🎲Chapitre 10 (2/2)

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Mes pupilles mettent un temps à s'adapter, pourtant quand je penche la tête, je suis sûre de voir sortir d'une des multiples de maisons, une flaque de sang couleur vermeil qui ne fait que grossir et s'étaler sur le sol humide.

Alors s'est vraiment arrivé ? Nom d'un chien, mais c'est horrible ! Je me rend compte que je suis tremblante et ridicule sur mon échelle.

Il est temps de remonter sur un terrain stable. Je reprend mon ascension d'une seule main, mes jambes entremêlées avec amour et patience à chaque barreaux.

Après une bonne heure je me jette sur la pierre du niveau -1, soulagée. Arrivée à pieds joints, sans égratignures, je ne peux qu'être heureuse. Enfin, vu comme ça bien sûr.

Je met un certain temps à me repérer et comme je ne reconnais rien de ce qui m'entoure, je dois être à l'opposer de là, où je me suis fait prendre par les Carrières.

D'ailleurs font-ils toujours alliance ? Qui reste-t-il finalement ?

La journée décline sans faille et je me trouve un bon coin. Je change mes bandages et resserre mon attelle. Ma paume est presque intacte.

Pas mon doigt en revanche, il est toujours aussi inerte et douloureux.

Je mange un morceau, mon pain qui reste de façon prodigieusement mou et les algues. Je peux survivre avec ça encore... quatre jours. Je bois deux gorgées d'eau, voir trois parce que le voyage de l'échelle m'a achevé. Il reste de quoi boire demain matin, mais ensuite, il va falloir que je trouve une nouvelle source.

En savourant avec lenteur, je vois au-dessus les éclairs bleus au niveau 0, éclatés pendant dix bonnes minutes. On ne peu pas les apercevoir au niveau des maisons, mais j'avoue que ça ne m'a pas manqué.

Je ressors ma couverture thermique et je me pelote comme un chat galeux. Le froid de la nuit reviens, la pierre qui entour les lieux n'arrange rien et des petits courants d'air soufflent au-dessus de mon front à l'air libre.

Je ne m'endors pas tout de suite, j'attends l'hymne. Je fixe la nuit étoilée tout la haut. Que l'extérieur me manque ! Moi qui suis habituée a être pratiquement toute ma vie dehors.

Puis, l'hymne explose et l'hovercraft invisible nous montre le premier tombé. Cléon, garçon du district Deux, le colosse. Apparemment c'est à lui qu'appartient le sang que j'ai vu.

Je frissonne, les Carrières de cette année ne font pas d'alliance.

Malheureusement y'en a d'autres. Puis un autre portrait apparaît, celui d'Ariane la cousine esseulée du district Douze. Puis, je me retrouve dans l'obscurité.

Bon, on est plus que treize. Qui est-ce qui reste ?

Sous ma couverture je compte les survivants sur mes doigts. Enfin, ceux de ma main valide. Chez les Carrières, il reste Junon, la fille du Un et la petite Diane du Deux. Elles ne doivent sûrement pas acheminer ensemble.

Après ça commence à se gâter sérieusement. Je sais que Stratonice, Sabin les tributs du Six sont vivants et font une alliance avec Cybèle, la fille du Neuf.

Ou alors Sabin n'est pas avec elles ?

Je ne sais pas. Puis, il y a le Boiteux qui survis imperturbablement. Ensuite il reste que des paires, qui viennent du même district. Les Jumeaux du Trois, Luna et le Poussin du Cinq et les amoureux Briséis et Lazus du Onze.

Bon, je suis la seule qui n'ai pas de compagnie avec les tributs féminins des Carrières.

Sur cette note des plus joyeuses, je tombe délicatement dans le sommeil.

EVREN ━゙HUNGER GAMES✔Where stories live. Discover now