EVREN ━ﾞHUNGER GAMES✔

👑Chapitre 16 (1/2)

Puis les morts passent et on suit mon parcours personnel de l'horreur.

Je me revois étranglée par Ajax et le moyen que j'orchestre sous les yeux des citoyens pendus à l'écran, une manière de le pulvériser avec l'électricité. Puis mon saut de la mort fait hurler la foule comme si c'est la première fois qu'ils l'aperçoivent.

Moi, je ne sais pas comment réagir. Je me rappelle de mon doigt qui s'est brisé à ce moment précis. Maintenant il n'existe plus, il est remplacé. Puis ensuite vient mon premier cadeau des sponsors, ma guérison qui me remet sur pieds et mes baisers que même la foule maintenant attrape de ses mains, comme s'ils étaient réels.

Mon horreur quand je découvre le cadavre de Junon, noyé par Diane. Celle-ci qui m'ouvre le front, se rit de moi et l'arrivée du crochet. La mise à mort de la petite. Sans parler de ma découverte sur l'eau et le mercure et pleins d'autres détails que je ne veux pas entendre.

Finalement, le banquet passe deux fois en boucle et mes paroles se répètent en écho. Tout le monde adore. Il ne reste qu'une demi-heure lorsque la diffusion est terminée. L'hymne éclate encore et la foule se met à nouveau à jeter des présents plus que coûteux sur la scène. Caesar plaisante là-dessus et moi je m'oblige à sourire.

Puis, le président Snow, lui-même, grimpe sur la scène sur un tapis brodé d'or à son attention.

Il porte un costume couleur prune et un épais foulard blanc autour du cou. Une rose blanche est disposée sur sa poche de veste. Derrière lui, une petite fille trottine, un coussin en velours dans les mains.

Disposé dessus, un bijou magnifique : la couronne du vainqueur. Tressée de lauriers d'argent et de pétales en or blanc, je ne me rend pas compte à quel point c'est exceptionnel sur le coup.

Le président m'adresse un large sourire que je lui rend avec empressement. Je ne voudrais pas froisser l'être le plus puissant de Panem. Il s'approche, sa rose blanche à une odeur très sucrée presque gênante. Il échange délicatement ma tiare contre la couronne créée pour moi. Il est si proche que je reconnais une odeur de sang qui l'entoure, avec ses cheveux blancs comme neige et son regard de serpent.

- Félicitation, mademoiselle Atia. Murmure-t-il comme un sifflement.

- Merci.Réponds-je simplement.

Peut-être que j'aurai du lui montrer mes respects avec un «monsieur» ou un«président» devant, mais je n'y arrive pas. Tout ça c'est de sa faute, en même temps. Avec lui je ne ferai pas semblant, je serai naturelle. À mon plus grand étonnement il prend sa rose et l'accroche à l'étoffe de ma robe.

L'odeur sucrée me happe fortement.

- Nous nous reverrons dans quelques heures à peine, bien avant votr etournée de la victoire. Nous avons tellement de choses à nous dire. Glisse-t-il presque imperceptible pour que personne n'entendent ses propos.

Il recule et me fait un grand sourire. Je suis un peu déstabilisée et j'ai la tête qui tourne énormément, mais j'arrive à lui faire un signe de tête, avant qu'il ne quitte la scène avec la petite fille, sûrement dans son palais incroyable.

Pourquoi j'étais chez lui ? Pourquoi veux-t-il me voir ? Tout ça n'annonce absolument rien de bon.

Le moment de salut du public me passe au-dessus de la tête, comme un nuage de fumée, puis je suis escortée au palais du président pour le banquet en mon honneur. Bien sûr je n'arrive pas à manger – je suis bien trop angoissée par les paroles du dirigeant - tout les sponsors veulent des photos et partager ma table, même me proposer une danse. Cette fête dure toute la nuit et dire que j'en garde des souvenirs à part des sourires et des flashs serait un énorme mensonge.