7 - Le Laboratoire n°5

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Nous avions certes désobéis aux ordres, mais il nous fallait des réponses et notre instinct nous hurlait que nous en aurions en y allant. Nous passions par les ruelles mal éclairées afin d'éviter les mauvaises rencontres. Après une bonne quinzaine de minutes à courir dans les rues désertes, nous arrivions devant le fameux laboratoire, et quelle ne fut pas notre surprise d'y voir une sentinelle gardant l'entrée. Étrange pour un laboratoire censé être abandonné. On réflechissait à un moyen d'entrer sans éveiller l'attention et on remarqua que les côtés du bâtiment n'étaient pas surveillés. Al propulsa, par une courte échelle, Ed en haut du mur sur lequel se trouvaient des barbelés mais grâce à ses automails, ils ne sentaient rien et déroula ce dernier afin qu'Al puisse escalader. Je m'accrochait au dos de l'armure, après tout, ils ne savaient pas pour ma jambe et je n'avais pas d'automail aux mains pour me protèger dans tous les cas. Une fois en haut on atterrit sur la pelouse de la cour du laboratoire et cette dernière était déserte. On chercha un moyen d'entrer dans le bâtiment car la porte avait quand même été vérouillée au cas où.

Je remarquais une sortie de ventilation assez large pour que nous puissions nous y faufiller lui et moi, mais Al était bien trop grand et devrait, par conséquent, rester dehors le temps qu'on lui ouvre. Ed était devant moi et je le suivait. J'essayais de ne pas me concentrer sur le fait que c'était de plus en plus étroit et que ma poitrine était compressée contre les parois. Ed commença à râler sur l'étroitesse qui augmentait au plus il avançait.
-Ça à du bon d'être une demie portion finalement.
-...
-OH NON JE VIENS D'AVOUER QUE J'ÉTAIS UNE DEMIE PORTION AAAAAARGH!
-E-Ed je t'en supplie garde l'oxygène on en a plus beaucoup là..
-Alice ça va...? Tu respires vachement vite et on dirait que tu vas pleurer.
-J-Je vais pas pleurer mais .. J-J'ai horreur d'être dans des endroits où je ne suis pas libre de mes mouvements.. O-On peut se dépêcher s'il te plaît..?
-Oui bien sûr t'en fais pas, me dit-il d'une voix rassurante.
Après encore quelques minutes qui paraissaient interminables dans cet enfer, nous finissions par sortir de ce conduit par le plafond et je me depêchais de respirer normalement. Après s'être débarrassés des poussières et des toiles d'araignées que nous avions un peu partout, on constata qu'il y avait encore de l'électricité dans ce bâtiment puisque les lumières au sol nous éclairaient.
-Abandonné mon œil. En tout cas nous sommes sur la bonne voie Alice, me souria t-il.
Nous reprenions notre chemin en suivant les lumières, sur nos gardes.

Peu de temps après, nous arrivions dans une immense pièce éclairée comme si elle servait encore. Sur le sol il y avait un cercle de transmutation avec en son centre un piédestal. À certains endroits du cercle, il y avait des traces sèches brunâtres qui ressemblaient à du sang.. Ça n'y ressemblait pas, C'ÉTAIT du sang. Il ne nous fallu pas longtemps pour comprendre que nous étions au bon endroit et que ce cercle était celui permettant de créer une Pierre Philosophale.
-Ed.. Cette pièce me fiche la trouille.. On peut sentir la présence de la mort ici.. dis-je en m'accrochant à son bras. On devrait y aller avant qu'ils ne trouvent Al..
-En parlant d'Al j'entends des pas d'armure, j'espère que c'est lui. Et on a trouvé ce cercle de transmutation qui semblait servir à creer une Pierre.
-Exactement. Pour deux gamins, vous êtes plutôt fûtés, fit une voix grave et une armure style samourai sortait de l'ombre. Sans aucunes explications vous avez su en déduire l'utilisation de ce cercle.
-Commence par te présenter Papy, fit Ed gravement.
-Déjà, ne m'appelle pas Papy. Je me présente je suis "numéro 48" et j'ai pour mission d'éliminer les curieux dans votre genre. Ça n'a rien contre vous mes petits.
-E... Éliminer..? On va devoir se battre alors.. murmurais-je à Ed. Il me rassura avec un petit sourire avant de retourner sa tête vers l'armure.
-Ça n'a rien de personnel, mais le "petit" va te réduire en bouillie Papy, dit-il sarcastiquement en transmutant son automail en lame.
Je m'apprêtais à l'imiter quand, sans que nous puissions avoir le temps de comprendre comment, l'armure se trouvait face à nous.
-Alors comme ça, vous êtes des Alchimistes ? Montrez moi ce que vous valez~
Sans plus attendre il tenta de nous trancher avec son katana et on parvint à esquiver mais il ne laissa pas à Ed le temps de souffler qu'il lui donna un coup dans son automail, ce qui le fit reculer de quelques pas. Il tenta alors de me faire la même chose mais je me hâtais de créer une protection en glace avec l'humidité de l'air et il me manqua de peu. Ed profita de cet instant de distraction pour frapper à coup de pied notre assaillant et, en entendant l'écho de son coup sur le torse de l'armure, il se stoppa net. Je retournais à ses côtés, toujours sur la défensive.
-Dis moi, tu ne serais pas tout vide par hasard papy ?
-Comment l'as-tu deviné ?
-Il se trouve que je m'entraîne souvent avec quelqu'un comme toi.
-Ça veut donc dire qu'il existe d'autres personnes comme moi dehors.
-Urf. Ça veut dire que quelqu'un d'autre s'est dit que c'était une idée brillante de lier une âme à une armure.
-Ed dis pas n'importe quoi ! Toi c'est pas pareil !
-Eheh. Vous m'avez l'air sympathiques les jeunes. Très bien, comme je vous l'ai dit, je m'appelle "Numéro 48", du moins c'est mon matricule de détenu, mais lorsque j'étais vivant je m'appellais "Slicer'', et j'étais un tueur en série~
-Un ex détenu ? Ed ça veut dire qu'on avait raison.. Ils utilisent des condamnés à mort comme sacrifices pour créer des Pierres...
-Je ne sais pas de quoi tu parles gamine. Moi, on m'a choisi pour ma dextérité puis on m'a donné ce corps pour monter la garde ici, pour lutter contre les fouineurs de votre genre.
-Dans ce cas, tu dois posséder un sceau de sang dans ton armure qui fait lien entre ton âme et ton corps, n'est-ce pas papy ?
-C'est exact. Si vous le détruisez, vous gagnez, fit le dénommé Slicer en soulevant le masque du haume de son armure, nous dévoilant par conséquent le sceau.
-C'est bien trop aimable de montrer ainsi ton point faible.
-Que veux-tu le blond, je suis comme ça. Ça rends les combats plus amusant~
-Puisque tu as l'air de nous trouver sympathiques, pour reprendre tes mots.. Tu pourrais nous laisser passer ? demandais-je même si je savais pertinemment que j'obtiendrai un refus.
-Un tueur en série ne laisse jamais sa proie s'échapper. Alors désolée mais petite mais vous ne sortirez pas d'ici en vie.

FullMetal AliceWhere stories live. Discover now