8 - Les sentiments mêlés.

364 28 63
                                    

J'ouvrais doucement les yeux, et je fus éblouie par une lumière blanche et je réalisais que j'étais allongée dans un lit. Après quelques secondes qui me tiraient complètement des vapes, je me redressais et je pu constater que j'étais dans une chambre d'hôpital. J'avais un bandage sur la tête et sur le bras également, bien que celui-ci soit dans une écharpe pour le maintenir. J'avais effectivement dû me déboiter l'épaule lors du combat contre Slicer... Ce combat qui avait devoilé mon automail à Ed... Mais comment je m'en étais sortie ? Je me souviens de la femme et du garçon.. De leurs tatouages.. Ed !

Je me levais brusquement mais je fus prise de vertige et je me rattrapa au lit. En posant mes pieds au sol, je pouvais sentir la fraicheur du carrelage et en baissant la tête je pouvais voir que je n'avais plus mes collants. Bah, de toute façon ils étaient foutus. Je sortais de ma chambre et je tombais nez à nez avec Alphonse. Mon premier réflexe à été de lui faire un câlin, ce qui le surpris mais il ne dit rien, il se contenta juste de poser sa main sur ma tête doucement. Après cette petite étreinte réconfortante, nous allions voir son frère lui et moi. J'avais la gorge nouée par l'angoisse. Comment allait-il réagir ? Est-ce qu'il me détestait ? Cette pensée me provoqua un pincement au cœur dont j'ignorais l'origine mais c'était vraiment douloureux.

En entrant on remarqua qu'il était assis sur son lit, le regard tourné vers la fenêtre mais il tourna ce dernier en entendant sa porte s'ouvrir. Il regarda Al avec un sourire et lorsque son regard se posa sur moi, il devint froid tout en perdant son dit sourire et retourna une nouvelle fois la tête. Je le savais, il me déteste maintenant. Quelle idiote j'aurais dû lui dire..
Au moment où je m'apprêtais à lui demander comment il se sentait, le lieutenant Brosh et le sous lieutenant Ross entraient, et sans même leurs laisser le temps de parler, Ed les questionna.
-Lieutenant, sous lieutenant, qu'est ce qu'il s'est passé ? Et le laboratoire n°5 vous n'avez pas eu de problèmes ?
-Du calme Edward. Tout d'abords, le laboratoire à été detruit par une explosion. Ensuite quand nous sommes allés vous chercher lorsque nous avons réalisé que vous aviez désobeis aux ordres, un garçon à surgit du bâtiment, vous portant tous les deux, Alice et toi sur ses épaules, alors que vous étiez inconscients et dans un piteux état, du coup nous vous avons directement conduit ici. expliqua froidement Ross.

Ed se mit alors à rager car la piste tangible que nous avions a disparue et surtout que nous ayons fait ça pour rien puisque le bâtiment était désormais en ruines. En voyant que le petit blond perdait le contrôle de ses émotions, le sous-lieutenant Ross lui demanda de bien vouloir l'excuser pour ce qu'elle s'apprêtait à faire. Il la regarda, interloqué de cette attitude et de ces paroles jusqu'à ce qu'il se prenne une gifle monumentale. Le sergent Brosh s'excusa à son tour puis gifla Alphonse également et Ross me gifla aussi avant de se retourner vers Ed.
-Bande d'idiots ! Est-ce que vous vous rendez compte que votre insubordination et votre entêtement auraient pu vous coûtez la vie ?! Cessez de faire cavaliers seuls et faites confiance aux adultes qui sont là pour vous seconder !
Un silence s'installa. Je baissais légèrement la tête. Elle avait raison après tout. Après nous avoir laissés quelques minutes pour méditer sur ce qu'elle nous avait dit dans un silence coupable, les deux s'inclinèrent et s'excusèrent d'avoir frapper leurs supérieurs hiérarchiques, car oui, en temps qu'Alchimistes d'État, notre grade militaire était celui de commandant. Al s'en allait, toujours sans un mot, ce qui fit que nos regards avec Ed se croisèrent mais il détourna rapidement les yeux en fronçant les sourcils. Oui décidément l'alchimiste aux yeux dorés était en colère après moi. Il fallait que je lui parle dès que l'occasion se présenterait afin de m'excuser et de pouvoir tout lui raconter, même si je ne pense pas qu'il m'écoutera de gaieté de cœur. D'ailleurs il se leva doucement pour aller au téléphone, de ce que j'ai pu entendre, il allait téléphoner à Winry pour la faire venir en urgence afin de remedier à la soudaine panne de son automail. Je profitais de ce petit moment de solitude dans la chambre d'Edward pour me préparer mentalement à ce que j'allais lui dire. Il fallait que je me prépare à parler de ma mère, et de pourquoi je ne lui avais rien dis. Parce que j'avais peur de sa réaction ? Il me traiterait de crétine. Parce que l'occasion ne s'est pas présenté ? Dans le train pour Lior où lorsque nous étions à Resembool j'aurais parfaitement pu lui en parler, ça ne marcherait pas.

FullMetal AliceWhere stories live. Discover now