Carry on my wayward son

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Surely heaven waits for you

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Cette musique, en média, je l'écoute non-stop en écrivant cette fanfiction ; n'hésitez pas à l'écouter si vous le pouvez !

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- Oh non ! murmurai-je, affolée. Non, non, non, non, non ! Je n'ai pas pu les oublier ! Ils étaient juste ici !

Ma respiration s'accéléra et j'ouvris avec virulence les autres tiroirs, en espérant que les grimoires s'y trouvaient. Ce ne pouvait pas être possible ! Comment avais-je pu être aussi distraite ? Comment avais-je pu être aussi stupide ? Les mains tremblantes, je rangeai le souvenir de Dumbledore dans l'intérieur de ma cape. J'étais si pourtant sûre d'avoir ces livres en ma possession !

Essuyant mes mains moites de sueur sur ma robe, je tentai de reprendre mon calme. Un regard en direction de ma montre m'indiqua qu'il me restait encore une quinzaine de minutes avant la fin des cours. J'avais le temps. J'avais largement le temps de récupérer les livres avant que ne débutât le banquet du dîner. Un instant et une claque que je me donnai à moi-même plus tard, je repris mon calme. Voyons, pourquoi paniquer comme je le faisais ? Je n'avais fait qu'une petite erreur d'étourderie que j'allais m'empresser de réparer, rien de bien grave. J'avais déjà vécu beaucoup plus oppressant, comme situation. Ce n'était ici qu'un obstacle minime.

  Il faisait déjà nuit, à l'extérieur, et je me souvins que la jeune Mrs Pince ne laissait jamais la bibliothèque très longtemps ouverte, lorsque le soleil était couché.

  Merde, merde, merde !

  Avec un peu de chance, la bibliothèque était toujours ouverte. Et si elle ne l'était pas... Quoi qu'il en fût, elle n'était pas aussi bien protégée que le bureau de Dumbledore. Peut-être ne serait-elle même pas fermée à clef ? Je ne me souvenais pas de la façon dont Harry y était entré, dans l'École des Sorciers, lorsqu'il faisait des recherches sur Nicolas Flamel. Mais il était en première année, et moi en sixième, donc ce ne devrait me poser trop de problèmes.

  Je quittai le dortoir aussitôt, filant comme une flèche à travers la porte ouverte, et me retrouvai hors de la salle commune à peine un instant plus tard. Tous ces longs couloirs sombres m'étaient familiers à présent, et je n'eus aucun mal à savoir quel chemin serait sans embûches pour me rendre tranquillement à la bibliothèque. Soudain, le décor vacilla et les torches accrochées aux murs s'éteignirent les unes derrière les autres. Comme scindé en deux par une hache, mon crâne, envahit par une fulgurante migraine, devint aussitôt extrêmement douloureux. Mes jambes frêles cédèrent sous mon poids et mes genoux osseux virent cogner contre les dalles froides ; alors, tout disparut dans l'obscurité.

  Parvenant à peine à respirer, je me laissai silencieusement engloutir par la souffrance.

  - Miss Kenneth ? fit une voix dans les ténèbres.

  Je pleurais. Je ne cessais de pleurer.

  Un homme apparut devant moi, assis derrière un grand bureau en bois d'acajou. Je n'étais plus à Poudlard. Et de ce que je pouvais voir au travers de la fenêtre qui se situait derrière l'homme, nous n'étions pas dans les Highlands non plus.

- Miss Kenneth ? répéta l'homme, d'une voix dépourvue de toutes formes d'empathie.

Je relevai la tête pour le regarder dans les yeux. Il avait la tête complètement chauve, le crâne brillant à la lumière comme une boule de cristal. Sur son nez étaient posées de petites lunettes rondes et ses vêtements constituaient en une cape en velours et une robe de sorcier que je connaissais bien. Il s'agissait de l'uniforme de Saint-Mangouste. Cet homme était le guérisseur de la mère de Lacerta, Urania Kenneth, avant que celle-ci ne meure.

Oniromancie | Métempsycoses et baguettes magiquesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant