Partie 126 : un pont vers les étoiles

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La confirmation arrive enfin aux soldats de la SRAM. Ils peuvent lancer la bombe.

Ils vont nettoyer une bonne fois pour toutes ce nid de cafard. Écraser l'ennemi, c'est le seul moyen de retrouver leur puissance.


« Évacuez l'île.

Les Techs ont parlé tous les sept en même temps, d'une seule voix. Il leur faudra encore un moment pour se démêler complètement.

— Qu'est-ce qui se passe ? » demande Choy.

— Danger. SRAM. Partez.

— Mais... »

Les Techs luttent pour se concentrer. Des milliers d'informations techs les traversent à chaque seconde, un courant fort qui n'est pourtant qu'un ruisseau comparé à la puissance du Réseau mondial. Ils savent que cette information-là, précisément, est importante. Mais ne savent plus pourquoi. Le sentiment de danger est là, la bombe, l'ordre finalement émis par le Réseau avant d'être transmis aux ordinateurs binaires des soldats de la SRAM. Sensation qui s'est noyée à présent dans la masse de données. Ils tentent de remonter le courant. En même temps ils arrivent à l'avion. Ils n'entendent plus les ordres et les contre-ordres qui se succèdent. Leurs alliés et les agents d'Edmund se disputent pour savoir s'il faut tenir compte de cette information ou pas. Quelqu'un finit par trancher : les soldats n'ont de toute façon plus rien à faire sur l'île, ils seront évacués comme prévu, au moment prévu. Point.

L'avion décolle, suivi de quelques autres, abandonnant à leur sort ceux qui restent au sol.


Il y a encore de nombreuses personnes sur l'île lorsque la bombe l'atteint.


L'explosion est largement visible depuis le jet tech. Les enfants ne réagissent pas. Contrairement aux soldats, et aux professeurs qui hurlent devant la perte de tous leurs travaux.

Sanx essaye plusieurs fois d'obtenir une réaction, mais en vain. Concentrés sur leur objectif, les sept Techs restent mutiques.

« Bordel, mais qu'est-ce qu'ils ont ? demande anxieusement Sanx au professeur Milley.

— Rien. Ils vont bien.

— Mais non, ils ne vont pas bien ! Ils ne sont pas comme ça normalement ! Qu'est-ce que cette foutue machine leur a fait ? Qu'est-ce qu'ils vont faire là-bas ?

— Je ne sais pas. Demande-leur.

— Ils ne veulent pas me répondre.

— Et bien, à moi non plus.

— Merde !

— Fais-leur confiance.

— Je leur fais confiance, c'est ce truc de l'espace qui...

— Ce truc, c'est une partie d'eux-mêmes. On ne sait pas ce que c'est. On ne le comprend pas. De la même manière qu'on ne comprend pas comment ils fonctionnent, eux. Alors on les écoute et on les croit sur parole. On n'a pas le choix.

Le professeur regarde lentement les autres humains de l'habitacle, s'attardant tout particulièrement sur ceux qui tentent de détourner le regard. Ève Hindgam voudrait intervenir, l'idée que les enfants soient contrôlés par quelque chose qu'elle n'est pas capable de concevoir l'horrifie. Mais elle ne peut rien dire devant le regard perçant de leur mère. Milley ajoute :

— Si vous commencez à douter, alors arrêtez tout et partez avant de leur faire du mal. Ce ne sont que des gosses et ils sont les premiers de leur espèce. Ils ont besoin de nous. Ils sont plus que des humains et c'est pour ça qu'ils ont besoin de nous. Pour leur rappeler de ne pas abandonner la moitié de ce qu'ils sont. Quoi que cette créature leur promette. Ce n'est pas le moment de les lâcher. »

Les Techs - Tome 1 : les secrets du LaboratoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant