Le passé reste présent - Tome 2

Les tensions montent

Prise de vue d'Auriane

Je me lève quand les rayons de soleil pointe le bout de leurs nez à travers la fenêtre de ma chambre. Je me lève en douceur et me poste devant la vitre en regardant l'horizon, New York qui est une ville vivante et pleine de punch ne m'a jamais paru aussi sombre et morte depuis mon arrivée ici. J'attends toujours le retour d'Isa et me demande quand elle reviendra. Elle m'avait promis de revenir demain mais demain c'est transformé en plusieurs jours puis en semaines, plus le temps passe et plus la solitude commence à gagner du terrain... Chaque jour qui passe me laisse abandonner un peu plus l'idée qu'elle reviendra, comment j'ai pu être aussi stupide de la croire ?! Croire qu'elle viendrai et qu'elle m'aiderai à sortir d'ici !

Je passe mes mains sur ma peau et me rends compte que des larmes coulent sur mes joues, ma vue se brouille dans cet océan salé... Je les sèche d'un revers de main et va dans la salle de bain pour me rafraîchir. Mon reflet blafard, mes cernes prononcées et mes cheveux emmêlés témoignent de mon laisser aller depuis ces quelques jours.

Je me défais de mes vêtements avec une motivation aussi prononcée que celle d'un paresseux et plonge sous l'eau chaude de la douche, cette chaleur m'aide à relâcher tous les muscles tendus de mon corps. Je penche la tête en arrière et invite l'eau à ruisseller sur mon visage en passant mes mains sur mon ventre qui c'est arrondi au fil du temps. Je coupe l'eau et passe un peignoir que César m'a apporté il y a quelques jours étant donné que la serviette ne cache plus grand chose de mon ventre rebondi. J'atteinds déjà le 5e mois et je suis toujours enfermée entre ses murs, je commence à perdre espoir en ne voyant pas Matt et Daryl venir me sortir d'ici...

Je me sèche et retourne dans la chambre, je m'arrête devant la pendrie et prend une des innombrables robe au hasard, César c'est permis de garnir intégralement le dressing de robe pour ne pas avoir à la renouveller régulièrement par mon changement constant de morphologie. Je passe la robe et m'assois sur le lit en caressant mon ventre, les yeux perdus sur cette foutu fenêtre que je ne peux ouvrir.

Je sors de mes pensées quand il entre dans la pièce avec un plateau repas.

César: Comment va la futur maman ce matin ?

Je lui lance un regard de braise en continuant de caresser mon ventre quand tout d'un coup je ressens une douleur.

- Aïe !

Je serre le poings sur mon ventre et fait la grimace, je viens de me prendre un coup magistral entre la 4e et 5e côtes. César s'empresse de venir jusqu'à moi et pose le plateau sur le lit.

César: Cosa sta succedendo alla mia bella ? (Qu'est-ce qui se passe ma belle ?)

Je regarde discrètement la tasse de café bouillant qui fume sur le plateau et regarde à nouveau César.

- J'ai mal au ventre...

César: Qu'est-ce que je peux faire pour t'aider ?!

J'ai ma petite idée en tête mais je suis pas sûr que tu l'apprécie tout autant que moi mon biquet...

- J'ai besoin de voir Isa !

César: Isa n'est pas là, elle a des affaires à régler de son côté.

- Est-ce qu'on peut l'appeler ?

César: Non !

Il me répond aussi sèchement qu'à un gamin qui viens de faire une bêtise. Je le regarde avec étonnement ce qui ne lui échappe pas.

César: La réponse est non, elle est très occupée et ne veux être dérangée sous aucuns prétextes.

- Même si c'est moi ?