...riorim el eréirred ruetsopmi'L

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J'ai décidé que je publierais le mercredi ! Enjoy !

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J'étais assise sur les marches du kiosque, en compagnie d'Alphard. Il faisait jour et les rayons du soleil perçaient le ciel nuageux. L'herbe parsemée de fleurs me chatouillait les mollets, mais je m'en moquais éperdument.

- J'ai quelque chose à te dire, dit Alphard en serrant sa main dans la mienne.

Je levai les yeux vers lui avec mon plus grand sourire.

- Je t'écoute.

- Ça ne te dérange pas ?

- De quoi ?

- De mentir ?

Brusquement, Alphard tourna la tête vers moi, les yeux exorbités. Sa bouche s'étira en un sourire effrayant, jusqu'aux oreilles. Choquée, j'esquissai un mouvement en arrière mais Alphard me retint férocement par le bras. Son emprise violente m'arracha une exclamation.

- Alphard ! m'écriai-je. Qu'est-ce qui t'arrive ?

Mais le jeune homme ne m'écoutait pas.

- De tromper ceux qui t'entourent ? continua-t-il. De parader dans un corps qui n'est même pas le tien ? Quand as-tu été réellement sincère, Edith ? J'ai le droit au mensonge moi aussi, n'est-ce pas ? À quoi pensais-tu en m'embrassant ? Que tu pourrais me manipuler comme tous les autres ?

- Non ! Je...

- Au fond de toi, tu sais que tu n'es qu'un parasite. Tu n'es rien qu'un imposteur.

Il me lâcha le bras avec dégout et éclata de rire. Soudain, ses cheveux se rétractèrent dans son crâne, son nez s'affina et ses yeux s'assombrirent.

- Tu ne vaux pas mieux que moi ! siffla Tom Jedusor avec un mépris moqueur.

Le décor tournoya et nous nous retrouvâmes dans la bibliothèque. La pièce était déserte et des livres déchirés étaient rependus sur le sol. Je perdis l'équilibre et atterris entre une encyclopédie et un syllabaire. Jedusor me dominait de toute sa hauteur.

- C'est peut-être même le contraire, ajouta-t-il, un sourire en coin. Je me suis contenté de faire virer Rubeus Hagrid. C'est toi qui appuie sur sa tête pour l'empêcher de remonter à la surface...

Je reculai avec empressement, horrifiée, jusqu'à ce que mon dos cogne contre le mur de pierre qui se trouvait derrière moi.

- Tu as quelque chose à me dire, peut-être ? demanda-t-il en sortant lentement sa baguette magique de sa poche.

Je tentai de répliquer mais rien ne sortit. Ma bouche s'ouvrait et se fermait à la manière d'un poisson, comme si on m'avait coupé les cordes vocales. Des larmes me montant aux yeux, je portai la main à la gorge sans rien pouvoir faire.

- C'est bien ce que je pensais, se moqua Jedusor en pointant sa baguette d'if sur moi. Endoloris !

Un jet de lumière rouge surgit de sa baguette et je me protégeai le visage de mes mains, attendant le choc, les paupières étroitement fermées. Pourtant, aucune douleur ne vint. Lorsque je rouvris les yeux, la lumière intense avait disparu, emportant avec elle la bibliothèque et Tom Jedusor. À présent, je me tenais debout dans la salle de bain du dortoir, en face du miroir craquelé. Mon reflet montrait une Lacerta au regard apeuré et aux cheveux en bataille, puis se mit soudainement à sourire, d'un sourire dément, semblable à celui de la vision déformée d'Alphard Black. Une horrible sensation me parcourut, comme si on m'avait jeté dans le Lac Noir. Je pouvais presque sentir l'eau glacée sur ma peau, et la difficulté à respirer qui s'abattit sur moi me donnait l'impression de me noyer. Mais je ne parvenais pas à bouger, mes doigts ne lâchaient pas le rebord du lavabo, comme si je m'étais faite stupéfixier.

Oniromancie | Métempsycoses et baguettes magiquesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant