EVREN ━ﾞHUNGER GAMES✔

👑Chapitre 16 (1/2)

Chapitre 16 (1/2)

Les trois heures passent à vive allure. Je ne retiens que les applaudissements et les cris de la foule en délire lorsque mon équipe est acclamée à tour de rôle.

Je ne peux pas ignorer le nombre de hurlements féminins qui fait rage lorsqu'Ilia remercie tout le monde, avec une courbette très simple. C'est vrai que c'est un mannequin et qu'il reste souvent au Capitole.

Mais ce n'est rien comparé aux cris des femmes l'année dernière pour Finnick, un Darling.

Ensuite vint mon tour, je bredouille quelque chose dont je me souviens à peine et je salue à plusieurs reprises le Grand Cirque, alors qu'à nouveau des nœuds en soie, des roses délicates sont jetées à mes pieds, sur la scène.

Je fais un sourire dans le vide, aveuglée par les spots au-dessus de nos têtes. Puis Caesar arrive dans un pétillant costume jaune poussin, me fait un baise-main et m'invite à m'asseoir, non pas sur un fauteuil mais sur un trône miniature impressionnant. En bois poli, incrusté de pierres précieuses dont les noms me sont totalement inconnus.

Et dire que tout les fessiers des vainqueurs sont passés par là, quelle chance. Je rigole intérieurement pour me détendre.

L'hymne résonne dans le Grand Cirque atrocement fort et pourtant la foule arrive à recouvrir la musique avec son brouhaha incessant.

Assise, je fixe un point invisible comme j'ai l'habitude de faire, entre la ligne d'horizon et le ciel crépusculaire. Je tapote le sol nerveusement mais assez discrètement de mes petits chaussures délicates qui auraient été mortelles dans l'arène, d'ailleurs.

Je ne vais pas mentir, les crampons ne me manquent pas.

Caesar Flickerman tient le public avec ses blagues, ses remarques au styliste et comme convenu, il ne me fait que des sourires et des compliments auquel je ne suis pas tenue de répondre par des phrases, comme la promis Ilia quelques heures plus tôt.

Puis, vint le moment où plusieurs écrans géants se déploient de nul part. La rediffusion complète va commencer et elle va durer trois heures. Autant dire que je préfère prendre mes jambes à mon cou, mais je me retiens.

Caser en trois heures, un événement de deux semaines c'est un beau travail fait par les cameramans, les monteurs et autres membres du personnels.

Les trois premiers quart d'heure sont dédiés aux jours précédents, ceux de la Moisson jusqu'au jour où on se fait éjecter sur l'arène. On me laisse tranquille, mais Caesar bombarde de questions mon équipe et pour une fois je peux être tranquille même si c'est un faux-semblant et que Tout-Panem regarde cette interview obligatoire.

Gingko parle des robes et des matériaux. Les gens du Capitole adorent ces détails aussi inutiles que croustillants. On montre aussi mon entraînement privé avec les Juges, là où j'ai pour la première fois montré mon adresse avec un crochet en main.

Puis, on s'approche de l'arène et je n'ai pas le courage de regarder. Je fixe un point au-dessus de l'écran en faisant croire que j'observe attentivement, mais il n'en ai rien. Malgré tout, mon œil est attiré par un visage que je connais trop : Athos.

Je vois avec horreur celui-ci sympathiser et former une alliance avec Diane et puis celle-ci lui tranche la gorge le jour-même dans son sommeil. Je déglutis difficilement. Je sais que toutes les caméras insectoïde sont braquées sur moi, alors je fais bonne figure, comme convenu.

Comment Esther vit-elle la mort de son fils ? Mal. Elle a d'autres enfants, bien sûr, Athos a deux grands-frères, mais ce ne sont pas des remplaçants. Est-ce que je vais avoir le courage de lui rendre visite une fois dans mon district ? Je n'en ai pas la moindre idée. En ce moment, le Quatre couvre le centre-ville de guirlandes et de décorations. Même la gare va être belle pour une fois.