Chapitre 15

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- Salut.

- Salut. Qu'est ce-que tu veux ?

-  Tout le monde est au courant pour tes parents, tu sais.

- Et alors ? Je m'en fiche. Ce n'est pas ça qui les ramènera.

- Je sais. Toutes mes condoléances.

- Merci. Tu as quoi au bras ?

Elle baisse les yeux dessus et abaisse directement ses manches.

- Et toi, c'est quoi toutes ces boîtes de cadeaux et ces brioches posées sur ta table ?

- O.K on est quitte. Pourquoi tu es là ?

- Je ne sais pas vraiment à vrai dire. Je me sentais obligée de venir après ce qui est arrivé à tes parents.

- Pourquoi ? On se connait même pas.

- Je sais. Moi c'est Léa.

- Et moi...

- Oui, je sais Tatiana. La jolie fille du lycée, sur d'elle et solitaire.

- Moi ? Sur de moi ? Tu crois que c'est pour qu'elle raison que je suis seule au lycée ?

- Tu es inaccessible Tatiana. Tu impressionnes.

- Je suis repoussante tu veux dire ?

- Au contraire, on a tous envie d'apprendre à te connaître. On a tous envie de savoir qui se cache dans la fille la plus mystérieuse du lycée.

- Je... je ne suis pas mystérieuse. J'ai simplement mes problèmes, comme tout le monde.

- Tu n'es pas comme tout le monde Tatiana. Tu es unique.

- Arrête, c'est ridicule.

- Bien sûr que non. Regarde-toi ! Tu as eu le courage d'aller draguer notre professeur de mathématiques, tu crois que tout le monde aurait fait ça ?

- On peut arrêter avec cette histoire s'il te plait. Je ne veux plus en parler.

- Je comprends. Mais pourtant c'est arrivé et ça, tu ne peux pas le nier.

- Oui, enfin bref. Je veux arrêter d'en parler maintenant, s'il te plaît.

Des ondes de silences se propagent à présent entre nous.

- Dis-moi, sincèrement, tu as quoi aux poignets ?

- Tu sais, on a tous connus des moments difficiles.

- Certainement.

- Maintenant, à toi de m'expliquer toutes ces boîtes de gâteaux.

- J'ai quelques moment de faiblesse ces temps-ci.

- Je vois.

Je ne veux pas qu'elle s'imagine quoi que se soit sur moi. Je n'ai pas envie qu'une autre personne se fasse encore des fausses idées sur moi. Je ne veux pas qu'elle pense que je suis boulimique ou je ne sais quoi, c'est faut. Je cherche juste un certain réconfort que je pense trouver dans ces simples paquets de gâteaux.

- Il se fait tard, tu ne crois pas Léa. Je pense que tu ferais mieux de rentrer chez toi.

- Oui, tu as sûrement raison, mes parents vont s'inquiéter.

Je l'accompagne jusqu'à la porte d'entrer et lui l'ouvre. Ses derniers mots me surprenne :

- Je suis désolé Tatiana.

Mais je n'ai pas le temps de réaliser ce qu'elle vient de me dire qu'elle est déjà partie. Je ne comprends pas, ce n'est pas la première fois qu'elle s'excuse avec moi. Mais pourquoi ? Je n'ai rien à lui reprocher. Du moins, je crois.

L'Amour n'a pas d'âgeWhere stories live. Discover now