FullMetal Alice

3 - L'Alchimiste Tisseur de Vie.

De retour à notre Auberge, toujours plongés dans le silence suite aux dernières nouvelles, je regardais les frères Elric avec un pincement au cœur. Alors ils l'avaient fait.. Ils avaient brisé le tabou ultime de l'Alchimie pour leur mère, ce qui expliquait pourquoi Al n'avait plus de corps, pourquoi Ed avait des automails et comment il transmutait sans cercles, et surtout.. la raison pour laquelle ils cherchent la Pierre Philosophale.. Je ne les comprend que trop bien..
-Bon Alice, si tu as des questions, poses les, maintenant que tu sais, tu dois bien en avoir, à moins que tu n'ais quelque chose à nous dire, dit Ed en me tirant encore une fois de mes pensées.
-Oh euh... Tu as perdu tes deux membres... Mais tu en as perdu un pour ramener ton frère c'est ça ?
-C'est ça, Ed a sacrifié son bras droit pour me lier à cette armure alors qu'il avait déjà perdu sa jambe.
-C'est courageux.. Mais si tu l'as fais c'est que tu n'avais plus que lui, c'est triste en même temps..
-C'est pour ça qu'on cherche la pierre, je veux rendre son corps à Al.
-Et moi je veux te rendre tes membres Ed.
Un petit sourire m'échappa en les voyant aussi complices.
-C'est beau, deux frères unis comme ça, surtout changez jamais~
Après cette brève discussion, je n'en étais que plus déterminée à les aider, et à retrouver mon père. Au final, cette "punition" m'aura permis de les rencontrer et de m'offrir plus que la recherche de mon père. Je sentais l'aventure et le danger, comme les histoires qu'elle me racontait quand j'étais petite et que j'aimais tant..
Je sentais les larmes monter alors je m'excusais auprès des garçons avant d'aller m'enfermer dans la salle de bain pour y prendre une douche et qu'ils ne remarquent rien. C'est en me voyant dans le miroir que mes larmes finissèrent par m'échapper et à couler à flots. Je suis désolée.. Tellement Désolée.. Je t'en prie pardonne moi.. pensais-je avant d'entrer dans ma douche et d'y rester 30 bonnes minutes. En ressortant ils étaient partis manger, du moins Ed, et ils m'avaient laissés un mot pour me prévenir et de les rejoindre, mais je n'avais pas d'appétit, si bien que je préférais aller me coucher directement. J'entendis Ed rentrer quelques heures plus tard mais rien d'autres.

Encore et toujours ce maudit rêve, cette maudite pièce blanche, cette maudite porte, cette maudite chose qui ris en me traitant d'idiote.

Je me réveillais le lendemain, dans le train sans comprendre comment j'étais arrivée là. Au vu du fou rire qu'Ed et Al eurent en me voyant aussi surprise, j'ai rapidement compris qu'ils n'avaient pas voulu me réveiller. Quels idiots, pensais-je en me redressant et en essayant de me faire une coupe de cheveux un peu plus potable.
-Salut la marmotte, alors t'as bien dormi ? Avec Al on a cru que tu te réveillerais jamais
-Ehoh! Je te permet pas ! Et puis d'abords pourquoi est-ce que vous ne m'avez pas réveillée quand il a fallu partir ?
-Bah justement, Ed a essayer, il a même menacé de te jeter un verre d'eau au visage et tout, mais en voyant que tu ne réagissais pas il a fini par dire de te laisser dormir, et puis, tu étais drôlement agitée, comme si tu faisais un cauchemar.
-Euuuuuh... Non mais je suis un peu somnambule eheh, j'aurais dû vous prévenir mais ça m'est totalement sortit de la tête ahaha.. ahah.. ah... Je suis pas crédible, s'ils me croient ils sont vraiment idiots
-Genre tu te lèves la nuit ou tu parles dans ton sommeil ? Tu fais bien de me le dire, il suffirait qu'un jour je me réveille en pleine nuit et que tu sois debout au milieu de la pièce sans rien dire que je t'aurais attaquée ! il éclata de rire, tandis qu'Al et moi soupirions.

Le voyage se passa bien, même si, comme pour l'aller, il fut extrêmement long, et ce malgré le fait qu'Ed me racontait ce qu'ils avaient fait juste avant, ils avaient démasqués un certain Lieutenant Yoki, qui se servait de sa position de haut gradé dans l'armée par rapport à la ville dans laquelle il se trouvait pour exploiter sans aucun scrupules, les pauvres mineurs qui suaient sang et eau pour survivre. J'étais en pleine admiration sur l'ingéniosité dont Ed avait fait preuve pour libérer cette ville, bien que c'était interdit et extrêmement risqué. À notre arrivée, nous allions nous poser dans les quartiers des frères Elric et nous nous dirigions tous les trois dans le bureau du Colonel Mustang afin de faire notre rapport sur les incidents de Lior et sur ce faux prêtre.