-Dinah.

-Ok, t'as raison.

Je glisse une main dans sa poche et attrape son paquet de cigarette. Ce con fume des lucky stryke, c'est pas possible de fumer des merdes pareilles. J'en sors quand même une et l'allume sous son regard noir.

-J'aurais dû répondre, je commence. Mais c'est simple quand t'es là, et dès que tu t'en vas j'ai tous ces doutes qui reviennent. Si ça fonctionne pas entre nous, ça va faire très mal.

C'est à mon tour d'avoir raison. Son visage se tourne vers la rue pendant quelques secondes avant de se fixer à nouveau dans ma direction. Il n'y a pas de doute dans son regard. Il a cette assurance que j'aimerais tellement avoir. Il est sûr de lui, mais sur de quoi ? De nous ? Mes sourcils se foncent, immédiatement, il dépose son pouce sur mon visage et les frotte pour que je détende cette partie de mon visage.

-Arrête de réfléchir, il se rapproche de moi. T'es vraiment une sale conne.

Ses lèvres se posent sur les miennes avant que je puisse lui répondre. C'est comme un feu qui se répand dans mon corps alors qu'il emprisonne mon visage avec ses mains. Les miennes se glissent autour de sa taille pour nous rapprocher. Il m'a manqué. J'aimerais qu'il arrête de me manquer tout le temps. Ça non plus c'est pas sain.

Je sais que les gars nous observent parce que je les entends s'esclaffer comme les idiots qu'ils sont. Mais je m'en fous, parce qu'il n'y a jamais rien de plus vrai, de plus réel que lorsque je suis contre lui.

-Juste fais moi confiance ok, il reprend. Je sais c'est pas évident. Même pour moi, tu crois que je le comprends ce qui se passe entre nous ? Je suis duper, mais je sais aussi que je supporte pas quand t'es pas là, alors laisse moi un peu de temps et réponds à ton putain de téléphone quand j't'appelle.

Il me regarde, je fonds. Pour lui non plus ce n'est pas évident. Mais contrairement à moi, il a ce côté impulsif qui le pousse à prendre le chemin le plus facile. La satisfaction immédiate. Il ne supporte pas quand je ne suis pas là, alors il va tout faire pour que je reste.

D'une certaine manière ça justifie toute l'histoire de la jaquette. Il était blessé, alors il a pas réfléchi avant de trouver un moyen pour me blesser à son tour. Il vit avec des regrets pas des remords. On peut pas faire plus différent que mon mode de réflexion. J'étais comme ça avant, et puis je me suis fait massacrer par la vie, par les regrets. Du coup, je préfère les remords.

Je glisse mon visage dans son cou. Son odeur est encore plus forte. Je me sens bien dans ses bras.

C'est facile de lui céder, justement parce que je me sens bien dans ses bras. En sécurité. Et puis, je ne sais pas faire de la peine aux gens que j'aime. Je ne me vois pas le repousser alors qu'il est face à moi. Que la chaleur que ses mains posées dans mon dos répandent dans mon corps, est comme la promesse que quelque chose de mieux est sur le point d'arriver.

J'avais aucune chance de toute manière. Même si on a tout fait à l'envers j'ai jamais eu aucune chance. À l'instant où nos regards se sont croisés pour la première fois, j'avais déjà perdu.

-Tu te souviens du premier conseil que tu m'as donné ?

Je retire mon visage de son cou pour secouer négativement la tête en réponse. Je parle beaucoup, alors des conneries, j'en dis plein. Ce serait pas humain de se souvenir de tout.

-Tu m'as dis de pas faire ça

-De pas faire quoi ?

-De pas tomber amoureux de toi. Je regrette pas de pas t'avoir écouté. Alors même si ce soir, tu me repousses, je vais pas t'écouter. Je vais faire le forceur jusqu'à ce que tu cèdes.

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