sur la grosse enveloppe que lui avait donné Ginny avant de partir. Depuis qu'elle était ici, elle avait toujours refusé de lire le contenu. Ça ferait trop mal. Mais aujourd'hui, elle en avait besoin et envie.

La première était celle de Ron.
« Chère Mione,
Je sais que ça sera sûrement la dernière fois que tu verras mon écriture horrible donc je vais m'efforcer de m'appliquer. Je suis désolé. Désolé de t'avoir laissé partir comme ça. À vrai dire, ce n'est pas ce que j'espérais... Je voulais être avec toi Mione, que tu m'aimes autant que moi je t'aime. Je t'aime comme un fou, à en mourir. Et je n'ai jamais cessé d'être amoureux de toi depuis notre rupture. Le problème, c'est que je n'ai jamais osé te le dire. Le courage de Gryffondor n'est peut être pas infaillible finalement.
Tu vas me manquer. Que ce soit tes manies de nous réprimander, te voir te tirer les cheveux d'agacement devant un exercice complexe ou encore te trouver endormie dans la salle commune sur tes parchemins. En fait, tout va me manquer chez toi. Tu étais la femme de ma vie et te voilà dans les années 40 avec ce troll de Jedusor. Je suis peut être égoïste de dire ça mais je t'en prie, ne m'oublie pas. Moi je ne le pourrais jamais.

À toi pour toujours,
Ron. »

Hermione pleurait à chaude larmes, ayant envie de hurler sa douleur au monde entier. Elle n'était plus amoureuse de lui mais l'imaginer écrire cette lettre avant son départ était inconcevable. Il devait être dans un état lamentable... Elle aurait pu finir par se marier avec lui, elle le savait mais maintenant, c'était impossible.

Elle n'eut pas le coeur de lire celle d'Harry ou encore celle de Ginny. C'était trop compliqué.
Elle embrassa la lettre de Ron en fermant fort les yeux avant de ranger l'enveloppe et son contenu dans le tiroir de la table de chevet.

Si seulement elle pouvait encore discuter avec eux...
Même Drago lui manque, si c'est pour dire.

La jeune femme ressentît alors le besoin de prendre l'air, se sentant opprimée dans sa chambre. Elle laissa tout comme c'était et se promena dans les couloirs de Poudlard. Quelques-uns lui jetèrent des regards de dégoût mais elle ne fit pas attention. La brune pensait à ses amis.

Hermione arriva dans une aile peu fréquentée du château à cette heure de la journée et ne vit pas l'ombre qui la suivait depuis un petit moment déjà, un sourire démoniaque sur le visage.

— « Et bien Sang de bourbe. Une fois n'a pas suffit ? Quand est-ce que tu comprendras qu'on ne veut pas de toi ici ? Cette fois-ci, je ne te louperais pas. Promis. » ria une voix derrière la lionne.

Celle-ci se retourna vivement mais se prit le premier sort. Elle pria Merlin de s'en sortir cette fois car elle le savait, c'était la personne qui l'avait attaqué dans la forêt. Et cette personne n'était nulle autre qu'une Serpentard tournant autour de Tom depuis longtemps.

— « Tu vas mourir. » siffla l'autre en lui jetant un sort encore plus puissant cette fois.

Hermione tomba au sol, attendant le coup fatal. Ça ne sert plus à rien de se battre, elle n'en peut plus. La Gryffondor n'est plus et ça depuis qu'elle est parti.

La Serpentard jeta le sort mais une ombre déboula devant la jeune femme.

— « PROTEGO ! » hurla cette personne.

Elle était sauvée, encore une fois.
Mais en découvrant le visage de son sauveur, elle se demandait si ce n'était pas la même chose que de choisir entre la peste et le choléra.

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Salut ! Voilà le nouveau chapitre ! Qu'est ce que vous en pensez ?
Qui est le sauveur ? 😏

À bientôt pour le prochain chapitre ❤️

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